Cover Yves Robert - Commentaires

Yves Robert - Commentaires

Sa grande et robuste silhouette, sa moustache fournie, ses traits aussi avenants que sévères ont imposé la présence d’un comédien de second rôle discret mais précieux, notamment chez Tavernier, Sautet ou Lelouch. Derrière la caméra, Yves Robert a cultivé un marginalisme délicat, un art de connivence ...

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4 films

créee il y a plus de 4 ans · modifiée il y a plus de 3 ans

Alexandre le bienheureux
7.1

Alexandre le bienheureux (1968)

1 h 40 min. Sortie : 9 février 1968. Comédie

Film de Yves Robert

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Gros propriétaire terrien, Alexandre découvre le bien-être, peut-être même le bonheur et certainement la sagesse en réalisant le vieux rêve de tout individu : ne rien faire. Avec cet éloge tranquille de la paresse, le cinéaste affirme quant à lui un ton fait de tendresse buissonnière, de bonhomie cocasse. Mais également un sens de la nature qui s’exprime sans fausse poésie ni maniérisme, la peinture d’un univers villageois exempte de condescendance autant que de folklorisme. Plus profondément se fait jour un certain anarchisme s’attaquant à un état d’esprit petit-bourgeois bien français, un poujadisme paysan apte à transformer les gens sympathiques en garants de l’ordre commun, commandos d’une morale délétère : mort à la rêverie, mère de tous les vices. Drôle et enlevée, la comédie est charmante.

Le Grand Blond avec une chaussure noire
6.6

Le Grand Blond avec une chaussure noire (1972)

1 h 30 min. Sortie : 6 décembre 1972 (France). Comédie

Film de Yves Robert

Thaddeus a mis 8/10.

Annotation :

Ou Alfred le distrait chez les tontons flingueurs. La ligne suivie par le scénario, quasi jumeau de celui de "La Mort aux Trousses", consiste à tisser un imbroglio fictionnel autour d’un parfait innocent qui s’engage sur un terrain piégé sans jamais s’en rendre compte. Les agents secrets abusent de pistolets à silencieux, se convertissent aux techniques de pointe et propulsent vers l’adversaire l’arme absolue : la blonde à chute de reins magnétique. Réglé comme du papier à musique, servi une crème d’acteurs délectables, mêlant avec bonheur comique de situation et pastiche hitchcockien (le couple de vieux espions revêches, la savoureuse scène de concert sortie de "L’Homme qui en savait trop"), le film honore l’idée d’un cinéma populaire de haute tenue, à la fois inventif et rigoureux, aussi soigné que divertissant.

Un éléphant, ça trompe énormément
6.9

Un éléphant, ça trompe énormément (1976)

1 h 50 min. Sortie : 22 septembre 1976. Comédie romantique

Film de Yves Robert

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Étienne, Simon, Bouly et les autres… Le concours de Jean-Loup Dabadie en atteste : cet énorme succès des années 70 emprunte à Sautet, sur un mode plus vaudevillesque, plus léger, sans doute plus consensuel. Mais il se met aussi à l’heure italienne pour conter l’histoire de quatre amis unis pour le meilleur et pour le pire, l’un comme l’autre étant les femmes qui passent, qui s’installent, qui restent ou qui les quittent et dont ils parlent en riant ou en pleurant. La qualité de l’écriture, polissant, resserrant et insérant chaque épisode dans un ensemble boulonné au plus près, et le brio des comédiens, à travers lesquels passe toute la fantaisie d’un propos aussi vif et pétillant que dénué de vulgarité, participent d’une alchimie qui, dans ses meilleurs moments, transforme en lumière les ingrédients de l’anecdote.

Nous irons tous au paradis
6.9

Nous irons tous au paradis (1977)

1 h 50 min. Sortie : 9 novembre 1977. Comédie

Film de Yves Robert

Thaddeus a mis 7/10.

Annotation :

Les présentations étant faites, le cinéaste peut teinter la comédie d’amertume, en approfondir les caractères. Étienne n’est plus le séducteur prudemment volage mais le jaloux, détective très privé de son infortune conjugale. Simon, don juan souffreteux, ose enfin se révolter contre la tutelle maternelle. Daniel, un peu las des brèves rencontres avec de beaux mecs, fait la tentative (avortée) d’un mariage en forme de sécurité sociale. Quant à Bouly, qui trouve son bonheur dans la joyeuse marmaille confiée par ses femmes simultanées ou successives, il est comme un hélicon face à un trio de hautbois. En épousant les éclats de rire fracassants et les secrètes meurtrissures de son quatuor d’acrobates du sentiment, Robert tisse une trame drôle et tendre dont la fluidité perturbée épouse le mouvement même de la vie.

Thaddeus

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