Spinoza - Plus clairement et distinctement qu'à la lumière du midi

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Affirmer la réalité physique de l’Univocité de l’Être - c’est le même Être qui se dit de Dieu, des hommes et des choses, constitués donc des mêmes formes. L’Être en tant qu’être est la Nature & il n'y a rien d'autre que cette substance infinie. Par conséquent, les étants ne peuvent être dits substances mais Modifications de la Substance (modes, manières d'être), qui s'exprime comme Esprit (mode de la pensée) et comme Corps (mode de l'étendue) - l'on est moins des personnes que des mode de l'Être et nous valons ce que vaut notre manière d'être

De ce plan d’immanence sur lequel se déploie l’univocité de l’Être, on en déduit que tous les étants sont égaux - philosophie la plus anti-hiérarchique qui soit. Dire que l’âme vaut mieux que le corps revient à placer l’attribut de la pensée au-dessus de celui de l’étendue, donc est inséparable d’une pensée de l’équivocité et d’une hiérarchisation (Morale = jugement, primat de l'Un sur l'Être / il ne peut pas y avoir de morale si qqchose ne vaut pas mieux qu'une autre, une valeur morale est une essence prise comme fin)

Panthéisme - Former avec Dieu et le monde comme une union mystique, conscience que dans toutes choses c'est l'Un qui passe (chaque chose finie comporte toujours l'infini qui passe en-deça), conscience des rapports/distinctions intrinsèques avec l'Essence divine/Nature & « Plus on est capable de ce genre de connaissance, plus on est conscient de soi-même et de Dieu, cad plus on est parfait et heureux » 

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Du point de vu de la Nature, il n'y a que des rapports qui se composent - le Mal n'est rien de positif mais n'est relatif qu'à une vision particulière d'un homme jugé tel par comparaison avec le Bien qu'il désire, ou par aveuglement quant à ce qui est bon pour lui / Même si chacun fait ce qui est en sa Puissance (et non en son devoir) la Nature est cependant l'inverse d'un pur chaos car finalement tout s'accorde selon la Volonté de Dieu - Harmonie finale des rapports composés

« Tout ce qui est, considéré en soi et non en relation à quoi que ce soit d’autre implique une perfection exactement mesurée par son essence - Soit la décision en vertu de laquelle Adam se propose de gouter au fruit défendu ; cette décision considérée en elle-même implique autant de perfection qu’elle exprime d’être (wesen) »

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Ovide - Je vois le bien et je fais le mal
L'Écclésiaste - Qui augmente sa science, augmente sa douleur

Liberté = Savoir que tout est déterminé, rapporter toutes choses à leurs causes et à leur adhésion au Tout & ne pas en pâtir comme d'une fatalité mais comprendre quelle est ma part de puissance au sein même de ce qui nécessaire. On est libre quand on compose nos rapport avec la Nécessité du monde et jamais contre lui (contraire d'un ascétisme) « Notre liberté ne consiste ni en contingence ni en indifférence mais en une façon d'affirmer ou de nier le monde »

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Le Droit Naturel s'appuyait sur une Essence de l'homme comme être raisonnable & une action morale conforme à l'essence (s'ajoute un principe de compétence du sage qui possède le savoir des essences). Pour Hobbes, les choses ne se définissent pas par une essence mais par une Puissance - dans le droit de quelque chose se trouve tout ce qu'il peut. Les devoirs ne sont alors plus que des obligations secondes tendant à limiter mes droits dans le but d'un devenir social - Dans la théorie classique, ce qui était premier était le devoir, en éthique ce sera le droit. Dès lors, personne n'est compétent pour moi, est sapée l'autorité du sage et de tout jugement.

