Un peu de rock chaque matin éloigne le médecin

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Pop-rock/Rock n' roll - Angleterre

Le premier album du fameux groupe britannique, qui sera suivi par les autres bien sûr.
Des chansons joyeuses, à l’harmonica entraînant et aux textes insouciants à base d’amour, de filles, et d’amour, marquées par le rock n’ roll des années 50 (6 reprises sur 14 titres) et peut-être un peu trop pop-rock à mon goût. Mais ça se mange, à petites doses : l'insouciance c'est aussi bien parfois, et ça nous envoie un peu dans l'état d'esprit des années 60. Très sympathique premier album, d’un groupe légendaire dont je ne connaissais que quelques tubes auparavant. Je prédis que ce sera le cas d’à peu près tous les albums et groupes de cette liste, et c’est justement sa raison d’être.

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Pop-rock/Rock n' roll - Angleterre

Pareil que le premier, avec quelques chansons bien plus rock n' roll, toujours autant de reprises, le même genre de texte, mais il y a peut-être un poil plus de diversité au niveau musical dans celui-ci. Quand on sait qu'ils l'ont enregistré quelques mois seulement après le premier, c'est déjà pas mal. Après ça reste mièvre, mais j'ai envie de dire, c'est le jeu ma pauv' Lucette. Le matin avec un bon café ça passe bien.

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Blues rock/Roots rock - USA

D'une énergie débordante, c'est simplement bon. J'aime beaucoup la voix et la superbe reprise de Screamin' Jay Hawkins, qui reprend le blues particulier du bonhomme en y ajoutant leur bon gros rock surtout appréciable dans les solis ! Il y a une petite teinte psychédélique dans l'ensemble, malgré l'absence de l'orgue.
Note inchangée.

La fameuse reprise de "I Put a Spell On You" : https://youtu.be/xyhKwNbPVWo
The Working Man : https://youtu.be/P8QT532CYOU

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Heavy metal - USA

Faut avouer que plus on l’écoute, moins on s’éclate. Dans l’ensemble en tout cas. Même s’il y a des morceaux de bravoure (les solis de “Shell Shock“, le refrain entêtant de “Manowar“) et des titres qui tiennent très bien la route, comme “Metal Daze“ avec ses chœurs en refrain et son gros riff bien heavy, “Dark Avenger“ et sa lenteur, son interlude narratif déclamé par Orson Welles (!), puis son crescendo, très épique - et puis bien sur le morceau éponyme, sûrement le meilleur de l’album. Intro mélancolique et épique, riff principal entraînant et épique, voix posée, maîtrisée mais épique, on a juste envie de conquérir le monde à moto avec une bière à la main et un barde à nos côtés pour chanter nos exploits.
Notons aussi une reprise à la basse de Wilhelm Tell, avec un beau jeu de mots, “William’s Tale“, pour le faire encore plus entrer dans l’univers guerrier et fantasy épique du groupe. J’ai dit beaucoup de fois le mot épique ? Oui c’est vrai. Mais en même temps c’est épique ! Regardez les textes, juste pour bien être sûr. Tout est déjà là pour assoir l’ambition du groupe : pochette, prestance sur scène, atmosphères guerrières et complètement heavy, textes caricaturaux mais formidables. On sent aussi les influences de Black Sabbath (DeMaio en faisait partie en tant que technicien), et d’Iron Maiden surtout au niveau des envolées vocales d’Eric Adams.

Seulement la mayonnaise ne prend plus autant sur les autres morceaux, peut-être encore trop influencés par le hard rock ? On verra dans la suite de la discographie comment ça se passe.

Metal Daze : https://youtu.be/9tUnbCI01SQ
Dark Avenger : https://youtu.be/5fEAxU6o2l8
Battle Hymn : https://youtu.be/bzR8eQYrXYE

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Blues rock - USA

Un blues rock super entraînant, où harmonica et guitare s’éclatent pour notre plus grand plaisir. Je connaissais évidemment “On the road again“ de ce groupe comme tout le monde, j’ai donc décidé de commencer sa discographie, et c’est vraiment cool. Des influences très rock n’ roll aussi, bien sûr, au niveau des rythmiques et des sonorités grâce au piano et à l’harmonica surtout, deux instruments que le rock continue d’utiliser dans les années 60 avant de se tourner vers autre chose ; mais aussi de grosses influences blues et boogie qui se retrouvent dans les plages qu’on dirait improvisées où batterie, guitare et voix se répondent (très prégnant dans “Catfish blues“ ou “Dust my broom“ entre autres). La voix très particulière de Bob Hite, à la fois aiguë, sourde et parfois languissante, limite trop haut perchée par rapport à sa corpulence, termine de vous immerger dans une atmosphère de désert aride, d’Amérique profonde, de road trip (“The Road Song“), de fumée et d’embruns alcoolisés. Le groupe porte bien son nom.

