Cover "Who the fuck was I chasing ?"

"Who the fuck was I chasing ?"

Il aura fallu que David Bowie meurt pour que je m'intéresse enfin à lui. Oh je ne suis certainement pas le seul. Mais Bowie et moi ça fait quand même un long moment qu'on se connaît, et c'est une histoire de rendez-vous loupés... Pourquoi a-t-il fallu sa mort pour que je l'apprécie à sa juste valeur ...

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9 albums

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

Best of Bowie
8.1

Best of Bowie (2002)

Sortie : 21 octobre 2002 (France). Rock, Experimental, Electronic

Compilation de David Bowie

Annotation :

Tout commença pendant mon année de seconde. C'était l'époque où je m'intéressais enfin à tout ce qu'il y avait en dehors de la radio et la musique dite-commerciale qui y passait. Ma première grande découverte fut Pink Floyd, que j'écoutais alors en boucle depuis des mois. Mais j'avais envie de nouveautés, et surtout de découvrir les "grands artistes", ceux qui sont présents dans (presque) toutes les mémoires : des Beatles aux Doors en passant par Led Zeppelin...

...Et David Bowie.
Le nom sonnait (sonne) tellement bien en même temps, je ne pouvais que forcément y passer. Je ne me rappelle plus exactement de comment j'en suis venu à m'intéresser à lui. C'est sûrement lié au fait que "I'm Deranged" était le générique de "Lost Highway", film qui me fascinait à l'époque.

J'ai donc décidé d'en savoir plus, Wikipédia et les blogs musicaux aidant pas mal pour. Sur mon Windows 98 je découvris alors tous les tubes de Bowie. Les plus classiques, "Starman", "Life on Mars?", et surtout, Space Oddity. (Comment un artiste peut-il faire autant de tubes, si différents ?)

A l'époque j'avais sur mon PC, rippés de Youtube, deux versions de Space Oddity. La première, tirée d'un clip de l'époque il me semble, était assez différente dans l'ambiance et l'instrumentation. La révélation fut forte à l'époque. Space Oddity me resta dans la tête toute la journée du 24 décembre 2008, pour une raison qui m'échappe totalement. Néanmoins, je sais pertinemment que je l'avais en tête ce jour-là et je m'en souviendrais toujours.
David Bowie sera donc à l'origine de la plupart de mes statuts Facebook et messages persos MSN de l'époque. (QUELLE FOLLE JEUNESSE)

Voulant connaître de manière plus simple l'artiste, Youtube ne fournissant pas tout, je décidai d'acheter un Best of. Oui même la jeunesse me faisait acheter des Best of...

Là par contre ce fut autre chose. Beaucoup de titres me déplurent. Trop étranges, ou décevants pour certains vu la comparaison avec les autres tubes. En même temps le Best of s'étale sur toute la carrière de Bowie, certains changements étaient radicaux parfois.
J'étais au début de mon éducation musicale aussi, c'était l'époque où je trouvais "Rubber Soul" des Beatles très anodin (chose qui allait changer par la suite)...
Tiens justement, la découverte de ces derniers (et de Bob Dylan aussi) va éclipser Bowie, car il suffisait d'une simple déception pour que je passe à autre chose. Enfin non, il y eut une seconde déception d'abord. (ou trois ?)

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
8.4

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars (1972)

Sortie : 6 juin 1972 (France). Glam, Pop rock

Album de David Bowie

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

Je découvrais quelques mois plus tard le plaisir d'écouter et surtout de posséder des vinyles. La pochette "immense", le caractère tactile de la musique que nous mettions en place pour pouvoir l'écouter. Bref, que des petites choses qui me plaisaient.
Le rapport avec Bowie, c'est que, en bon fils de mes parents, j'empruntais d'abord leurs vinyles avant de posséder les miens. ma mère possédait Ziggy Stardust, qui fut donc un des premiers disques que j'ai déposé sur une platine.

L'écoute de l'album, en entier et pas juste les tubes cette fois-ci, ne fut pas une déception. Mais ce ne fut pas un enchantement non plus. Je trouvais les chansons assez ressemblantes entre elles et moins touchantes que les moments forts du disque.
Je ne l'ai donc pas vraiment réécouté avant de nombreuses années. C'est lors de la réécoute, l'été dernier surtout, que je pu mieux apprécier à sa juste valeur l'album.

Cependant...
Ziggy Stardust n'est pas un album qui me touche énormément. Il est bien hein. Mais il ne me bouge pas particulièrement. Peut-être justement parce que les tubes, je les connait depuis très longtemps, et le reste je le trouve bien sans plus.

C'est pour cela que, moi qui voulait me remettre à Bowie l'été dernier, l'écoute de Ziggy Stardust m'en fit passer l'envie. Derrière restait l'idée que Bowie ne me plaisait que par ses tubes. Et aussi que son côté plus expérimental n'allait pas me plaire, la faute à...

Low
8

Low (1977)

Sortie : 14 janvier 1977. Art Rock

Album de David Bowie

Mellow-Yellow a mis 7/10.