Spinoza se déclare sur le droit naturel, disciple de Hobbes - cependant, si chez H l'homme finit par renoncer à son droit de nature, Spinoza « conserve l'état de nature même dans l'état civil » du coup l'État est pensé comme « l'ensemble des conditions sous lesquelles l'homme peut effectuer au mieux sa puissance » & l'obéissance est seconde
Livre 4, Proposition 37 « Dans l’état de nature, la faute ne peut se concevoir (seulement l'erreur à titre individuel), mais elle peut l’être dans l’état de société, où il est décidé, par consentement commun, de ce qui est bon ou de ce qui est mauvais, et où chacun est tenu d’obéir à l’État (…) Il est donc clair que le juste et l’injuste, la faute et le mérite, sont des notions extrinsèques et non des attributs qui expliquent la nature de l’esprit »

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Dans le domaine de l'existence (ici et maintenant) les individus se distinguent extrinsèquement et par figures / Mais les essences éternelles se différencient intrinsèquement selon leur degré de puissance - intensité
cf parabole des cercles sur le mur blanc

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JJ Rousseau vs la Morale - dans les Confessions, il dit qu’il a médité un livre qu’il n’a jamais pu faire, La Morale Sensitive ou le Matérialisme du Sage. La morale n’est pas intéressante parce qu’elle vit toute entière sur le thème du combat de la Vertu et de l’Intérêt où la vertu l’emporte : or vous serez vicieux tant que vous aurez intérêt à être vicieux. Le « matérialisme » c’est l’être en situation & la morale sensitive ce sera la Sélection dans une situation, des éléments qui nous donnent intérêt à être vertueux. Dans la Nouvelle Heloise, Julie aime son précepteur St Preux mais est forcée d’épouser Mr de Wolmar qu’elle estime mais n’aime pas d’amour. Et quand Wolmar s’apprête à mourir, Julie lui fait le serment de ne pas épouser St Preux : Rousseau commente que c’est comme ça qu’il faut agir - par un acte de volonté qui modifie la situation avant même d’avoir à l’affronter. Pour Rousseau, la société donne à tout instant intérêt à être méchant, elle met dans des situations dans lesquelles on trouve un intérêt à être un tyran (ex héritage qui nous fait souhaiter insidieusement la mort de nos parents), L’attitude anti-sociale de Rousseau vient de là : il n’est pas méchant de nature, en revanche les situations nous rendent horribles.

L'Ethique est une prudence, un art de ne pas se mettre dans certaines situations - Il faut opérer une sélection au niveau de la situation même, le premier effort de la raison spinoziste est un apprentissage des rapports qui me conviennent, expérimentation pratique, chercher où sont nos joies

Livre 4, 69 « La vertu de l'homme libre se révèle également grande à éviter les dangers qu'à les surmonter - la fuite délibérée et opportune doit être regardée comme exigeant une fermeté aussi grande que le combat »

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« L'homme n'a pas de Corps distinct de son Âme - L'Énergie est l'unique vie et procède du corps, et la Raison est la limite ou circonférence extérieure de l'Énergie. L'Énergie est éternel délice »

« De même que la chenille choisit les plus belles feuilles pour y déposer ses oeufs, de même le prêtre dépose sa malédiction sur les plus belles joies »
« Que les prêtres du corbeau de l'aurore cessent, vêtus de noir meurtrier, de maudire d'une voix rauque les fils de la Joie. Et ses frères agréés que, tyran, il appelle libres, d'imposer les limites ou de poser le toit. Et la pâle lubricité religieuse, d'appeler virginité celle qui désire mais n'agit pas. Car tout ce qui vit est saint »

L’humilité religieuse qui est la tristesse née de notre finitude est mauvaise, car la connaissance de notre limitation (comme partie du Tout / degré intensif de l'Infini) doit être Puissance et donc Joie - Rien de plus contraire au spinozisme que la vision tragique du christianisme
Livre IV - 53 « L'humilité n'est pas une vertu, ne naît pas de la Raison »
Livre V - 27 « Connaître Dieu c'est être affecté de la suprême joie, et cela avec l'idée de soi-même et de sa propre vertu ; et par suite de ce genre de connaissance naît la plus grande satisfaction possible »

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- O homme ! est-ce à toi qu'il appartient de prononcer sur ce qui est bien ou ce qui est mal. Tu veux analyser les lois de la nature, et ton coeur, ton coeur où elle se grave est lui-même une énigme dont tu ne peux donner de solution. - Tu veux que l'univers entier soit vertueux et tu ne sens pas que tout périrait à l'instant s'il n'y avait que des vertus sur la Terre, tu ne veux pas entendre que, puisqu'il faut qu'il y ait des vices, il est aussi injuste à toi de les punir qu'il serait de te moquer d'un borgne.