Catfish Blues : https://youtu.be/NbZEsL3eUJA
The Road Song : https://youtu.be/cgdEKumac7A

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Surf rock - USA

Du “surf rock“ c’est vraiment dans l’esprit de cette liste, rien n’est aussi enjoué et léger que cet album au matin. C’est le groupe du fameux “Misirlou“, dans l’esprit aussi très rock n’ roll, avec ces trémolos à la guitare si reconnaissables. Merci à @Quentin Tarantino pour cette découverte !

Take It Off : https://youtu.be/I1EXEGKAXJg
Surfing Drums : https://youtu.be/8oFbZKIKd-Q
Shake 'N' Stomp : https://youtu.be/LKYSgVfw1dY

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Garage rock chrétien - USA

Un des tous premiers album de rock chrétien selon Wikipedia : pour le matin de Noël on fait un effort !
Il est vrai que la mièvrerie des textes et les têtes de fils que se trimballent les membres du groupe (la même que les Beatles ou les Animals en fait), ainsi que les paroles à la gloire de Dieu peuvent vite faire s’enfuir les amateurs de rock pur et dur. Mais faut avouer qu’ils jouent pas mal (c’est surtout le batteur qui m’a tapé dans l’oreille), et que le chant aux influences gospel rend le disque assez original.

Little Drummer Boy : https://youtu.be/hYNFD_BtPqo

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Rock progressif/Hard rock - Angleterre

Reco de mon daron, je dois dire que c’est bien vu. Avec ses deux guitares lead et ses pistes à trois chanteurs, le groupe montre une certaine originalité et une belle qualité d'écriture, surtout durant les solis, qui sont très abondants. Il y aussi des rythmiques intéressantes, sur “The King Will Come“ par exemple, on dirait d’abord une intro de reggae avant que la deuxième guitare et les patterns martiaux de la batterie viennent s’ajouter. Sur “Warrior“, ça part sur des accents presque hard rock, avant de subitement se calmer par un changement rythmique inattendu. Certains ont rapproché Wishbone Ash de Led Zep et d’Iron Maiden, mais ça me fait surtout penser à Rainbow au niveau des mélodies et de l’atmosphère générale. Super troisième album de la part des britanniques, d’une richesse de composition certaine.

The King Will Come : https://youtu.be/uWWC-2pPSrE
Leaf and Stream : https://youtu.be/jV6YM49CHBc
Warrior : https://youtu.be/lPsEeY2JbpM

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Blues rock/Punk rock - Italie

Personnellement conquis dès les toutes premières notes. Un son saturé et halluciné sorti tout droit des années 60, qui rappelle The Centurions, 13th Floor Elevators et autres groupes aux riffs carrément psychédéliques et immédiatement reconnaissables (“Dead Love Rag“). Des influences très western perceptibles surtout dans la première piste (“The Curse“), qu’on placerait volontiers en fond musical pour un Clint Eastwood à cheval dans un film de Leone. Des compositions originales, des instruments discernables dans la production un peu crade et poussiéreuse typique du garage rock, jointe à l'énergie du punk (que normalement je n'apprécie pas vraiment), le tout formant une alchimie très prenante. Deux guitares qui se complètent et s’amusent, une voix hypnotique et un peu éraillée, parfois deux, estompées par la distorsion générale, un orgue pour la caution onirique et sautillante (“I’d Rather Not“), une batterie lancinante (“Tongues of Fire“) variée et positivement éloignée de ce qu’on peut entendre généralement, etc., etc. Une reprise version brass band d’un des titres de l’album (“Melville“).
Sentiment d’alanguissement, de folie globale, de sueur, de mauvaise bière et de gorge sèche à force de tabac. Gros coup de cœur (et j’adore la pochette).
+ 1

Dead Love Rag : https://youtu.be/bZMLkjUYx2k
The Curse : https://youtu.be/RlvZneBhliI
I'd Rather Not : https://youtu.be/x3aLdezb5u4
Tongues of Fire : https://youtu.be/r_04r8x1d6A

