Jazz TOP
Il y a ici de tout, en fusion. Des envolées frénétiques, du lyrisme, de l'échec, et la mort.
On retiendra 4 figures : Herbie Hancock, pictural et visionnaire ; Liston Smith, lyrique et mélancolique ; Chick Corea, fantaisiste et grotesque ; Bennie Maupin, abyssal et juste.
170 albums
créée il y a 4 mois · modifiée il y a 1 jourThe Solar-Myth Approach, Volume 2 (1972)
Sortie : 1972 (France).
Album de The Sun Ra Arkestra
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Jamais une œuvre ne m'aura provoquée autant de vides profonds, obscurs, et grandioses. Le problème de Sun Ra, la construction, est résolu. Si les deux premiers morceaux sont en retraits, par leur distinction mutuelle (le premier étant chaotique, le second banalement mélodique et chanté), à partir du troisième l'empire des sons s'élance, jusqu'à la dernière musique faisant revenir et le chaos et la voix.
Ma description ne peut être à la hauteur d'une telle œuvre, qui remplit tout ce que doit être une œuvre : épique, lyrique, pittoresque, fantaisiste, grotesque, picturale, échouée, brûlante, révoltée, éprise de folie, et de rêve.
Pangaea (Live) (1975)
Sortie : 1975 (France). Jazz, Fusion
Live de Miles Davis
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Gondwana est l'exploration des ruines, du deuil, et la mort du Chaos. Il y a quelque chose dans ce morceau qui donne l'impression d'être dans l'atelier, la caverne, ou le garage de l'univers. On entend des outils, mais ça n'est pas du bruitisme. Parfois des mélodies surgissent, un air de banalité, puis tout s'efface, dans une déconstruction subtile, parfois éclatante, vive, foudroyante, harmonique, et tragique. Tout dans cet album paraît froid, sombre, infini. A la fin des hélices et des armes s'entendent, mais où se déroule cette guerre pleine de bruits parasites ? Que filtre Miles ? Que cache-t-il ? Que cherche-t-il à faire voir ? La pochette de l'album est claire : un chemin vers la désolation, le néant, et le passé le plus obscur et fondamental. C'est la créativité divine, autant que son pouvoir de violence et de destruction infinie, que fait voir Miles.
PS : Il faut éviter l'édition de 2007, qui coupe les deux dernières minutes de ce péplum de visions. Sur Youtube on trouve une version de 1h31, qui contient la fin de l'album, à l'inverse de ce qui est disponible sur le compte prétendument officiel de Davis.
Excelsior Mill (Live) (2024)
Sortie : 24 mai 2024 (France).
Live de Sun Ra
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Mahler en phase terminal, avec des airs de Bach. Sun Ra accomplit ici une œuvre monumentale. Certains passages mélodiques sublimes sont broyés dans un ensemble inéluctable, une fanfare terrifiante, longue, et insidieuse. On croirait voir d'immenses vaisseaux dans le ciel lentement délivrer des millions d'insectes. Tout est vu de loin, dans le ciel immense. C'est une guerre sans fin, le ravage de la bombe, la déflagration totale.
The Jewel in the Lotus (1974)
Sortie : 1974 (France). Contemporary Jazz, Jazz, Fusion
Album de Bennie Maupin
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
D'une obscurité infinie et terriblement saisissante. Comme dans le Crossings de Hancock (dont la deuxième partie est à la base une composition de Bennie), tout paraît frissonner de tremblement devant l'infini. Tout est pourtant doux, isolé, harmonique. Chaque son est un cristal aux mille réverbérations, et le terme de bijou et de lotus paraît tout à fait adéquat. Un album conceptuel aux titres éloquents, dialoguant subtilement entre eux.
Nidhamu (1972)
Sortie : 1972 (France). Free Jazz, Jazz, Space-Age
Album de Sun Ra Arkestra
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L'interprétation de l'écriture secrète des planètes. Quand le syncopé s'allie à la lenteur, de telle sorte qu'on constate des suites de boutures musicales de synthèses, produites chimiquement par des formules de chaos... puis de rien.
