Un étonnant voyage

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Chryssopoulos est un auteur grec qui, un soir, en panne d'inspiration, est simplement sorti de chez lui pour déambuler dans Athènes. Ses ballades dans une ville qui a perdu son âme et ses rencontres avec un SDF sont le moteur du récit - le tout étant agrémenté de quelques clichés pris lors de ses sorties.
On y trouve des questionnements moraux intéressants - dans sa relation au clochard -, une approche méthodique et presque religieuse de la déambulation ("déambuler c'est inventer") et une vision de l'espace citadin finement détaillée... mais il manque clairement un plan global, une cohérence. Là ce sont simplement des impressions dispatchées, des observations sans but. C'est un peu l'idée puisqu'on parle d'errance, mais je trouve l'ensemble un peu léger.

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"Orange Mécanique brésilien"... Mouais.

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Le début est sublime ; le récit de l'apprentissage, les débuts foireux du Village, la misère, les anecdotes en nombre, souvent touchantes... Mais il vient un moment (à partir de la moitié du bouquin, je dirais) où son écriture, comme son propos, devient un peu confus avec la masse de protagonistes de l'époque... L'intérêt retombe un peu, on y trouve moins d'éclats. Ca reste un ouvrage intéressant pour en apprendre plus sur le mouvement folk.

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Il faut croire que les biographies, ce n'est pas mon truc.
L'histoire de ce millionnaire mystique me faisait rêver, rien qu'en lisant la page wikipédia (qui, finalement, en dit juste assez) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Lebaudy
Entre gros délire mégalo et fumisterie de toute beauté...
J'ai vite laissé tomber. On est dans le factuel. Les événements sont énumérés dans un style plat, historique, qui ne s'autorise aucune excentricité. Donc difficile à accrocher.

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Je n'avais jamais lu d'auteur chinois.
Les premières nouvelles sont géniales, la dernière (la plus longue), l'est moins. Ce sont des petites histoires de jeunes vagabonds sans histoires dans la Chine des années 80, quasiment toutes écrites à la 1ère personne il me semble. Des types pauvres, solitaires, qui s'ennuient, observent, racontent...
Et bien que l'idée du titre soit chouette (reprise dans la première nouvelle, où le protagoniste explique à sa copine violoniste : "j'écris tous les jours mes réflexions, pêle-mêle, sans thème, sans unité, quand j'ai fini un paquet je mets toutes les feuilles ensemble et voilà ! Ca fait une nouvelle en jeu de carte qui ressemble à la vie, tu peux la lire dans le sens que tu veux mais jamais l'expliquer."), cette idée d'un pauvre jeune chinois qui se remet en question face à la société se retrouve dans chacune d'elle. Ils sont tous, à leur façon, "inadaptés", marginaux, et c'est ce qui est intéressant.
La meilleure est "Là où nos routes bifurquent", qui se déroule dans un asile, on sent que l'auteur se fait plaisir sur les portraits de personnages loufoques.