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Stoner - Angleterre

Influencé par les papas du rock progressif, du hard rock et du proto-doom anglais des années 70, le premier album d’Orange Goblin lâche ses compositions psychémétalliques velues à l’arrière-goût de poussière stellaire soulevée par un gros pick-up de l’espace conduit par un alien barbu et carré à l’accent british venu nous envahir pour nous imposer sa bière brassée maison, là-bas sur sa planète. Belle qualité de composition et d’arrangement, prod claire qui rend bien tous les instruments et la voix éthérée par moments (et quelle pochette !)
Note inchangée.

Saruman’s Wish : https://youtu.be/GVruvQYFEmY
Aquatic Fanatic : https://youtu.be/B-unpDe1b8g
Lothlorian, un peu d’acoustique et de claviers pour se calmer : https://youtu.be/HJmpMqPscyI
Land of Secret Dreams : https://youtu.be/QbU_iokXBoA

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Folk-rock progressif/Rock psychédélique - France

Onirique, aérien, poétique, on se demande si on va retoucher terre un jour. La façon de chanter, voire de parler, de Catherine Ribeiro, me fait penser au Théâtre du Chêne Noir d’Avignon. Ode à la terre, à ceux qui la travaillent, à l’amour, à la paix, forcément, bref c’est de la musique de hippie (et ça se voit dès la pochette) mais qu’est-ce que c’est beau. Quelques percussions aux accents tribaux, un peu de guitare minimaliste, et un orgue qui s’aventure partout, qui expérimente dans tous les coins, si bien qu’on dirait qu’il joue tout seul, sans organiste. Magnifique album, construit comme une longue litanie avec son début, son milieu et sa fin. Je remercie @Jazzy_Cro_Magnon pour cette découverte (et pour celle du Chêne Noir aussi d’ailleurs) !
« Paix au courroux de l’homme qui a faim... »

Je propose le morceau éponyme : https://youtu.be/CpJl3dY8jDc
Mais aussi le dernier, “Un jour... la mort“, aux changements rythmiques et mélodiques intéressants : https://youtu.be/embELzbztdA

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Rock n’ roll - USA

Aussi bon que son premier, quoiqu’un tout petit peu plus mou. Chuck Berry ralentit le tempo et se tait sur plus de morceaux, pour laisser les musiciens s’exprimer et parmi eux le pianiste surtout, ainsi que la guitare de Chuck, tous deux aux motifs boogie clairement identifiables et réjouissants.

Blue Feeling : https://youtu.be/zJbhvwt3y5w dont le morceau miroir, “Low Feeling“, est une variation plus lente.
Reelin’ and Rockin' : https://youtu.be/WGXLjoABv60
Et “La Jaunda“, plutôt drôle et aux accents bossa nova : https://youtu.be/pT6ZNeI-E0Y

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Hard rock progressif/Rock psychédélique - Suède

Naviguant entre les années 70 et 80 avec une aisance remarquable, en passant par les sixties du millénaire suivant, Hällas joue du rock rétro-futuriste qui n’existe que parce qu’il a décidé que ça existerait. La magnifique pochette dit tout. Il va s’agir de voyage épique à travers les landes désolées d’un monde qui n’est pas le nôtre, façon Conan le Cosmique, par monts et par vaux, avec une pause contemplation du génie des ancêtres oubliés d’une autre civilisation, une escale à la Cité d’Or de Semyra, au fil de sept morceaux comme les sept jours d’une semaine aventureuse hors du temps. Chaque titre propose autre chose, des mélodies, des motifs, des riffs simples mais évocateurs, une voix éthérée, des nappes d’orgue et de claviers qui ne se répètent pas, qui progressent au contraire vers un but comme une fable onirique mais structurée. Un peu plus de pêche serait peut-être bienvenue par moments, mais c’est quand même un très bon album. Après tout, c’est la retenue qui fait son charme sans doute.
Note inchangée.

