Sydney Pollack - Le Parano

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Pour son deuxième film Sydney Pollack adapte une pièce de Tennessee Williams et réuni la belle Natalie Wood et le jeune Robert Redford devant la caméra. Il utilise le cadre de la grande dépression, qu'il exploite à merveille, pour mettre en scène un magnifique et émouvant drame, sachant créer des personnages forts et de passionnants enjeux. Les comédiens sont tout simplement remarquables, mais c'est surtout Natalie Wood qui crève l'écran et trouve l'un de ces plus beaux rôles.

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Comme quoi, Sydney Pollack est bien un homme à tout faire, capable de briller tant dans le mélodrame historique que les thrillers ou ici le western. Il utilise un script simple mais efficace et surtout passionnant, réussissant à broder autour d'une simple traque. Pour cela, il créé des personnages forts, qu'ils soient attachants ou non, et les dirige parfaitement, à l'image d'un parfait Burt Lancaster.

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En Signant Un Château en Enfer, Sydney Pollack nous envoie dans l'horreur de la Seconde Guerre mondiale, y suivre la cohabitation d'une garnison américaine dans un château belge. Assez vite, on se rend compte de la fatalité de la situation, et Pollack propose une mise en scène forte et émouvante. Il y inclut des touches mélancoliques, violente et surtout humaine, et c'est par cet aspect que le film prend une dimension particulière. Il se montre juste et authentique pour capter la vie de ces hommes, la façon dont la Guerre les touche ou encore les moyens de survivre, psychologiquement ou non, dans cet enfer. Les comédiens sont brillants et campent avec grand brio de passionnants personnages, que ce soit Burt Lancaster, Patrick O'Neal ou Peter Falk.

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Après Propriété Interdite, c'est encore avec émotion et intensité que Sidney Pollack explore les âmes américaines, ici durant la grande dépression et à travers d'éprouvant et terrifiants concours de danses. Il propose avec On Achève bien les Chevaux une oeuvre à la fois intelligente, intense et émouvante, avec une atmosphère adéquate et de grands comédiens, à l'image d'une Jane Fonda parfaite et touchante.

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Si Jeremiah Johnson se révèle plutôt intéressant, captivant ou encore bien mis en scène, il ne se montre pas forcément à la hauteur de ses ambitions, manquant notamment d'émotion et d'une ambiance forte. C'est dommage, car il y a tout de même quelques bonnes satisfactions, à commencer par de très jolies moments, un cadre naturel magnifique ou encore un Robert Redford très à l'aise dans un rôle plutôt compliqué.

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Sydney Pollack se montre ambitieux lorsqu'il met en scène Nos Plus Belles Années, retraçant plusieurs années de la vie d'un couple, des études jusqu'aux péripéties de la vie conjugale, avec l'Histoire des USA en fond, notamment les mouvements contestataires ainsi que le Maccarthysme. Il propose une réalisation juste, sobre et mélancolique, sachant capter les émotions des personnages et le poids du temps qui passe, des dilemmes de la vie, et des rencontres au fil du temps. Le cadre de l'histoire est passionnant, tout comme les personnages, qui en plus sont très bien interprétés, à commencer par le couple Robert Redford / Barbra Streisand, ou encore le jeune James Woods dans un rôle moindre.

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Peu après le Watergate, beaucoup de monde s'interrogea sur les institutions américaines, notamment dans le cinéma américain à commencer par Sidney Pollack. Il se montre à son aise pour étudier la parano et le modèle américain, et il livre là une parfaite reconstitution et un thriller politique de haute volée, où l'on a l'occasion de voir un formidable Robert Redford livrer une course contre-la-montre pour la vérité.

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En signant Le Cavalier Electrique, Sydney Pollack propose un western moderne à la fois humain, mélancolique et idéaliste. Il est rare de voir des films de cette trempe, sachant être authentique, juste et actualisant le western en le transportant dans une nouvelle époque. Sa thématique principale est autant axée sur la dénonciation des failles de notre société et de l'humain (exploitation, mensonge, mal à autrui ...) que sur une aventure humaine, celle d'un alcoolique gagnant sa vie sur sa gloire passée qui va enfin se réveiller puis rencontrer quelqu'un pouvant le comprendre. Sa mise en scène est simple mais émouvante et prenante, sachant capter l'essence de cette aventure humaine et mettre en avant, sans lourdeur, les failles de notre monde. Devant la caméra, Robert Redford est remarquable, incarnant parfaitement cet homme qui va enfin reprendre sa vie en main, tandis que Jane Fonda l'accompagne remarquablement bien, et que les seconds rôles sont de parfaites gueules de l'emploie. Enfin, on notera aussi la maestria de Pollack pour capter les paysages naturels, tandis que la bande-originale est géniale et colle parfaitement aux images.

