Top 10 des raisons qui font qu'avoir peur pour l'avenir du jeu vidéo, ce n'est pas si idiot.

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Malgré son succès critique et commercial (bientôt 4 millions de ventes, et ce n'est pas suffisant !), ce jeu soulève un problème bien réel qui ne peut qu'aller en s'empirant : le jeu vidéo, ça coûte cher. On l'a bien vu depuis le drame THQ, le moindre bide d'un jeu "AAA" suffit à faire écrouler le château de cartes pourtant si robuste.

Qu'espérer pour l'avenir alors ? Malheureusement, on peut craindre que les éditeurs se cantonnent à des valeurs sûres (comprenez des COD-like) pour être sûrs de continuer à vivre. Les jeux ambitieux et originaux ont-ils encore un sens dans cette exigeance graphique continuelle ? La surabondance de jeux typés action (Resident Evil 6, Dead Space 3 ...) laisse penser que la tendance est déjà bien ancrée ... Oh, ces jeux ne me dérangent pas, mais sont-ils vraiment là pour remplir un créneau, ou plutôt pour assurer un minimum syndical de ventes auprès du grand public ? Je crains qu'on connaisse tous la réponse. Espérons que les contraintes éditoriales ne freineront pas dangereusement la créativité qui existe bel et bien dans ce média.

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Les DLC, c'est probablement la meilleure idée économique de cette génération si l'on demande l'avis des éditeurs. On est très vite passé d'un vrai ajout pour faire patienter à des bonus déjà sur le disque, ou encore à des planning de DLC annoncés avant même le jeu de base. Et malheureusement, on peut craindre que la tendance se poursuive étant donné que les micropayements in-game sont en train de devenir une norme, comme le démontrent si bien des exemples à la Dead Space 3 ou encore à la Diablo 3 et son hotel des ventes (qui en profite d'ailleurs pour phagocyter l'un des aspect fondamental du jeu), et étant donné que le free to play fait de l'oeil à bien des éditeurs ...

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Je ne suis pas un hardcore-gamer. Tout juste un gros mangeur vidéoludique insatiable. Mais malgré tout, la casualisation du média (qui rejoint un peu les raisons du premier point de cette liste) sont parfois un vrai fléau dans le sens où ça en devient ridicule.

Non je ne veux pas ramer pendant des heures sur un gros sac à HP. Non je ne veux pas m'arracher les cheveux car le système de vies est élitiste. Mais malgré tout, il est frustrant de constater que les jeux sont devenus trop faciles au point même qu'ils se gâchent leurs propres qualités (car on n'a pas besoin d'utiliser la richesse du gameplay). De plus les modes de difficulté supérieurs ne sont pas une solution car ils n'apportent qu'une variante dans le nombre de points de vie, ce qui rend les jeux tout aussi faciles, et simplement plus longs et ennuyeux car on met des plombes à occire nos ennemis. Ne peut-on pas combiner challenge et accessibilité ?

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La politique des jeux à la chaîne est également quelque chose qui se démocratise beaucoup et qui galvaude un peu la beauté du média. Qui n'a pas été étonné d'entendre Ubisoft promettre un Assassin's creed par an, ou Square Enix affirmer vouloir faire la même chose avec Hitman ?

Le jeu vidéo doit-il vraiment risquer de passer par une production comme à l'usine pour assurer la survie des développeurs ? Est-ce qu'au moins cela va permettre l'émergence de jeux originaux, ou vont-ils s'enfermer dans ces suites faciles pour l'appât du gain ? A voir.

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La connection internet obligatoire ou en tout cas vivement souhaitable, voilà un autre aspect qui ne me parle pas beaucoup. Sous le couvert de vouloir instaurer une belle communauté et un monde rempli d'arc-en-ciel et de licornes, se cache, pour moi, l'envie irrépressible de contrôle sur les joueurs. Je n'aime pas l'idée d'être dépendant de ma connection internet pour jouer, je dois pouvoir accéder à mon achat quand je le souhaite et partout. Espérons que les prochaines consoles ne rentrent pas dans ce petit jeu là ...

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L'avènement du dématérialisé pose également des problèmes qui recoupent les autres points de cette liste. Parce que c'est aussi une tentative de fidéliser le joueur en le condamnant à garder son jeu, ce qui tue le marché de l'occasion, mais en obligeant aussi l'acheteur à payer un prix beaucoup moins susceptible de varier selon les enseignes.