The Astral Seer : https://youtu.be/Nl95A7on4iI
Nebulon’s Tower, pour la contemplation : https://youtu.be/Qpt4sol4x4g
Shadow of the Templar : https://youtu.be/htuXTSIR9TY
Illusion Sky, avec à la fin une reprise de la mélodie du premier titre : https://youtu.be/DkvyTnm7ibQ

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Heavy metal épique - USA

Du heavy classique, carré, à la puissance contenue. Je saurais pas bien comment dire qu’il se dégage une certaine délicatesse de l’album, c’est étonnant. On aime ou pas la voix nasillarde en reverb de Mark Shelton, mais ça ajoute un petit cachet psyché. Le groupe tire son nom d’un film des Monty Python, et on ressent leur influence dans la musique. Très très sympa.

Crystal Logic, au refrain entêtant : https://youtu.be/BJGDmGZjXxk
The Veils of Negative Existence, au riff lancinant : https://youtu.be/yTQCeZ5GK84
L’épilogue, tout en solo de guitare avant une fin au piano un peu burlesque et féerique : https://youtu.be/CPAYS-jMyVc

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Heavy metal - USA

Premier EP de Warlord, Deliver Us nous offre du beau heavy un peu épique sur les bords, assez mélodique, teinté d’une mélancolie certaine. Avec ses parties de guitare acoustique et ses solis inspirés, le groupe sait construire une œuvre narrative que les synthés un peu old school ne parviennent pas à rendre kitsch. Non pas que ce soit un album-concept, mais chaque morceau possède sa singularité, et un texte assez travaillé je trouve, qui traite la relation de l’homme à Dieu et au diable, et on peut souvent y déceler une mention, ici ou là, au livre de l’Apocalypse. En fait on dirait que le groupe puise au “Witchcraft“ de Coven, tout en y répondant, sans que l’on soit bien sûr de la réponse, toujours ambiguë. En parlant du marteau de Lucifer, dans la dernière piste, le chanteur lui demande : « Save us... from ourselves ». L’album se répond donc aussi à lui-même, de “Deliver us from evil“ à “Lucifer’s Hammer“. On n’est pas dans le metal sataniste non plus, mais plutôt dans celui, désabusé, qui se recherche un Dieu par dégoût de ce qui est, en posant un pied hésitant dans l’occulte amené par le rock dans les années 60.
(Après, je ne suis pas C2 en anglais, c’est ce que j’en ai compris)
Entre les mélodies mélancoliques, les structures éloignées du couplet-refrain à certains moments et les textes profonds, le groupe a musicalement une vraie identité. Sans parler du caractère épique de certaines pistes et de la voix surprenante du chanteur.
Note inchangée.

Deliver us from evil : https://youtu.be/tGQEieDkEDU
Winter Tears : https://youtu.be/weOJHOfaQUM
Penny for a poor man, métaphore, peut-être, du mendiant qu’incarne l’homme en quête de Dieu ? : https://youtu.be/rTbRIxa8GZ8
Lucifer’s Hammer : https://youtu.be/jBzAZt6eOlU

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Blues rock - USA

Entre blues et boogie, le rock magique des Californiens de Canned Heat vous transporte jusqu’aux routes arides du sud américain fouettées par le vent du désert. S’apprécie d’autant plus avec une goutte de sky dans le café (c’est un copain qui m’a dit...).

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Heavy metal épique - USA

Dans la continuité du premier. Faut dire que la moitié de l'album reprend leur premier EP, avec une prod un peu plus lisse j'ai l'impression. Je préfère les versions sur Deliver Us, mais les nouvelles compositions rattrapent le coup. Après des recherches intensives de 30 secondes, il s'avère que le groupe est bel et bien chrétien, et ça se ressent au niveau de l'atmosphère générale assez majestueuse qui se dégage, notamment du chant en fait. Warlord est un très bon groupe.

Aliens, super riffs, super lignes de chant : https://www.youtube.com/watch?v=7IQR5YD8H78
MCMLXXXIV, basse hypnotisante, leads bien mélodiques : https://www.youtube.com/watch?v=NhJ9yj4rebo
Et là je me rends compte que je vous ai pas mis Child of the Damned sur l'autre annotation... ben c'est parti : https://www.youtube.com/watch?v=-Tq_ceZM93I

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Heavy metal épique - USA

La voix de Jason Tarpey fait vachement penser à Mark Shelton de Manilla Road, nasillarde et gorgée de reverb. Ça et le côté épique de leur heavy favorisent la comparaison, qui je pense s’arrête là. Parce que Eternal Champion est doué d’une véritable fougue que le groupe transmet notamment à travers un riffing rapide et ingénieux, des mélodies très prenantes, et surtout des placements de voix assez originaux, ce qui leurs confère une vraie patte. Il y a aussi un aspect majestueux, qui vient du fait que le groupe s’inspire énormément des romans de fantasy de Moorcock, les aventures d’Elric de Melniboné. Le Champion Éternel vient de là. D’ailleurs, je trouve que le titre de l’album dit tout : à l’oreille on entend Armor of Fire, on s’attend à quelque chose de bien bourrin, mais sous cette apparence se cache un titre plus fin. Leur musique, c’est pareil. Presque tous les morceaux sont des tubes.

