Top Films 2018

Annotation :

Jongsu est un jeune homme réservé et quelque peu apathique. Hae-Mi est une jeune femme douce et lunaire. A une certaine époque, ils ont été voisins et fréquentés la même école. Lorsque le hasard permet des retrouvailles, Hae-Mi est sur le départ pour l'Afrique australe.
Elle lui parle des "Bushmen" (Couramment appelés les "San") dans le désert du Kalahari situé entre le Botswana, la Namibie et l'Afrique du Sud. Il l'écoute religieusement, presque mutique. S'amourachant l'un et l'autre, Jongsu s'engage à garder son chat durant son absence.
A son retour, Hae-Mi a un nouvel ami, Ben.

Ben et sa résidence sécurisée, sa Porsche, son compte en banque contraste avec Jongsu et sa vieille ferme, sa camionnette, son père en prise avec la justice.
Ne comprenant pas ce que ce bourgeois peut leur trouver, Jongsu se sert de sa réserve habituelle pour observer, tout en gardant un oeil sur Hae-Mi.
Elle se trouve sur une autre planète, une autre galaxie. Même les amis de Ben, et leurs sourires de façade, ont l'air de le penser, lorsqu'elle interprète devant eux la danse de "Little Hunger" qui, peu à peu, devient la danse du "Great Hunger".
Elle reproduira, à la fin d'un ballet mélancolico-dépressif, cette danse en quête du sens de la vie, ce sens qu'elle paraît tant rechercher.

C'est un superbe film tenu par des acteurs habités doté d'une mise en scène soignée avec une utilisation du plan-séquence allant du poétique à l'anxiogène.
Il ne faut pas chercher à classer cette oeuvre dans un genre, tenter de deviner où l'histoire peut nous emmener, l'analyser une fois le générique de fin passé. C'est un voyage qui se contemple et se digère durant plusieurs jours.

Annotation :

Earl Stone vient de perdre son entreprise. C'est à dire toute sa vie. Son travail, qui passait avant sa famille, était devenu un gouffre financier.
A 80 ans passés, sans revenu, ni économie, il décide d'accepter de devenir transporteur de contenu douteux.

Dans la famille "Clinty ouvre son journal pour trouver une histoire", nous avons "La Mule". S'inspirant d'un article du New York Times Magazine relatant la vie du nonagénaire Léo Sharp, Clint Eastwood essaie de rendre la copie la plus propre qui soit. Ce qui est compréhensible, il est difficile de tordre les faits sous peine de voir arriver une armée de détracteurs ruer dans les brancards.
Malheureusement, cela peut également créer une certaine frustration. On aimerait voir un peu plus ce qu'il se passe entre chaque livraison ou que certains personnages soient un peu plus développé. Mais, désirant (à raison) éviter de dénaturer l'histoire originale, tout ajout fictionnel est compliqué. Ce qui rend l'œuvre trop froide, trop lisse et donne l'impression de tourner à vide.
Pour des films comme "Bloody Sunday" ou "Vol 93", se déroulant sur une courte période d'une journée, voir de quelques heures, cela fonctionne.
Sur plusieurs mois, il faut de la matière ou soigner ses ellipses comme "Spotlight". Pour "La Mule", on sait qu'il y a des trafiquants qui dealent et des agents de la DEA qui enquêtent mais, tout paraît traité en surface, donnant l'impression qu'on nous lit tout simplement un fait divers.