Astral Traveling (1973)
Sortie : 1973 (France).
Album de Lonnie Liston Smith & The Cosmic Echoes
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
L.L.S., c'est la mélodie fine, les harmonies qui s'enchaînent (rappelant presque Rachmaninoff), et un romantisme, un rapport au monde, aux textures des sons, passionnel. C'est dans cet album que la mélancolie flamboyante et passionnée de Liston rayonne de mille feux. I Mani notamment, avec son chaos central résolu à la fin, est un vrai numéro d'équilibriste. Que ce soit Rejuvenation ou In Search of Truth qui donnent l'impression d'être une parade de village aux accents possédés et festifs, ou les autres morceaux de l'album, plus directement mélancoliques et doux, Liston accomplit un album de jazz croyant, fervent, et sublime, dont le morceau Aspirations, avec un magnifique Fender Rhodes, conclut le tout dans l'humilité et la grandeur.
Crossings (1972)
Sortie : 1972 (France). Post Bop, Jazz, Fusion
Album de Herbie Hancock
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
Que j'aime cet album de Hancock, dont la seconde partie doit beaucoup à Bennie Maupin. C'est Water Torture qui m'a inspiré tant de fois. Hancock est un maître de la mélodie, qui revient toujours au bon moment. Chez Hancock, tout est toujours pictural. On dirait du Cézanne, avec des a-plats de couleurs qui s'échangent. Le chaos est chaos, la mélodie est mélodie, tout paraît se distinguer, comme dans les tableaux primitifs italiens. Quelques notes suffisent, comme dans de plus simples musiques. Mais Hancock élargit le tableau, surtout sur cet album, et crée de véritables symphonies obscures aux faux-airs de jazz (je dis "faux" car Hancock paraît, comme Miles, jouer parfois avec le fait de "faire du jazz", ce qui justement le rend encore plus profond et complexe). Le titre "Crossings" correspond tout à fait à l'album. A la fin de chaque morceau, on franchit des paliers obscurs.
Atlantis (1969)
Sortie : 1969 (France). Jazz, Free Jazz
Album de The Sun Ra Arkestra
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
Une première partie d'album en trompe l’œil, même si Bimini et ses "pop" destructifs de percussions prédisent le sombrement abyssal pour trouver l'Atlantide, en deuxième partie d'album, qui s'avère loin............ très loin. Construction donc logique et extrêmement originale, rappelant les trompe l’œil austères de la Renaissance. Les voix à la fin m'évoquent l'entrée dans l'Atlantide. Ce qui me terrifie, ce sont ces quelques notes jouées au piano et coupées par la fin de l'album, comme si la véritable œuvre arrivait toujours "dans un autre temps".
The Mad Hatter (1978)
Sortie : 1978 (France). Rock, Jazz, Jazz-Rock
Album de Chick Corea
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
Je me demande parfois ce qui traverse l'esprit de Corea, qui est d'un point de vue mélodique l'un des plus complexes (quasi-virtuose) du jazz fusion. L'émotion que donnent les musiques de Corea est tout à fait passionnante. Il y a quelque chose d'infiniment lyrique, faussement naïf, ironique, voire grotesque. Dans cet album, le côté jazz latin de Corea rayonne dans une dimension tout à fait pittoresque. Corea paraît, avec la voix merveilleuse de Gayle, tomber dans le précipice d'Alice, mais aussi de ses mélodies. Ce que j'aime plus que tout chez lui, c'est son esprit militaire. Les instruments se prennent pour un orchestre de deux milles. Ça donne à l'ensemble quelque chose de vertigineusement grotesque. Corea est en ce sens très shakespearien, proche de Cervantès, de Dante, et de Hoffmann. Il y a quelque chose chez lui du fantastique ironique des grands écrivains d'Europe.