Certes, Steam a réussi à effectuer la transition du monde PC vers le dématérialisé total sans trop choquer, mais il n'empêche qu'un média uniquement numérique serait assez castrateur pour les joueurs peu fortunés (parce que les développeurs qui promettaient des jeux plus courts mais moins chers pour au final vendre des produits de six heures de long à toujours 65 euros, on les a bien vu), tout en tuant également le plaisir de nos amis collectionneurs, même s'il est déjà amoindrit par les collectors actuels qui essayent justement de défendre ce dématérialisé en présentant leurs bonus sous forme digitale (par exemple l'OST du jeu lorsqu'elle est fournie).

Autrement dit, si l'on échappe aux consoles anti-occasion, ce ne sera malgré tout qu'un répit face à un autre problème qui pourrait bien amener les mêmes conséquences ...

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Je sais qu'il ne faut pas rentrer dans le cliché qui veut que les développeurs soient des gentils chatons enchaînés à la botte de méchants éditeurs capitalistes. Toutefois, il y a malgré tout une réalité des choses qu'il ne faut pas négliger : ces hommes en costumes et bottes noires aiment réduire les coûts. Perdre les notices n'a pas encore été trop tragique (ça sauve des Ents après tout), mais quand on commence à se permettre de licencier systématiquement une équipe dès que le jeu est commercialisable, c'est un peu limite.

Oui, je sais, ça faisait probablement partie de leur contrat, et il ne faudrait pas non plus défendre la veuve et l'orphelin sans savoir si ils le sont vraiment. Mais je ne peux m'empêcher de croire que ces pratiques visant à réduire les coûts font aussi partie de ces choses qui tuent un peu la beauté du média, et ce même sans rentrer dans le cliché du développeur indépendant vaillant et intrépide qui met de l'amour dans son jeu contre vents et marées.

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Le marketing, c'est la vie. Tout aujourd'hui tourne autours de ce sacro-saint mot qui veut tout et rien dire. Et dans le domaine du jeu vidéo, un synonyme est par exemple des sites comme Metacritic, qui partent d'une bonne idée bien sympathique pour devenir au final des instruments très (trop?) puissants qui peuvent totalement condamner un jeu voire les développeurs eux-mêmes. Qui n'a pas entendu parler des éditeurs qui se basent sur la moyenne metacritic pour décider quoi faire d'une license ? Un peu extrême non ?

On peut même généraliser et reprocher ce besoin vital de toute cette publicité : de nombreux exemples actuels de grosses licenses ont pour spécificité d'avoir plus d'argent alloué au marketing que d'argent envoyé aux éditeurs pour créer un jeu fini et abouti ! Il ne faut pas se faire d'illusions, la publicité est incontournable, mais il serait malgré tout souhaitable qu'elle ne serve pas de déterminant quant à la vente ou non d'un produit, ou en tout cas que l'on trouve une solution pour que même les petits jeux puissent avoir leur heure de gloire.

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Je viens de lire une news assez édifiante sur le online de la Wii qui ferme tout doucement ses services, et clôturer cette liste avec ce point me semble être légitime.

Il y a, depuis cette génération, une vraie dépendance au jeu en ligne. Que ce soit par la présence d'un mode multijoueurs (censé amener de la durée de vie facile), ou que ce soit par les services de la console (comme les stores en lignes ou encore les échanges entre amis), la connectivité est désormais au coeur même de nos machines.

Le problème, c'est que les serveurs coûtent de l'argent, et même beaucoup d'argent. Il n'est pas étonnant de voir régulièrement des jeux arrêter leur service en ligne, et le constat va probablement être le même pour les consoles en elles-mêmes une fois leur descendance arrivée. N'est-on pas en plein dans l'obsolescence programmée en quelque sorte ? N'est-ce pas regrettable de brider des fonctionnalités autant mises en avant précédemment ? Il est difficile aujourd'hui de comprendre l'impact négatif de ces futures fermetures, mais on peut sans problèmes imaginer différents exemples, et encore plus quand on sait que les futures consoles ne seront pas rétrocompatibles. N'espérez donc pas rejouer à votre jeu multijoueurs préféré de cette génération d'ici 5 ans, ni acheter la petite pépite téléchargeable qui vous faisait tant de l'oeil à l'époque.