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En signant Absence de Malice, Sydney Pollack retrouve ce qui lui avait tant réussi avec Les Trois Jours du Condor, à savoir un thriller semblant paranoïaque qui va mettre dans l'embarra un citoyen paraissant lambda. Pourtant, il y a bien des différences, il se concentre ici autant sur des aspects plus émotionnels, voire mélancolique, ce qui fait perdre en atmosphère de polar, jusqu'à totalement disparaître dans la seconde partie du film. C'est le soucis d'Absence de Malice, qui démarre très bien mais qui perd en intensité, ambiance et même, légèrement, en intérêt dès que le film commence à changer de direction. Enfin, si les effets de dramatisations sont un peu trop voyants, l'oeuvre reste intéressante, et Pollack maîtrise plutôt bien le rythme et la description des personnages, soit le point fort du film, avec quelques séquences qui restent superbes. Devant la caméra, Paul Newman garde tout son magnétisme, il est remarquable, et avec la jolie Sally Field, ils portent clairement le film sur leurs épaules.

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En signant Tootsie, Sydney Pollack propose une comédie à la fois drôle, intelligente et bien construite, évoquant autant la nature humaine que des questions de sociétés, autour du chômage, du travestissement ou du rôle des femmes dans notre monde. Il ne se prend pas la tête non plus, et trouve régulièrement le bon équilibre pour rester dans un ton léger et simple, menant bien son récit sans jamais en faire trop. Evidemment, ce n'est pas à la hauteur de ses grands films, tant dans l'ambitions que l'atmosphère ou l'émotion, mais pas de quoi bouder son plaisir non plus, surtout que Dustin Hoffman est parfait dans le rôle principal.

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Tout ou presque semble parfait dans ce mélodrame signé Sidney Pollack et porté par deux comédiens de prestiges, presque trop même, que ce soit dans la reconstitution, photo, paysage ou encore interprétation. Néanmoins, tout cela manque très clairement d'émotion, il n'y a pas vraiment d'âme, et on finit par s'ennuyer devant ce jolie, mais vide, tableau.

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Adaptation du best-seller de John Grisham, La Firme nous fait suivre Tom Cruise en jeune avocat fraîchement diplômé qui va vite douter de ses employeurs, alors que Pollack se montre efficace, sachant proposer une certaine tension et s'appuyer sur de très bons comédiens.

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Sabrina par Billy Wilder étant déjà une oeuvre moderne et de qualité, il n'y a guère d'utilité à en faire un remake, surtout qu'il n'y a pas grand chose de changé. Ici Sydney Pollack, dont on se demande comment il a atterri ici, propose une mise en scène feignante, bien mené et efficace, mais n'apportant pas grand chose et manquant clairement de folie ou d'une atmosphère prenante. Il ne reste finalement que peu de choses à sauver, si ce n'est un Harrison Ford impliqué reprenant assez bien le rôle d'Humphrey Bogart, là où le reste du casting a du mal à exister et se montrer à la hauteur.

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En signant L'Ombre d'un Soupçon, Sidney Pollack nous fait suivre une intrigue étrange mêlant mort, vie cachée et découverte d'un passé inconnu. Il se montre plutôt à l'aise derrière la caméra, à défaut d'être réellement convaincant, et parvient à faire de son polar une oeuvre efficace, légèrement parano et tout le long captivante. Les deux personnages principaux sont la clé de la réussite de l'Ombre d'un soupçon, tant ils parviennent à devenir intéressants, tout en étant assez bien interprétés.

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Nicole Kidman en interprète découvrant le début d'un complot à l'ONU, Sean Penn flic un peu désabusé, ils sont superbement dirigés pour ce thriller classique, élégant et passionnant mené d'une main de maitre par Pollack.