Annotation :

...mon "écoute" de Low.

Comprenez, je cherchais autre chose après la phase tubes puis Ziggy Stardust, mais quel album choisir ?

Précisons quelque chose : le style de Bowie m'a toujours fasciné. Le choix dans ses tenues, ses coupes de cheveux, son maquillage. Aussi le fait que chaque album porte un esprit qui lui est propre et impossible à interchanger avec un autre.

Donc j'avais Bowie en avatar sur des forums. Même si c'était plutôt une imposture de ma part étant donné que finalement je n'avais du écouter qu'un seul album en entier de lui.

J'ai donc voulu écouter un autre album, et je ne savais pas lequel. Attiré par la pochette et les critiques positives, je choisis "Low".

Quelle erreur. L'album ne passa pas du tout. Je reprécise que c'était la période où je n'appréciais pas encore tout ce qui était étrange et/ou de l'ordre de l'expérimental (je quittais encore à peine la radio, donc cela englobait beaucoup de choses).

Déçu, et attiré par d'autres groupes qui me paraissaient plus accessibles et mieux adaptés à mes envies du moment (Beatles, Rolling Stones, Smiths notamment), je laissa complètement tomber David Bowie.

Comme quoi de mauvais choix perdurent. Pendant des années je n'écoutais aucune nouvelle chanson de Bowie. Que ses tubes, ses classiques.
Low je ne l'ai jamais réécouté attentivement.
Je ne ressentais pas forcément le besoin de revenir sur Bowie, car il y avait toujours quelqu'un pour mettre un morceau de lui en soirée. Et c'était toujours ceux que je connaissais. Je n'ai quasiment jamais croisé de fanas de Bowie, jamais d'amateurs "éclairés" me mettant un morceau un peu moins connu, non c'était toujours les mêmes morceaux. Et les rares qui me faisaient sortir des sentiers battus, je ne prenais pas le temps de continuer.

David Bowie
6.2

David Bowie (1967)

Sortie : juin 1967 (France). Psychedelic Pop

Album de David Bowie

Annotation :

Vers la fin du lycée, un ami passait régulièrement cet album lorsque nous mangions ensemble. Encore une fois, ce n'était pas un choix judicieux pour reprendre Bowie. Le disque n'étant pas très mémorable, je restais sur mon idée de Bowie comme étant un artiste qui ne me convenait pas.

The Next Day
6.7

The Next Day (2013)

Sortie : 8 mars 2013 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Annotation :

Les années passèrent, et The Next Day sortit. J'écoutais par curiosité "Where Are We Now?", non pas par envie particulière. Mais parce que l'engouement autour de l'album était fort. Le morceau ne me fit ni chaud ni froid. Et étant donné que je n'avais toujours pas d'amis fans de Bowie dans mon entourage, je n'entendais parler de l'album que sur internet. Je pouvais donc choisir de lire ou non les articles dessus. Je choisis de ne pas le faire en grande majorité. Je trouvais que ce n'était toujours pas le bon moment pour revenir sur Bowie.

A la même époque où je réécoutais Ziggy Stardust, c'est à dire l'été dernier, je pris un covoiturage dans le sud de la France. Je discutais avec le conducteur, qui me montra sa collection de CD. Parmi eux, "The Next Day", dont il me raconta qu'il l'avait trouvé dans un dépôt à un euro seulement. Ne l'ayant jamais écouté en entier, il mit les deux premiers titres. J'aimais bien, sans plus. Il retira le CD, puis me le proposa, comme ça.

Surpris, et n'osant pas accepter par pure politesse, je refusais immédiatement. Je ne regrettais pas mon geste, étant donné que je n'en avais pas particulièrement envie, et que mes a priori étaient désormais solidement ancrés en moi sur Bowie. En rangeant le CD parmi les autres, je vis dépasser la pochette de "The Royal Scam" de Steely Dan, un groupe que j'affectionne particulièrement. Je fis la remarque au conducteur et nous passâmes le reste du trajet à discuter du groupe, oubliant totalement Bowie.

★
7.6

★ (2016)

Blackstar

Sortie : 8 janvier 2016 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Annotation :

Puis vint Blackstar, qui me fit le même effet que The Next Day. Je fus surpris par son arrivée et l'engouement qui suivit. Mais cette fois-ci, j'étais dans un café qui passait l'album quand j'appris la nouvelle. J'ai pu donc l'écouter en entier dès le départ sans me faire d'a priori.

Il n'était pas du tout dans mes idées de reprendre Bowie. Même si les nombreuses critiques et avis quasi-unanimes d'éclaireurs sur Senscritique et ailleurs me faisaient de l'oeil depuis un moment.

Puis vint sa mort. Je fus bien pris au dépourvu. Moi qui était persuadé de connaître David Bowie, parce qu'il faisait partie de ma bibliothèque Itunes depuis de années et des années, il fallut que je me rende à l'évidence : je ne connais rien de lui, à part des tubes et des faits.