L’éponyme : https://youtu.be/ODNqxcRQGH4 un vrai voyage.

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Country/Folk - USA

Définitivement l'un des plus grands musiciens et chanteurs de folk américaine, et jusqu'à maintenant, mon album préféré du monsieur. C'est d'une tristesse et d'une poésie déchirante. Des lignes instrumentales simples, avec de la guitare, de l'harmonica, parfois un peu de flûte, mais le gros point fort, c'est bien entendu la voix de Townes Van Zandt. Instable dans sa fermeté, y allant bon an mal an dans son désespoir, profondément humaine dans sa poésie. Si je ne pensais pas que ce serait ridicule, je dirais qu'il est le Jacques Brel américain. Parce que c'est beau, triste à en crever, poétique, et que la vie du chanteur, qui est plus ou moins racontée dans les chansons, sont parfois des prétextes à la peinture de types humains atypiques mais communs : faire du grand en chantant les petits, les rebuts, les femmes aimées. C'est en cela que je les rapproche. Dans une poésie boiteuse, débordante... de quoi ? Mais on ne sait pas ! On écoute, on sent que quelque chose déborde de cette voix brisée, de cette timide guitare, de cet harmonica éclopé, mais de quoi ? De vécu, d'émotions ? Oui, mais il y a plus, et je ne sais pas ce que c'est.
Note inchangée.

Kathleen : https://www.youtube.com/watch?v=lwkEF8LehLM
Our Mother The Mountain, ma préférée : https://www.youtube.com/watch?v=DW4XgQvcDsQ
St John the Gambler : https://www.youtube.com/watch?v=QVi8Z6jFEwI
Snake Mountain Blues, un peu plus dynamique, on a envie de partir en road trip : https://www.youtube.com/watch?v=j68hXcTeQIo

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Blues minimaliste et expérimental - USA

Album unique d'un artiste unique, une palette d'instruments variés et inattendus, aux sonorités tantôt douces, parfois métalliques, dirigés par la voix cassée et distinctive de Tom Waits qui se fait chanteur et narrateur, dans un ballet de chansons poignantes ou entraînantes, à l'écriture très originale. On est immédiatement projeté dans un bar enfumé et assombri, à siroter un whisky bon marché en écoutant tous les malheurs du monde déversés par des compagnons de bar moroses et alcoolisés. Riche, varié et audacieux. Superbe.

16 Shells from a 30.6 : https://www.youtube.com/watch?v=jPOaicwzq4A
Swordfishtrombones, que je trouve extraordinaire, la contrebasse et les percussions sont parfaites : https://www.youtube.com/watch?v=KiGN9RFko1o
Soldier's Things (apparaît dans la série Peaky Blinders pour l'anecdote) : https://www.youtube.com/watch?v=2Jc7Gf9-W2c
Gin Soaked Boy, qui fait foutrement penser à Howlin' Wolf aux niveaux de la voix, de l'écriture et des instruments : https://www.youtube.com/watch?v=KSocADrU7sM
Et tant d'autres...

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Heavy metal épique - USA

Deuxième et dernier album en date d'Eternal Champion, Ravening Iron est peut-être un peu plus mou que le précédent, mais il bénéficie d'ambiances plus travaillées, et même d'un titre entièrement atmosphérique (et réussi). Autrement, la recette ne change pas vraiment, ça reste assez efficace, très mélodique et très épique (forcément) dans l'ensemble, malgré un gros repos sur lauriers. Le titre éponyme et la pochette sont en revanche fabuleux. D'ailleurs, le voici : https://www.youtube.com/watch?v=WzR78NbrnOk

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Grunge/Rock alternatif - USA

Composé de Layne Staley (Alice in Chains) au chant, de Mike McCready (Pearl Jam) à la guitare, et de Barret Martin (Screaming Trees) aux percussions, Mad Season est le supergroupe d'un seul album, et cet album, c'est un moment. Pour eux et pour nous, c'est un moment de repos, d'expérience, de recueillement. On y rêve, on y headbang parfois, on y plane souvent. Malgré les parties plus rock dur auxquelles sont habitués les musiciens, le principe musical de l'album est l'onirisme, avec ces essais atmosphériques à base de guitare rythmique, de contrebasse, de xylophone ou de saxophone. Un peu jazzy, un peu de blues, beaucoup de voyage.

