Cover Top 2019

Top 2019

Après les ratés de l'année 2019, il est temps de se consacrer sur les belles réussites qu'elle a aussi eu offrir. Moins nombreuses que les années précédents, 2019 n'est pas un cru qui restera dans les annales mais est parvenu malgré tout à créer quelques frissons de cinéma et à confirmer les talents ...

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Liste de

10 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

Le Gang Kelly
6.2
1.

Le Gang Kelly (2019)

True History of the Kelly Gang

2 h 04 min. Sortie : 5 décembre 2020 (France). Action, Biopic, Policier

Film de Justin Kurzel

Flaw 70 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Brillante oeuvre punk découverte à la clôture de l’Étrange Festival et assoit définitivement l'impact du cinéma de Justin Kurzel dans un western crépusculaire visuellement virtuose et thématiquement aussi bouleversant que passionnant.
Ma critique complète ici :
https://www.lemagducine.fr/festivals/l-etrange-festival-2019-palmares-et-critique-du-film-de-cloture-true-history-of-the-kelly-gang-10017977/

Ad Astra
6.5
2.

Ad Astra (2019)

2 h 05 min. Sortie : 18 septembre 2019 (France). Science-fiction, Aventure, Drame

Film de James Gray

Flaw 70 a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Après un The Lost of City Z grandiose, James Gray persiste et signe avec une oeuvre déchirante sur la solitude et la dépression avec ce Ad Astra à la sensibilité fascinante. Un grand film.
Ma critique complète ici :
https://www.lemagducine.fr/cinema/critiques-films/ad-astra-film-james-gray-avec-brad-pitt-10018126/

Parasite
8.3
3.

Parasite (2019)

Gisaengchoong

2 h 12 min. Sortie : 5 juin 2019 (France). Drame, Thriller, Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Flaw 70 a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bong Joon-ho qui n'as pas volé sa palme d'or avec ce Parasite. Dépeignant une hiérarchie sociale tout en verticalité où derrière ce jeu d'arnaques jubilatoire s'immisce une tragédie sombre et désespérée sur le rapport de force corrompu entre la richesse et pauvreté. Il dépeint une misère bien plus violente que celle de Snowpiercer car elle s'ancre dans un réel évident, au sein d'une ville érigée en montagne où les pauvres vivent littéralement dans ses bas-fonds et ses craquelures. Le tout étant en plus mis en image avec une fluidité sidérante, s'imposant comme une véritable leçon de rythme et de cinéma.
C'est en plus tenu par un scénario qui se réinvente constamment, tord les genres et se les approprie dans un déroulé constamment surprenant. Le dernier demi-heure tranche avec le reste et est déchirante dans ses implications émotionnelles, où le cinéaste ne condamme jamais ces personnages mais les prend dans une empathie émouvante. Parasite est un grand film au casting parfait, à l'écriture d'une précision et d'une finesse assez dingue tant elle parvient à jongler entre humour et gravité en arrivant constamment à surprendre.
Sans parler de la réalisation prodigieuse qui enchaîne avec une insolente maîtrise des séquences dantesques par l'inventivité de ses mises en situations mais aussi la virtuosité de son cadrage et découpage. Parasite est un chef d'oeuvre absolument brillant qui permet à Bong Joon-ho de signer son plus beau et audacieux film.

Un grand voyage vers la nuit
7
4.

Un grand voyage vers la nuit (2018)

Di qiu zui hou de ye wan

2 h 18 min. Sortie : 30 janvier 2019 (France). Drame, Film noir

Film de Bì Gàn

Flaw 70 a mis 10/10.

Annotation :

Bercé aux grandes heures de Wong Kar-wai, Bi Gan continue dans la lignée de sa première oeuvre pour en livrer une version plus aboutie et hallucinée. Véritable expérience sensitive, aidée par une prouesse technique lors de la deuxième partie du film où le cinéaste bascule à la 3D, en la justifiant au passage brillamment, dans un plan séquence d'une heure aux proportions hallucinantes.
Une séquence dantesque qui brise tout les codes de la démesure sans pour autant tomber dans la gratuité et qui offre un tour de force comme on en as rarement vu tout en permettant au film de trouver son sens. Entre rêve et réalité, Un grand voyage vers la nuit est un sublime poème sur la mélancolie amoureuse, à la narration éclatée qui évoque les bribes de la mémoire dans un film qui mêle le souvenir à la réflexion du cinéma. Brillant de bout en bout, Un grand voyage vers la nuit est un songe hypnotique qui ne nous quitte plus avec sa mise en scène virtuose et son casting bourré de charisme. Un grand film.

The Lighthouse
7
5.

