Et si nous n'avions tous que des numéros pour nous désigner ?
Un camp de concentration. Des caméras. Des spectateurs avides et très bon public. Dans sa vie d'avant, elle se nommait Pannonique, un nom peu commun, qui a désormais disparu au profit d'un banal matricule : CKZ114.
Cette histoire peut sembler complètement dingue et pose pourtant un problème au coeur de la société actuelle : jusqu'où peut aller la télévision ? Et jusqu'où peut on aller, nous spectateurs, dans notre immobilisme et notre passivité face aux ignominies que l'on nous jette en guise de divertissement.
Dans ce camp de concentration, recréé à l'identique de ceux de la Guerre de 39-45, on pourrait croire que les valeurs et la morale n'ont pas leur place, et pourtant CKZ114 s'efforce de rester fidèle à ses principes, fidèle à son identité de Pannonique, qu'elles qu'en puissent être les conséquences.
Le bouquin est relativement vite lu, il faut dire que j'avais tellement envie de savoir ce qui allait advenir des prisonniers, que je l'ai littéralement dévoré, ce qui pose encore une autre question, surgissant juste après le mot "fin" : en tant que lecteur, ne sommes nous pas également les voyeurs impudiques de ces scènes inhumaines et à la limite de l'insupportable ...?
Quoi qu'il en soit, je le recommande vivement, sans restriction, bien au contraire. Bonne lecture à tous ! =)