Amours au pluriel dans ce très beau roman. D’une écriture ciselée, délicate et sensuelle, Léonor de Récondo nous entraîne dans un huit clos derrière les murs d’une maison bourgeoise en province.
Anselme, le maître de maison, notaire de son état, exerce un « droit de cuissage » avec Céleste la jeune bonne de la maison qu’il finira par engrosser. Victoire son épouse découvre l’état de Céleste et prends son destin en main, elle décide de ne pas la renvoyer en échange de son enfant qu’elle élevera comme le sien.
Amours, une histoire de secrets, d’un mariage arrangé, du dégoût à la libération des corps, une histoire d’amour maternelle à une histoire d’amour charnelle entre deux femmes. Une histoire où toutes les conventions volent en éclats, un ouvrage où toutes les femmes restent dignes et fortes lors des grandes tempêtes de la vie.
Léonor comme l’archet sur son violon, de son écriture musicale nous entraîne sur la partition magistrale de l’amour avec brio pour aboutir au final absolument superbe où l’amour est porté au plus haut par la seule force de la bien nommée Céleste…
Un roman de toute beauté à lire absolument.