Spinoza Livre 4 « Un homme à l'âme forte considère avant tout que toutes choses suivent de la nécessité de la Nature, et par suite tout ce qu'il pense être insupportable et mauvais, immoral, horrible et honteux vient de ce qu'il conçoit les choses de façon trouble, mutilée et confuse au lieu de les voir comme adéquates à la Nature »

<> Sade qui aima le Mal, souhaita le rendre comme désirable. Aussi, chacun à leur façon, les philosophes qu'il dépeint le tentent mais ils ne trouvent pas de Principe originaire qui retire la nature maudite aux actions dont ils vantent les bienfaits / ne parviennent pas à réduire l'opposition entre le déchaînement des passions & la conscience qui condamne - Vouloir le Mal est alors vouloir l'impossible, l'envers de la vie (la négation de l'être jusqu'au néant) Le seul point où ils sont assurés, est qu'il n'est rien qui justifie la punition. Car le crime que la passion commande, s'il est dangereux n'en est pas moins authentique (dans la Nature) ; il n'en est pas de même de la répression, soumise à la condition de ne plus chercher que l'utile

Spinoza IV - Il est impossible de penser le Mal absolument
Recherche exaspérée de Sade, au-delà du langage (de ce qui est-signifiant) vers l'indicible - Monotonie du style, réitération des mots et événements. L'ennui qui se dégage de la lecture de l'oeuvre en est le sens, c'est que le désir absolu du Mal l'a mené à l'état rassasié où toute sensation émoussée, la possibilité même de plaisir a disparu - l'écueil du Tout est permis

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Il n'y a que de l'Être, Bien et Mal sont des mots dénués de sens puisqu'ils n'en sont pas des attributs & la distinction du Bon et du Mauvais ne recoupe pas celle du Bien et du Mal absolument.
<> La Volonté de Puissance est la volonté d'être ce que je suis en faisant ce dont je suis capable - elle ne repose pas sur un idéal vers lequel je tends (et qui n'existe pas), mais sur une connaissance de mes pouvoirs, elle est créatrice de ses propres valeurs « c'est là le véritable droit du seigneur

Livre II « La Volonté et l'Entendement sont une seule et même chose
La Vertu et la Puissance sont une seule et même chose

Livre IV, Proposition 68 - Si les hommes naissaient Libres (avec la connaissance de leur vertu individuelle) et n'avaient donc jamais eu que des idées adéquates, ils n'auraient aucun concept du Mal ni du Bien. Car on connaît par la Raison ce qu'est le bien pour soi, mais pas le bien absolument.

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Distinction entre distance & longueur - Les longueurs sont des quantités extensives, tandis que les distances sont entre autres quantités Intensives cad se définissant par leur proximité/éloignement dans l'instant par rapport à 0. De même l'individu spinoziste considéré comme quantité intensive (degré de puissance pris sur la substance infinie) est une distance prise dans l'instant (en acte) par rapport au degré 0 - Nous sentons et faisons l'épreuve que nous sommes immortels intensivement

Livre V, Proposition 23 « L’esprit humain ne peut être absolument détruit avec le corps, mais il en subsiste quelque chose qui est éternel - Nous n’attribuons à l’esprit humain aucune durée qui puisse être définie par le temps, sinon en tant qu’il exprime (enveloppe) l’existence actuelle du corps »
31 « Le troisième genre de connaissance dépend de l'esprit comme de sa cause formelle, en tant que l'esprit lui-même est éternel - L'esprit ne conçoit rien sous l'espèce de l'éternité, sinon en tant qu'il conçoit l'essence de son corps sous l'espèce de l'éternité »

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Composer mes rapports avec les rapports du soleil

Donnez-moi plutôt le corps. Je crois que la vie du corps est une plus grande réalité que celle de l'esprit, à condition qu'il soit réellement éveillé à la vie, car tant de gens n'ont qu'un esprit accroché à un cadavre. Il faut libérer l'esprit de son antique peur du corps (...) La vraie science vient de tout l'ensemble de votre être conscient, de votre ventre autant que de votre cerveau. L'esprit ne peut qu'analyser et expliquer. Et une fois que vous vous êtes lancé dans la vie mentale, vous avez cueilli le fruit. Vous avez rompu le lien entre le fruit et l'arbre : le lien organique. Et si vous n'avez rien dans votre vie qu'une vie mentale vous n'êtes plus vous-mêmes qu'une pomme cueillie. Et alors vous devenez nécessairement et logiquement malveillant, la haine est le résultat de cette violence imposée à nos instincts ; nous violentons nos sentiments les plus profonds pour les rendre conforme à nos idées.