Wake Up : https://www.youtube.com/watch?v=V5Ok7_KFuZw

Long Gone Day : https://www.youtube.com/watch?v=7MwK4tkG87g une fois n'est pas coutume, c'est un live. L'ambiance de cette chanson me fait penser au Swordfishtrombones de Tom Waits, et c'est pas déplaisant.

En bonus, un titre issu de la version Deluxe, mais que je trouve absolument magnifique avec la voix à tomber de Mark Lanegan, Slip Away : https://www.youtube.com/watch?v=57Bi4T6zphQ

Annotation :

Hard rock psychédélique/Blues rock - Angleterre

Son crado, compos lourdes, riffs rampants, Leaf Hound fait plaisir. On dirait du stoner avant l'heure, et on pourrait sans aucun doute les rapprocher de Led Zeppelin ou de Jimi Hendrix, de ce gros rock qui pue la bière et la sueur, voire de Black Sabbath, mais je pense que ce serait réducteur. Je leur trouve tout de même une identité musicale, surtout avec l'orgue, qui sonne parfois comme un vrai orgue d'église. C'est cool, mais avec plus de pêche et moins de longueurs, ce serait encore plus cool.

Freelance Fiend : https://www.youtube.com/watch?v=B5PJfh8TeZg
Work my Body : https://www.youtube.com/watch?v=PvuIHpH9Y-Q
Bonus, Too Many Rock'n'Roll Times : https://www.youtube.com/watch?v=TUTZHgRdeHk

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Folk - Grèce

Complètement inconnu par chez nous, le Grec Vasilis Karras est une véritable star dans tous les Balkans. Spécialiste de la chanson d'amour, une sacrée présence vocale et physique, il a commencé séducteur de ces dames, il a fini aimé de tous. Alismonites Ores (Des heures inoubliables en français) est son tout premier album, dans lequel il n'a pas encore son timbre de voix si caractéristique ni le côté pop très marqué. Simplement le bouzouki, un peu de flûte, un petit set de batterie, un clavier timide, des gammes typiquement orientales qu'opère en trilles la voix de Karras, le tout sur un ton plutôt léger. En fait, il n'y pas encore les éléments qui font qu'on aime Karras. Mais il y a d'autres choses, comme une authenticité certaine. Et une belle de tête de vainqueur sur la pochette, comme c'est d'usage dans les 80'. Le mieux c'est encore d'écouter pour voir ce que j'essaie de dire.

Kardia mou (Mon coeur) : https://www.youtube.com/watch?v=EAwgwOxC0LE
Erota klefti (Amour de voleur ? Amour volé ?) : https://www.youtube.com/watch?v=7F76ibdsPl0
Parages kai palatia (Cabanes et palais) : https://www.youtube.com/watch?v=qN_DQWU6RlA

Annotation :

Folk-rock/Soft rock - USA

Il y a une volonté de faire dans l'épure et le gracieux, ça s'entend à la guitare et aux choeurs, influencés sans doute en cela respectivement par Neil Young et Simon & Garfunkel. L'album est plutôt réussi, mélancolique, d'une joliesse fragile. La musique que tu veux écouter en te baladant dans les bayous louisianais au coucher du soleil.

A Horse with no name, le chef-d'oeuvre accidentel du groupe ? https://www.youtube.com/watch?v=zSAJ0l4OBHM bon celle-là tout le monde connaît, mais c'est toujours un plaisir libérateur de l'entendre.

Donkey Jaw aussi est bien : https://www.youtube.com/watch?v=vG97y8eEjcU

Annotation :

Folk/American Primitive Guitar - USA

Un soupçon d'érotisme dans ces arpèges majestueux, qui chantent la nature et l'épanouissement des hommes (et des femmes) qui se lient à elle. Forcément, beaucoup de rondeur dans la production, et une très légère réverbération est ajoutée en fond, juste ce qu'il faut pour donner aux cordes ce son magnifique et enveloppant. Et puis une belle voix aux lignes planantes pour saupoudrer le tout. On se croirait dans un dôme de verre hors du temps, avec du lierre montant dessus. Ca doit être génial de s'y plonger en se baladant dans la campagne au lever de soleil. Une musique aux couleurs vert et rose pâle.

