Le premier livre de Joseph Ponthus « A la ligne. Feuillets d’usine » est un Ovni littéraire, une rencontre qui m’a bouleversée et ravie à la fois. Et du coup, moins de neutralité et plus d’enthousiasme constituent cette présentation avec des remerciements pour Barbara qui m’a donné envie de le lire !
L’auteur a choisi de suivre sa femme dans sa Bretagne natale. Seulement, ne trouvant pas de travail comme éducateur, il décide, encourager par celle-ci, de vendre sa force de travail à l’agence d’intérim du coin. En Bretagne, c’est l’agroalimentaire qui fait l’économie. Et du coup, de contrats précaires en horaires décalés, l’auteur, pour « gagner sa croûte », va devenir opérateur de production et plus précisément « dépouilleur de chimères », « trieur de crevettes et de bulot » « égoutteur de tofu » puis » découpeur de porc »et « nettoyeur » d’abattoirs. Exténué, il imagine au cours de ses journées de huit heures, le récit de son travail qu’il consigne, après en rentrant, seulement, s’il en a encore la force.
Mots, expressions, répétitions, phrases, dialogues, descriptions, souvenirs selon le rythme de sa ligne de production, sans ponctuation, pour que l’esprit tienne le coup. Car, si la tête supporte, le corps peut aussi suivre malgré les douleurs dans les muscles, les pieds et doigts gelés et le dos massacré ! ...
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