Top 15 Livres pour l'édification d'un enfant de 4 ans

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A la fin du dix-septième sort le cendrillon de Perrault, mais c'est toute son oeuvre qu'il faut soigneusement faire découvrir aux enfants. Rien n'est plus nécessaire à l'éducation que la lecture de contes, l'alimentation n'intervenant qu'en deuxième position.

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Plus proche de nous, au dix-neuvième, les frères Grimm reprennent inutilement Perrault, mais proposent également d'autres contes parfaitement honorables pour parfaire l'éducation de nos affreux moutards.

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Plus personnels, les contes d'Andersen restent un chef d'oeuvre inégalé de la première moitié du dix-neuvième avec des pans entiers du patrimoine imaginaire de l'humanité à faire découvrir dès que possible.

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Petit retour à la fin du dix-septième pour rappeler que ce monument intéresse dès le plus jeune âge. Ne pas hésiter à choisir un illustrateur très coloré comme Benjamin Rabier, mais si le diabolique petit monstre a un faible pour Gustave Doré, qui sommes-nous pour contrarier un si doux penchant ?

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En 1931 et sur des récits de son épouse Cécile, jean de Brunhoff révolutionne le livre pour enfant avec ce volume de très grand format aux doubles pages illustrées à l'encre de chine puis colorées par des aplats d'aquarelle. Le résultat, superbe, n'a toujours pas pris la moindre ride.

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Parce qu'il ne faut pas oublier qu'avant, le livre pour enfant pouvait être beaucoup plus délicat de format. A la manière des Dumpy Books for Children, au tournant du siècle. Modèle suivi par Beatrix Potter en 1902 pour le premier de ses vingt-trois contes, aussi délicieusement illustrés que merveilleusement contés. On notera également qu'à l'époque on ne considérait pas encore qu'avoir du vocabulaire était un défaut criminel pour les enfants.

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En 1931, à rebours des éditions de luxe cartonnées, Paul Faucher lance pour Flammarion une série de livres pour enfants à la couverture souple et bon marché. "Roule-Galette", "Poule rousse" "Tricoti et tricota", etc.... autant de chef d'oeuvres du genre qui ne prennent pas les enfants pour des demeurés mentaux.

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En 1953, Pierre Probst réunis plusieurs de ses personnages qui faisaient les belles heures de la petite collection "les albums roses". Suivant l'exemple de Jean de Brunhoff, il propose ainsi avec le succès que l'on sait d'immenses albums richement illustrés où Caroline et la petite troupe vit des aventures palpitantes et rocambolesques.

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Grand admirateur de Kenneth Grahame (ne pas hésiter à faire lire "Le vent dans les saules", mais ça peut attendre cinq ans...), A-A Milne est l'inventeur génial de toutes les peluches de Jean-Christophe, plus vivantes que jamais, et presqu'aussi fougueuse que Hobbes....

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Toujours des jouets qui s'animent, comme dans les contes anciens et infiniment plus intelligemment que dans les affreux Toy Story. Enid Blyton, génie incontestée de la littérature enfantine propose cette longue série dès 1949. C'est mieux de lire les premiers dans l'ordre, celui-ci, puis "la voiture jaune" et enfin "chauffeur de taxi", parce que ça explique le reste, ensuite, faites vous plaisir...

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Il faut tout lire d'Enid Blyton, son chef d'oeuvre, "Le Club des Cinq" peut être lu à haute voix très jeune aussi, mais à quatre ans, c'est mieux de lire avant les plus simples : Oui-Oui, donc, et Félicie la souris qui se passe également au pays des jouets, mais aussi Boum le petit tambour, voire déjà la Famille Tant-Mieux, mais surtout, surtout, ne pas oublier Jojo Lapin. Attention aux ersatz qui suivirent, il y a eu, depuis 1934 suffisamment de vrais Enid Blyton pour ne pas s'imposer les faux. Enid s'inspire de légendes folkloriques passées, certes, ce n'est pas une raison pour poursuivre la veine au-delà de ce qu'elle a rédigé elle-même.

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Plus près de nous, en 1981, Gabrielle Vincent propose un des rares exemples de livres pour enfants supportables ces dernières décennies, probablement son côté Belge.... Eviter le film d'animation par contre, il est parfaitement dégueulasse.

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Encore plus près de nous, en 1987, Geneviève Huret propose, sans imagination particulière, la vie d'une famille de sept lapins. Heureusement, c'est Loïc Jouannigot (celui des "Pataclous") qui réussira à transcender ces fades histoires par une illustration particulièrement réussie.

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Je ne suis pas un grand adepte de cette série muette qui reprend dans de très grandes pages illustrées diverses péripéties sur quatre saisons (sans oublier la nuit), en particulier parce que le dessin est très pauvre et l'histoire inexistante, mais je suis obligé de reconnaître que le môme scotche là-dessus comme un malade, et, comme ce n'est pas nocif pour un sou, je dirai que ça peut s'essayer.

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Je n'ai jamais eu l'intention de lire cette série à un enfant de quatre ans. En fait, je relisais ça pour moi une fois de plus dans mon jardin et la petite a voulu que je lise tout haut, depuis elle s'en est enfilée une bonne trentaine, en évitant soigneusement ceux qui font un peu peur. Jje ne suis pas certain que ça ne puisse pas attendre deux ou trois ans de plus d'ailleurs, mais en tout cas, cela promet de francs éclats de rire, l'apprentissage du palpitant feuilletonesque et un très joli vocabulaire.