Je fus donc tenté de reprendre sa discographie. Puis je me suis dit que tout le monde allait faire pareil. Puis je me suis dit que on s'en fiche en fait si tout le monde fait pareil. J'ai donc repris sa discographie.

Station to Station
7.9

Station to Station (1976)

Sortie : 23 janvier 1976 (France). Art Rock, Funk Rock

Album de David Bowie

Mellow-Yellow a mis 8/10.

Annotation :

Mais par où aller ? Retenter Low ? Certainement pas. Pas tout de suite en tout cas.

Donc je choisis Station to Station. C'était l'album avec le background qui me plaisait le plus. Le personnage du Thin White Duke, le "funk alien", la longueur des morceaux, la pochette, la cocaïne, la critique de J.Z.D....

Beaucoup de choses pouvaient me plaire. Et si je voulais réussir mon retour, il fallait mettre toutes les chances de mon côté.

La première écoute de Station to Station s'est déroulée avec la fameuse "répulsion" que j'éprouvais encore pour Bowie, une sorte d'écoeurement pour sa musique. Surtout que je pensais avoir déjà écouté TVC 15 et Wild is the Wind grâce au best-of.
Mais à ma grande surprise, cette impression disparut par la suite. Je commençais enfin à accepter de revoir mes positions sur Bowie.

Trop habitué au rock de Ziggy Stardust, je n'ai pu qu'être surpris par l'étrange mix de genres qu'est Station to Station. Du funk ? De la new wave ? Qu'est-ce que c'est exactement ?
Aucune idée. Et on s'en fout en fait.
Malgré son contexte d'enregistrement, Station to Station est un album que je trouve particulièrement enlevé. Sauf la fin bien évidemment. D'ailleurs cette fin. Un excellent moyen de me réconcilier avec cette voix qui m'irritait parfois (It Ain't Easy).
"Wild is the Wind" sera bien difficile à dépasser en tant que meilleure performance vocale de Bowie. Mais bon, étant donné que je recommence mon voyage, essayons cette fois-ci de ne pas faire d'avis trop tranchés !

Aladdin Sane
7.8

Aladdin Sane (1973)

Sortie : 19 avril 1973 (France). Glam, Art Rock

Album de David Bowie

Mellow-Yellow a mis 8/10.

Annotation :

En fait j'ai omis un détail : j'ai aussi ajouté "Aladdin Sane", en même temps que Station to Station dans ma bibliothèque.

Je l'appréhendais encore plus que Station to Station. Parce que c'était celui qui suivait Ziggy Stardust. Je ne voulais pas retrouver la même chose. Mais bon, je connaissais Drive-In Saturday et lady Grinning Soul qui annonçaient du bon toutes les deux.

Dès la première écoute, le choc fut grand. L'album est LARGEMENT meilleur que Ziggy Stardust ! Tous les titres sans exception ont quelque chose d'unique et d'attachant. Je comprends un peu mieux la frénésie Bowie de certains sur Senscritique. Frénésie que je rejoindrais bien avec plaisir si je n'avais pas l'impression d'être un imposteur avec ma pauvre culture Bowiesque.

Il ne me reste plus qu'à continuer afin de trouver un peu de légitimité. Pendant ce temps je fais ressentir à mon entourage ma nouvelle passion pour Bowie en passant ses albums en soirée. Heureusement ils apprécient.

“Heroes”
7.9

“Heroes” (1977)

Sortie : 14 octobre 1977 (France). Rock, Experimental, Electronic

Album de David Bowie

Mellow-Yellow a mis 8/10.

Annotation :

"Heroes" est le tube typique de David Bowie qui me saoule, de la même manière que "Let's Dance". Peut-être parce qu'il est souvent repris dans des médias divers, ou parce que les gens le mettent en soirée.

Ce qui me donnait encore un mauvais a priori pour la découverte de l'album, qui était ma prochaine étape. Néanmoins les bons commentaires d'une amie sur le reste du disque étaient encourageants. Surtout le fait qu'apparemment le disque était étrange.

Et effectivement, pour être étrange c'est étrange. Enfin, pas tant que ça comparé à d'autres disques bien sûr. Mais l'ambiance désaccordée et saturée d'Heroes m'a tout de suite touchée. Une sorte de pot-pourri de styles encore plus poussé que Station to Station. De la new wave au Krautrock.

J'aime beaucoup le changement radical d'ambiance à partir de "Sense of Doubt", morceau menaçant par excellence. Suivi immédiatement par "Moss Garden" qui en est l'opposé complet. Ce genre d'expérimentation est typiquement ce que je recherche dans certains disques : une variété permettant de sans cesse surprendre son auditeur sans tomber dans le n'importe quoi complet.

Pas de doute, "Heroes" est tout aussi bon que les deux disques cités précédemment. Alors que le style est totalement différent. Preuve d'un certain talent ? Sûrement. J'aimerais bien connaitre sur quels points Eno a-t-il travaillé en détail...

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