The Lighthouse (2019)

1 h 49 min. Sortie : 18 décembre 2019 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Robert Eggers

Flaw 70 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sans se laisser noyer dans ces influences, Robert Eggers frappe très fort avec son deuxième film (encore plus qu'avec son déjà audacieux The Witch). The Lightouse est un cauchemar fiévreux qui conjugue le mythe de Prométhée, la folie crasseuse de Lovecraft et le mysticisme du cinéma de Murnau pour nous embarquer dans une œuvre plastiquement grandiose au travail sonore remarquable.
Crade, dérangeant mais aussi par moments irrésistiblement drôle. Le film de Eggers retourne et accouche d'images sublimes et tétanisantes qui vont longtemps hanter son spectateur. Par la précision de son montage ou dans sa façon de brouiller les espaces temporelles et physiques, la folie s'immisce de plus en plus jusqu'à un dernier acte terrifiant et prodigieux. C'est une expérience de cinéma passionnante et riche qui offre plus que sa belle prouesse technique en s'imposant avant tout comme une oeuvre complexe et impénétrable qui nous pousse à nous abandonner à sa folie.
The Lighthouse est un ravissement visuel et sonore en plus d'être une oeuvre passionnante à analyser tant elle se montre intrigante et fascinante par son hermétisme. Porté par Robert Pattinson et Willem Dafoe qui livrent tout deux des performances titanesques, The Lighthouse nous hante et nous colle à la peau tel un cauchemar humide et sale dont on ne se remet pas de la virulence de son iconographie. Puissant.

La Favorite
7.2
6.

La Favorite (2018)

The Favourite

1 h 59 min. Sortie : 6 février 2019 (France). Historique, Drame, Comédie

Film de Yórgos Lánthimos

Flaw 70 a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Yorgos Lanthimos signe un film baroque, par instants loufoques et d'une noirceur assez terrible qui s'avère être un ravissement esthétique autant qu'un jeu de dupes jubilatoires tenu par un trio d'actrices au sommet. Pour mon avis plus complet, lire ma critique d'un des meilleurs films de l'année.

90's
7.4
7.

90's (2018)

Mid90s

1 h 24 min. Sortie : 24 avril 2019 (France). Comédie dramatique

Film de Jonah Hill

Flaw 70 a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Jonah Hill se lance derrière la caméra et signe une oeuvre bouleversante de justesse sur une génération en rébellion mais aussi sur le difficile passage à l'adolescence. A mis chemin entre la rudesse de Larry Clark et la sensibilité de Gus Van Sant, Hill parvient à citer ses influences sans les laisser prendre le pas sur son style et affirme une patte audacieuse. Terriblement brutal mais aussi parcouru par des fulgurances de mélancolies et d'humour, on est face à un premier film authentique et sincère qui brille par un sens de la mise en scène raffiné.
Au montage absolument brillant, parvenant même au cours d'une séquence à faire naître l'angoisse et la surprise, Hill signe un film qui semble directement issue de l'époque qu'il dépeint grâce à un somptueux travail de la photographie et du format de l'image mais aussi avec une bande son renversante. Que ce soit dans sa sélection musicale ou le score atmosphérique de Trent Reznor et Atticus Ross, la partition musicale fait un sans faute. Inspiré et inspirant, écrit avec une rare finesse et mené par un casting sans fausse note, Sunny Suljic y est impressionnant, Mid90s est le genre de film qui nous emporte et ne nous lâche plus. Même si il peut sembler avoir l'envergure d'un petit film, il porte en son sein une grande oeuvre qui marque les débuts les plus audacieux et percutants qu'un acteur à pu faire derrière la caméra.

Portrait de la jeune fille en feu
7.4
8.

Portrait de la jeune fille en feu (2019)

1 h 59 min. Sortie : 18 septembre 2019. Drame, Historique, Romance

Film de Céline Sciamma

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Pour son quatrième film, Céline Sciamma explose le cadre de son cinéma et signe avec Portrait de la jeune fille en feu son film le plus beau et le plus abouti. Porté par deux actrices fabuleuses, Noémie Merlant qui fait office de révélation, et Adèle Haenel parfaite et transcendé par la caméra amoureuse de Sciamma, le film s'impose comme un portrait amoureux vibrant et une fresque déchirante sur le besoin d'aimer et de surpasser les interdits jusqu'à s'en consumer.
Évoquant autant la littérature que la peinture, Portrait de la jeune fille en feu est aussi une habile réflexion de cinéma qui lie étroitement l'artiste et sa muse. On retrouve un élan presque autobiographique de Sciamma et de sa relation avec Haenel. Une oeuvre aussi puissante que cathartique qui part moments trébuche sur quelques symboliques hasardeuses pour mieux se rattraper par la justesse de ses émotions, le naturel de ses échanges et son regard et l'intelligence de sa construction.
On se retrouve face à une véritable chorégraphie amoureuse, la musique s'y fait rare mais c'est pour d'autant plus nous déchirer lorsqu'elle apparaît et le tout est emballé dans une mise en scène élégante et sensuelle et une écriture raffinée. Passionnant et passionné, ce Portrait de la jeune fille en feu est un grand morceau de cinéma, une oeuvre romanesque qui marque et hante durablement et permet à Céline Sciamma de se confirmer comme une des cinéastes actuelles les plus singulières et intelligentes ainsi qu'une digne héritière du cinéma de Jane Campion.