Proposition 38 « Plus le corps acquiert cette aptitude à pouvoir être affecté, plus l'esprit est rendu apte à percevoir. Et par conséquent, tout ce qui dispose le corps à être affecté est nécessairement bon et utile »
Livre IV, 45 « Le corps humain est composé d'un très grand nombre de parties de nature différente, qui ont continuellement besoin d'une alimentation nouvelle et variée, afin que le corps dans sa totalité soit également apte à tout, et que l'esprit soit aussi apte à comprendre le plus de choses »

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Spinoza philosophe des lumières - La vie ne vaut pas la peine d'être vécue si l'on en reste au 1er genre de connaissance soit le monde des signes équivoques et aléatoires (obscurs). Il faut que le monde soit pure lumière, le Vrai est Lumineux.
- De même qu'en philosophie, la peinture hollandaise XVIIe découvre une pure lumière univoque, indépendante des formes et des contours.
Paul Claudel fait le rapprochement avec Spinoza - c'est la même entreprise qui rapporte la pensée / la forme à une pure lumière, contour dynamique - Ce n’est plus un espace optique-tactile tel que même dans l’ombre un objet garde sa forme, mais un pur espace optique sans aucune référence tactile, alors la peinture s’adresse uniquement à l’oeil

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ÉTHIQUE - Voler pour être honnête et mériter le paradis - pour donner à la vie son goût le plus amer il suffit de la remettre aux mains des bien-pensants (hommes de la morale toute faite en dehors des réalités individuelles)

<> 122 Si j'examine ce que j'écrivis j'y distingue aujourd'hui patiemment poursuivie, une volonté de réhabilitation des êtres, des objets, des sentiments réputés vils... Je ne leur ai pas cherché d'excuses. Pas de justification. J'ai voulu qu'ils aient droit aux honneurs du Nom. En embellissant ce que vous méprisez, voici que mon esprit lassé de ce jeu qui consiste à nommer d'un nom prestigieux ce qui bouleversa mon coeur, refuse tout qualificatif. Les êtres et les choses, sans les confondre, il les accepte tous dans leur égale nudité. Puis il refuse de les vêtir. Ainsi je ne veux plus écrire, je meurs à la Lettre // Déjà je pressentais qu'il nous appartient de déclarer ce qui nous servira de principes.

218 S'ils peuvent me prouver qu'un acte est détestable par le mal qu'il fait, Moi seul puis décider par le chant qu'il soulève en moi, de sa beauté et de son élégance.

Livre IV, Appendice « Tout ce qui est dans la Nature et que nous jugeons être bon, autrement dit utile pour conserver notre être et jouir d'une vie raisonnable, il nous est permis de nous en emparer pour notre usage et de nous en servir à volonté »
59 « Agir par Raison n’est rien d’autre que de faire ce qui suit de la nécessité de notre nature considérée en soi seule (…) Aucune action, considérée en soi seule, n’est bonne ou mauvaise mais la même action qui naît de quelque mauvais sentiment (crime de Néron), nous pouvons être amenés à la faire par la Raison (crime d'Oreste) ne méritant dès lors plus de châtiment »

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Oeuvre Baroque - Se mêlent le spirituel & la matière. Le corps ne fait plus obstacle à l'union mais « plus aisément que l'air avec l'air, si les esprits s'embrassent, ils se confondent » - La lumière devient substance et puissance, l'univers entier s'offre aux sens de l'homme dans sa foisonnante réalité matérielle, matière animée. Toute l'action s'exprime en mouvement, mouvement en train de se faire qui s'accomplit au coeur des êtres et qui ne tend pas vers un contour définie mais s'accomplit en acte vers une limite dynamique.

