WIP : Work in Pratchett

Annotation :

Ca se rode, c'est touffu, ça ressemble à des bouts disparates raccomodés, à des nouvelles accolées ensembles au petit bonheur la chance et le style est très baroque, se donnant de succulents faux airs de Haute littérature. J'aime bien et je regrette un peu qu'il se calme sur le style par la suite. Les adeptes conseillent de ne pas s'arrêter à ce style primitif. "ça s'améliore ensuite".

Annotation :

L'impression de lire un soft reboot, c'est-à-dire une suite tout en étant une réécriture : même structure, même rythme, déjà un peu plus léger côté écriture mais toujours hystérique dans les péripéties et les cavalcades. 'Voulez pas plutôt vous asseoir au Tambour Rafistolé et boire quelques pintes ?

En fait, Rincevent m'agace plus qu'autre chose.

Annotation :

L'impression de relire (encore !) ce soft reboot mais ici version 'Ghosbuster' 2016. Un peu moins de descriptions, déjà plus dans le dialogue qui coule. Ca finit, encore, à l'Académie de magie dans une farandole d'explosions magiques... Quand même le côté lovecraftien de la Basse-Fosse, présent dès le début, n'est pas déplaisant du tout. Outre ces histoires d'univers parallèles, de réalités alternatives, il y quelque chose de quantique, une souplesse si peu magie-d'Heroic-Fantasy qui me plait fort.

Annotation :

Encore un jeune ignare-naïf qui découvre par le truchement d'un fol vieil hardi les aléas et les bosses de la magie sur le Disque-Monde. Un peu déçu puisqu'il est supposé être l'un des meilleurs tomes.

Annotation :

Les 8 sortilèges - La magie de Simon - la réalité de Mort - la sourcellerie de Thune. Y aura-t-il un tome dont le climax n'est pas une farandole finale de magie menaçant l'existence même de la réalité ? Ici, le Huitième sortilège saveur sablée.

Annotation :

Mon préféré jusque là. Pratchett continue ce qu'il avait entamé dans Mortimer : faire du Disque un vrai monde. Un monde avec sa populace, ses villes habitées, ses tavernes et auberges peuplées. On fait quelques kilomètres en carriole au lieu de survoler d'éléphant à éléphant en tapis volant ou à dos de Bigadin en une heure. Tout cela sonne moins comme une succession de cascades mais comme une véritable intrigue. Que ça fait du bien de ne pas avoir la fin du Disque comme enjeu mais le simple sort d'un petit royaume qui sonne dès lors comme un vrai royaume de fantasy et non plus juste comme simple prétexte à une blague. Des histoires de roitelets et pas de final avec un rayon magique. Ca commençait à ressembler aux films Marvel ! Ajouté à ça que le fumet shakespearien est délicieux.

Je regrette juste que Pratchett n'ait pas osé se frotter à écrire tout ça, au moins en partie, sous la forme d'une vraie pièce avec une pièce dans la pièce, un jeu plus poussé sur les didascalies, la machinerie et les apartés.

Annotation :

̶F̶a̶u̶s̶t̶
Le premier que j'ai lu. Il y a longtemps, au lycée, car à l'époque je lisais la Divine Comédie. Je dois admettre qu'à part les couleurs de Kirby, je n'en garde aucun réel souvenir.

Annotation :

Après la franche réussite du précédent on revient à la vieille formule des débuts... Alors certes l'Égypte version Terry, comme les mille et une nuits de Klatch, c'est savoureux, ça pétille, ça regorge de trouvailles. Balancez-moi des Pyramides, des momies, des affreux dieux animaliers et même un peu de Grèce ancienne et je suis lecteur heureux mais ça commence à vraiment sentir fort l'automatisme. Le prochain est celui dont j'attends le plus. Croisons les doigts.

Pourtant j'en aurais bien pris tout un livre sur l'école des assassins et leurs cavalcades nocturnes sur les toits d'Ankh-Morpokh. Ce petit bout là est tout à fait charmant, ambiance ciselée et personnages attachants. Harry Potter et Assassin's Creed en bien !

« Teppic marcha dans la nécropole ; les pyramides dessinaient une ligne en dents de scie dans la nuit. Le ciel était le corps courbé d’une femme, et les dieux se dressaient ici et là sur l’horizon. Ils ne ressemblaient pas aux dieux qu’on peignait sur les murs depuis des millénaires. Ils avaient l’air pires. Plus vieux que le Temps. Après tout, les dieux ne se mêlent presque jamais des affaires des hommes. Mais d’autres s’en chargent, c’est bien connu.

« Qu’est-ce que je peux faire ? Je ne suis qu’humain », dit-il tout haut.
Quelqu’un répliqua : Pas complètement. »

Annotation :

Au Guet ! est souvent présenté comme le début réel du cycle du Disque-Monde, après ce qui seraient de faux départs ; sa plus facile porte d'entrée et un bon indicateur quant à notre propension à gouter la suite. Il est vrai que Pratchett épure son style, se déleste de lourdeurs narratives qui commençaient à devenir procédés et resserre ainsi son intrigue, moins dispersée. Un mouvement amorcé dès 'Trois Sœurcières' malgré une rechute dans 'Pyramides'. Je pressens que le Guet avec sa bande de bras cassés va être mon cycle préféré. (et qui pourrait faire une sacré série ?)