Reflections of a Golden Dream (1976)
Sortie : septembre 1976 (France). Jazz, Funk / Soul, Fusion
Album de Lonnie Liston Smith & The Cosmic Echoes
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Cet album, plus accessible, à faire écouter de vitesse à vos voisins et vos proches, repose sur un subtil équilibre. Une mélodie sur deux (sauf à la fin de l'album où le rythme est volontairement brisé) on passe d'une ligne groove, reposant sur la basse et la batterie, à un morceau plus classique où les claviers dominent. Certains morceaux sont superbes, l'équilibre est infiniment bien géré. Il faut bien le dire, une telle construction met au fond surtout en valeur les superbes morceaux au clavier, qui sont de loin supérieurs : Quiet Dawn, Meditations, et Inner Beauty (une reprise de I Mani uniquement au Fender Rhode). Cependant l'arnaque de Liston ne s'arrête pas là : après avoir fait des morceaux très groovy, vocaux, et accessibles, puis avoir donné le ton mélancolique et lyrique qui lui est propre au piano, un dernier morceau clôt l'album, d'une manière tout à fait obscure et sombre. Vos voisins tomberont dans le piège et - qui sait - écouteront peut-être la fin avec une oreille plus attentive ! En résumé : l'album pédagogique de jazz, et pourtant infiniment profond, par excellence !
Apocalypse (1974)
Sortie : 1974 (France). Prog Rock, Rock, Jazz
Album de Mahavishnu Orchestra et London Symphony Orchestra
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un disque qui vient tout droit du ciel. Les cordes de l'orchestre symphonique s'accordent merveilleusement avec la guitare de McLaughlin, qui atteint des sommets. Des mélodies sublimes, une douceur éthérée suivie de batailles vertigineuses, avec un batteur halluciné, et un final qui montre à quel point le jazz doit s'allier - tout en lui donnant du fil à retordre - à la musique classique.
Big Fun (1974)
Sortie : 19 avril 1974 (France). Jazz, Modal, Fusion
Album de Miles Davis
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Les scintillements percussifs constellent cet album, plein de pépites. "Ife" notamment (il y a tellement de morceaux sur 2h d'albums !) est tout à fait merveilleux ! Miles est un vrai analyste du son, ce qui rend son style naïf, mais aussi constructiviste, à un niveau que n'ont peut-être jamais égalés Hancock, Corea, McLaughlin, Liston, Maupin, et les autres. On sent vraiment la musique se construire sous nos yeux, ce qui est fascinant.
Dedication (1974)
Sortie : 21 septembre 1974 (France). Jazz, Fusion, Jazz-Funk
Album de Herbie Hancock
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Je disais plus haut que ce qui fait la force de Hancock, c'est son style naïf et sublime. Cet album en est l'exemple le plus parlant. C'est plus que tout la version de Cantaloupe Island, qui finit dans un trou d'évacuation spatio-temporel (processus mystique souvent utilisé par le jazz fusion), qui est tout à fait vertigineux, relaxant, et sublime.
Cross-Collateral (1975)
Sortie : 1975 (France). Jazz, Jazz-Rock, Funk / Soul
Album de Passport
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Tout s'emporte, puis les 20 dernières minutes sont une longue rechute dans le calme. Tout est méthodique et analytique dans cet album. D'abord les instruments se distinguent, et des pauses parfois sublimes créent un rythme scandé, épique, au début quasi médiéval et paysan, pour finir dans un climat aquatique, après le vol éthéré d'oiseaux dans l'avant-dernier morceau de l'album.