Spinoza/Art baroque - Parce que les choses ne s'étendent jamais dans l'espace de la même façon, ce qui les définit n'est pas leur forme (déterminée) mais leur puissance d'extension (tension à l'infini vers une limite individuante) C'est le sens de la question Qu'est-ce que peut un corps ? Si la limite était contour, on le saurait d'avance
+ penser à partir de l'infini et non de l'indéfini

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1963

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Équivocité des signes dans le monde du 1er genre de connaissance

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1972

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Sur la nécessité de l'altérité / d'un apprentissage de la Vertu par la vie du corps / de se rendre disponible à ce qui arrive de l'extérieur / la pensée qui ne peut naître que conjointement à une affection du corps - « Beaucoup pensent et réfléchissent sous vide alors qu'il n'est pas absurde de dire que l'extermination de l'homme commence par l'extermination de ses germes - Éliminer toute agression extérieure (le passage par le 1er genre de connaissance) revient à secréter sa propre virulence interne & celui qui vit par le même périra par le même. Le secret de l'autre c'est qu'il ne m'est jamais donné d'être moi-même, et que je n'existe que par déclinaison de ce qui vient d'ailleurs »
Ethique de la Subtilité - « Nous ne vivons pas de notre propre énergie, mais de celle que nous subtilisons aux autres, au Tout, au monde »

Livre 4, Proposition 18 Scolie « Il nous est impossible de n’avoir besoin de rien d’extérieur à nous pour conserver notre être et vivre de façon à n’avoir aucun commerce avec les choses qui sont hors de nous. Et si, en outre, nous considérons notre esprit, notre entendement serait certes plus imparfait si l’esprit était seul et ne comprenait rien que lui-même. Beaucoup de choses existent donc hors de nous qui nous sont utiles (bonnes) et qu’il faut désirer pour cette raison. Parmi elles on n'en peut trouver de meilleures que celles qui s'accordent tout à fait avec nous, avec lesquelles nous composons des rapports »

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Dans le premier mode de connaissance, équivocité des signes. Chacun réclame les siens et « si le triangle pouvait parler, il dirait de Dieu qu'il est éminemment triangulaire »

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Physiologie des Affects

Livre IV, 33 - L'émulation est le désir d'une chose (d'une image) qui naît en nous de ce que nous imaginons que d'autres ont le même désir
Livre III, 39 - Nous ne désirons aucune chose parce que nous jugeons qu'elle est bonne, mais au contraire nous appelons bon ce que nous désirons
Nous sommes esclaves de nos désirs, à partir du moment où ceux-ci déstabilisent la bonne constitution de notre corps
+ l'idée du désir triangulaire en général chez René Girard

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Terreur des instincts du corps et de la vraie perception imaginative, si largement physique - déforme la vision & étouffe l'élan dominant tout, prostitue le corps sensible et force les réactions « Ce mouvement contre les instincts a son point de départ dans la haine, dans une aversion profonde pour le corps instinctif et intuitif (...) alors Cézanne échoua dans ses premières oeuvres, parce qu'il essayait de réaliser avec sa conscience mentale, qqchose que son corps vivant de Provençal ne pouvait pas comprendre »
- Car l'esprit opère dans le possible, mais les intuitions dans le réel (organique) & c'est ce qu'on désire physiquement qui est possible, alors que ce qu'on désire mentalement est impossible 9 fois sur 10
Eros & les Chiens - Ajdh nous sommes terriblement éloignés de la piste, ayant suivi notre esprit qui nous contait comment toutes choses devaient être parfaites, pour peu que nous éliminions cette exténuante présence, notre être sanguin, si opiniâtre »

+ Le corps n'a rien à voir avec la pureté. La vie non plus
HDT Walden « La pureté aimée des hommes ressemble aux brumes qui enveloppent la terre, et non à l'éther azuré situé au-delà » - pour atteindre au 3eGC (éther azuré) il faut en passer par une disponibilité de soi au monde, une connaissance dans et par la matière

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Tractacus 6.41 - Le sens du monde se trouve en dehors de lui. Dans le monde, toutes choses sont comme elles sont et arrivent comme elles arrivent
5.6 - Les limites de mon langage constituent les limites de mon univers
Expérience de l'éthique <> se heurter aux limites du langage
<< L'éthique, si elle existe est surnaturelle, alors que nos mots ne veulent exprimer que des faits, comme une tasse de thé qui ne contiendra jamais d'eau que la valeur d'une tasse / Aucun état de chose, n'a en soi ce que j'appellerai le pouvoir coercitif d'un jugement absolu