Merci à Jazzy Cro Magnon et à feue L'Antifeministka pour m'avoir fait connaître Robbie Basho.
(Je mets pas de liens, faut tout écouter)

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Rythm and blues/Rock 'n' roll - USA

"The Clown Princes Of Rock'n'roll", faut dire qu'ils ont pas volé leur sobriquet ! Ils ont un vrai talent de narration, chaque chanson raconte une histoire, plus ou moins issue de leurs vies j'imagine ; mais il y a dans leur musique un côté décalé et fantaisiste, voire burlesque puisque ces histoires sont parfois graves ("Framed", "Riot in Cell Block No. 9"), mais toujours amenées musicalement de manière légère. Par l'utilisation des choeurs et des cuivres forcément, et puis parfois les petites conclusions de refrains par la voix du baryton, très smooth et... cool, en somme. Le cool transpire de tout l'album en réalité ! Quand on sait le destin sanglant du groupe, ça ajoute à leur aura je trouve.

One Kiss Led to Another : https://www.youtube.com/watch?v=CJEWvfdt1sk (ces bruits de baisers et ces "Ahouu"... !)

Smokey Joe's Cafe : https://www.youtube.com/watch?v=3j3xm_tJu-o j'adore cette manière de chanter le titre, tellement satisfaisante.

Down in Mexico (apparaît dans Boulevard de la mort au fait) : https://www.youtube.com/watch?v=zEdj8J-Wods

Annotation :

Rock progressif - Angleterre

Le prog est atypique, les parfums entre plusieurs âges, du basson médiéval aux claviers Renaissance. Moins dansant et moins typé médiéval que le premier album cependant, celui-ci est un album-concept basé... sur un jeu d'échecs ! Wouaw ! Epique !
Non vraiment, super album. La pochette est éloquente : c'est une évasion.

Lament : https://www.youtube.com/watch?v=uiHEtCjN40k

Annotation :

Blues/Country rock - USA

J.J. Cale, artiste assez méconnu car très discret tout au long de sa carrière, n'en demeure pas moins une influence notable pour des artistes dont la gloire a dépassé celle du maître, allant pêle-mêle de Neil Young à Lynyrd Skynyrd, en passant par Johnny Cash ou Eric Clapton. Tous ont puisé chez lui ou ont carrément repris certaines de ses chansons.

La musique de Cale est un mélange homogène, presque monolithique, de blues, de country, de rock, voire de folk à certains moments ; toujours dominée par une espèce de spleen à l'américaine, une musique resserrée, sous la forme de petits albums d'environ une demi-heure chacun, comme si Cale sublimait son propos et en tirait la substantifique moelle pour la compacter au sein de chansons très courtes, qui échappent de peu à la précipitation par la nonchalance absolue qui règne sur tout l'album (et tous les albums). Une voix traînante, assez sensuelle, une guitare détendue en picking constant, des percussions, parfois un petit piano ou un banjo. On n'en demande pas plus. Cale traînant une réputation de perfectionniste derrière lui, la production aussi est remarquable, on croirait à peine que le disque date des débuts 70'...

L'album détendu du slip par excellence. J'adore.

Call me the Breeze : https://www.youtube.com/watch?v=m8-NEYx-evg
Don't Go to Strangers : https://www.youtube.com/watch?v=JKbcXFvXn3E
River Runs Deep : https://www.youtube.com/watch?v=RBW_P_Kg8EA

Annotation :

Deuxième album de ce désormais cher J.J. Cale (eh oui, déjà !). Un peu plus d'arrangements je crois, un peu plus de piano, qu'il soit électrique ou non d'ailleurs, un peu plus personnel peut-être aussi. Mais toujours ce spleen doux-amer qui l'enveloppe, cette voix et cette guitare irrésistibles. Au moins aussi bon que le premier.

Changes : https://www.youtube.com/watch?v=seuGlSgt-7A
If you're ever in Oklahoma (garantie road trip-friendly) : https://www.youtube.com/watch?v=i155TkhiiRE
Mo Jo (plutôt jazzy) : https://www.youtube.com/watch?v=FIVB4nX5WyA