Head Hunters (1973)
Sortie : 13 octobre 1973 (France). Fusion, Jazz-Funk
Album de Herbie Hancock
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
L'album qui m'a fait découvrir le jazz fusion. Ce qui me fascinera toujours chez Hancock, c'est à quel point il sait mettre en valeur ses musiciens. La basse, le saxo, la batterie, tout est juste et pourtant individualisé (là encore, c'est le style "naïf" de Hancock qui fait mouche). Tout se distingue et s'accorde. On en oublierait presque que Hancock est claviériste, ce qui il faut le dire est plus subtil qu'un Chick Corea, qu'un Liston, qu'un Miles, ou qu'un McLaughlin, qui tous font montre de leur talent central (et à raison certes !).
Bitches Brew (1970)
Sortie : 1970 (France). Fusion, Avant-garde Jazz
Album de Miles Davis
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un cadavre disséqué. Un rythme froid, scandé, avec des notes étrangement doucereuses. Une nouvelle époque. Miles arrive ici en conquérant sur une terre morte - le jazz fusion - qu'il fallait refleurir.
Sky Islands (1977)
Sortie : 1977 (France). Jazz, Latin, Funk / Soul
Album de Caldera
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Triomphal et paradisiaquement classique autant que jazzy. Un album qui me rend heureux, avec de douces allures de contes. Et puis, putain, cette pochette !
Agharta (Live) (1975)
Sortie : 15 novembre 1975 (France). Jazz, Jazz-Rock, Fusion
Live de Miles Davis
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
La guitare s'épuise merveilleusement et revient toujours des morts, ce qu'on attend d'un frottement de guitare. Il y a quelque chose de l'éternel combat pour survivre dans ce live, sans démesure, ni facilité.
The Leprechaun (1976)
Sortie : 1976 (France). Jazz, Fusion
Album de Chick Corea
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
On constate chez Corea la reprise d'un motif, au-delà de celui militaire et latin, c'est celui que je nomme "blob", que l'on ne retrouve que dans certains albums (Dear Alice, My Spanish Hearth, The Leprechaun). On a l'impression que des petits farfadets rebondissent, ce qu'on entend aussi dans le merveilleux The Woods au début de "Dear Alice". Ici les morceaux sont courts, vifs, électriques, et tous rebondissent. Il y a encore, chez Corea, du pittoresque, et une ironie indéniable que j'adore.
Musicmagic (1977)
Sortie : 1977 (France). Jazz, Fusion
Album de Return to Forever
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
Gayle chante ici parfaitement, comme dans The Leprechaun et Dear Alice. J'aime bien le côté faussement simpliste de cet album, au fond très riche (mélodiquement comme harmoniquement).
Mr. Gone (1978)
Sortie : 1978 (France). Fusion, Jazz
Album de Weather Report
Asendre a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Hormis le dernier morceau, malheureusement en dessous et composé par un certain Sam Guest, qui paraît n'être que le pseudonyme d'un "guest" qui n'en est peut-être pas un et est simplement "gone", hormis donc dans ce dernier morceau, l'ensemble brille par une sorte de pesance tropicale. On se croirait dans un bar aux confins des planètes. La basse de Pastorius fait des merveilles. Un album conceptuel (ne serait-ce que dans les titres), et surtout pittoresque, ironique, voire grotesque à certains moments, qui rappelle Corea. L'ensemble est par ailleurs sincèrement inventif, particulièrement "The Elders" de Wayne Shorter et "River People" de Pastorius, qui rappelle Herbie Hancock.
Romantic Warrior (1976)
Sortie : 1976 (France). Fusion, Jazz
Album de Return to Forever
Asendre a mis 10/10.
Annotation :
En fanfare, avec une guitare un peu folle, qui rappelle le Mahavishnu Orchestra de McLaughlin, mais avec ce côté pittoresque et militaire propre à Corea.
Get Up With It (1974)
Sortie : 1974 (France). Post Bop, Jazz, Free Jazz
Album de Miles Davis
Asendre a mis 9/10.
Annotation :
Rarement un album m'a paru aussi "triste". Le choix des morceaux et leur réunion paraît guidé par une sorte de guitare maladive qui n'arrive pas à trouver le moment pour crier. C'est un album très sombre, au sens le plus clair. Globalement, Miles est vraiment sombre, comme Sun Ra.