Le Chant du loup
7.3
9.

Le Chant du loup (2019)

1 h 55 min. Sortie : 20 février 2019. Action, Drame, Thriller

Film de Antonin Baudry (Abel Lanzac)

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Thriller nerveux et expérience sensorielle remarquable et immersive, Le Chant du loup est un film de genre français ambitieux et généreux qui brille par sa construction narrative prodigieuse. Jamais Antonin Baudry ne limite l'aspect spectaculaire de son film, d'autant plus étonnant qu'il arrive à se hisser au niveau des productions hollywoodiennes pour son premier film, mais il aura toujours l'intelligence de lui préféré le facteur humain.Tout ne sera pas parfait car on dispose ici d'un personnage féminin rajouté au forceps et qui ne sert que de plot device de façon bien maladroite.
Mais en ce qui concerne l'implication émotionnelle et la caractérisation du quatuor principal, on frise la perfection. Ce qui en plus réussi brillamment à alimenter un dernier tiers au retournement de situation audacieux et jamais vu dans le genre et qui entraîne un climax insoutenable émotionnellement parlant et d'un génie bien trop rare. On évite pas quelques facilités en milieu de parcours pour justifier sa fin, mais cette dernière ainsi qu'une séquence introductive à l'exposition millimétrée sont parmi ce qu'on a vu de mieux depuis longtemps, tout pays ou toute type de productions confondus. Du grand art.
L'ensemble est en plus tenu par un casting irréprochable notamment Reda Kateb qui prouve encore être un des meilleurs acteurs français en activité mais aussi François Civil qui film après film devient la figure du héros au grand cœur du film de genre français. Avec sa jolie sensibilité et son charisme naturel, il emporte l'adhésion. On sera peut-être un peu plus réservé sur une mise en scène maîtrisée mais assez classique, qui en dehors de quelques plans encombrés ne prend jamais vraiment le parti de nous immerger totalement avec ses personnages. La réalisation est cela dit impeccable avec son sens du spectacle convaincant, son montage acéré ou encore son travail sur le son assez ébouriffant. Le Chant du loup impressionne en tout point et excelle dans ce qu'il entreprend. Pas parfait mais un vrai tour de force pour un premier film qui en plus arrive à s'imposer par un scénario et une qualité d'écriture remarquable qui tente le jamais vu. On l'attendait bon, mais ce Chant du loup s'avère être un grand film.

El reino
7.2
10.

El reino (2018)

2 h 11 min. Sortie : 17 avril 2019 (France). Thriller

Film de Rodrigo Sorogoyen

Flaw 70 a mis 9/10.

Annotation :

Hormis quelques éléments un peu téléphonés et une certaine répétition dans des situations de tensions qui s'étirent, El Reino reste un thriller politique implacable et hyper intelligent qui confirme la fièvre du cinéma de Rodrigo Sorogoyen. Dans la continuité de Que Dios nos perdone, où derrière son histoire de tueur en série il explorait les failles du pouvoir policier embourbé dans celui religieux et médiatique qui permettait l'épanouissement d'un terrible prédateur. Sous fond de magouille et d'impuissance, il livrait un récit édifiant sur le pouvoir des institutions et la société gangrenée qui en découle.
El Reino est la suite logique de cela, plongeant ici frontalement dans l'univers politique faisant même écho à une actualité encore bien présente. S'ouvrant sur un plan séquence en pleine mutation, où le calme trompeur des premières secondes fait place à un mouvement effréné sur une bande son frénétique. Impressionnant de rigueur et d'énergie, ce premier plan va donner le ton d'un film qui ne ralentira jamais nous plongeant dans un engrenage de plus en plus retors virant presque vers le film d'horreur survivaliste. Scénario bien rodé aux dialogues ciselés, malgré quelques retournements de situations prévisibles, le film pose un constat pertinent et habile sur les arcanes du pouvoir et offre un suspense tendu de bout en bout. Brillamment interprété par un casting impressionnant, notamment le génial Antonio de la Torre, El Reino dispose surtout d'une mise en scène stylisée et dynamique qui conjugue plans séquences sidérants et scènes de tensions insoutenables virant même vers une dernière demi-heure vertigineuse par la maîtrise de son action et du spectaculaire.
Sans parler de cette conclusion percutante qui vient donner le coup de grâce aux spectateurs par sa façon habile de briser un quatrième mur fragile et laisser songeur par la violence de la question posée. El Reino nous laisse soufflé en signant la meilleure fin de l'année et qui fait indubitablement la marque des grands films.

Flaw 70

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