The Solar-Myth Approach, Volume 1 (1972)
Sortie : 1972 (France). Jazz, Free Jazz
Album de The Sun Ra Arkestra
Asendre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Un côté doucement pittoresque. Intéressant que le dernier morceau s'appelle "Adventures of Bugs Hunter", car on croirait voir une vie animale très loin, avec un microscope dont le son cependant n'est que vaguement fidèle à ce qui se déroule au niveau des insectes en tant que tel. La manière dont le son de certains instruments plutôt que d'autres est valorisé est souvent très intéressante. Cela crée une sorte de pudeur, de discrétion flottante, tout à fait nébuleuse et mystique.
Slow Traffic to the Right (1977)
Sortie : 1977 (France).
Album de Bennie Maupin
Asendre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Ça fait danser, mais avec une finesse et un craquement de jambes à frémir, des mélodies géniales, et une belle variété de morceaux. La reprise de Water Torture est superbe. You Know the Deal me fait vibrer. La particularité est que le tempo est étiré, ce qui crée des mélodies flottantes, presque rasta, avec des airs pourtant jazz.
White Rabbit (1971)
Sortie : 1971 (France). Fusion, Latin Jazz, Soul-Jazz
Album de George Benson
Asendre a mis 9/10.
Annotation :
Benson s'essaie au pittoresque dans cet album, flamboyant et digne d'un western. Sa guitare a rarement été aussi juste et trouve enfin un cadre pour s'exprimer artistiquement dans toute sa richesse sémantique.
Sextant (1973)
Sortie : 1973 (France). Fusion, Avant-garde Jazz
Album de Herbie Hancock
Asendre a mis 9/10.
Annotation :
Un album de fou, fait pour les fous, dans les moments fous. Hancock est à la fois académique tout en étant l'un des plus hallucinés et "visionnaire" (au sens futuriste). La basse fait vibrer l'enfer de mes tripes, et le saxophone de Maupin est fait pour mes crises spirituelles les plus dingues.
Renaissance (1976)
Sortie : 1976 (France). Jazz, Funk / Soul, Space-Age
Album de Lonnie Liston Smith & The Cosmic Echoes
Asendre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Soyons clair, cet album me donne envie d'être follement amoureux, comme souvent chez Liston, qui rappelle en ce sens Barry White (avec une concentration plus sur la diversité mélodique, puisque chez White la voix à elle seule fait office d'harmonies tonales graves et vertigineuses).
Symphonic Tone Poem for Brother Yusef (2022)
Sortie : 17 juin 2022 (France).
Album de Bennie Maupin et Adam Rudolph
Asendre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Riche, obscur, profond, comme souvent avec Bennie. Cet album paraît traverser plusieurs époques de la musique, ce qui lui donne un intérêt tout à fait atypique mais parfois un peu brouillon et froid. C'est là tout son intérêt, et la poésie humble de son deuil pour Yusef Lateef.
Aura (1989)
Sortie : 12 septembre 1989 (France). Jazz, Electronic, Fusion
Album de Miles Davis
Asendre a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.
Annotation :
Miles lui-même considérait cet album comme un chef d’œuvre. Le maître a bon goût. Cet album conceptuel laisse longtemps à penser par le choix de son évolution chromatique (les titres sont des couleurs et suivent une évolution qu'on peut comprendre après l'étude de chaque morceau). Globalement, en tendant vers le rouge, qui constitue le milieu de l'album, ça groove plus et le rythme s'accélère (ainsi que la présence de différents instruments en même temps). Ensuite, en jonglant par le vert, le bleu, puis la transition via le rouge électrique vers le violet final, on revient à l'errance sublime, atmosphérique, typique des années 80, présente au début de l'album. Cet album, via sa construction, et la trompette de Miles, est une cure médicinale pour l'écoute.