Viscéral, personnel, frappé des souvenirs de la Première Guerre qu’Hemingway passa sur le front italien, « Across the river and into the trees » s’est fait descendre par la critique à sa sortie en 1950.
Plus subtil, plus lent aussi que ses autres œuvres, ce livre demande de se laisser porter par le maestro. Le début est lent, confus, et il faut atteindre le premier tiers pour que les éléments d’une romance et d’une vie de soldat prennent forme.

Intimiste, ce livre brille par ses dialogues. Fines, mélodieuses, se comprimant ou se déliant au besoin, les répliques échangées entre les quelques personnages sont un festival de sous-entendus et de subtilité.

Ce livre demande peut-être un effort du lecteur, un effort d’abandon à la mémoire du vieux soldat qui en est le personnage central. Mais pour ceux qui feront l’effort de rencontrer Maître Hemingway au milieu du pont, la descente en gondole sera belle.
fDeco
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 7 mars 2013

Critique lue 411 fois

3 j'aime

fDeco

Écrit par

Critique lue 411 fois

3

D'autres avis sur Au-delà du fleuve et sous les arbres

Au-delà du fleuve et sous les arbres
Claudeuh
6

sous les pavés la dépression nerveuse

Je ne me sens jamais trop perdu quand je lis une histoire d'Hemingway : c'est quasiment toujours des ritournelles de vieux gars qui en font trop, jusqu'à crever ou finir fou ou bien estropié, dans...

le 4 avr. 2023

1 j'aime

Du même critique

L'envers du paradis
fDeco
7

Paradise(s) where are you ?

Livre de la "génération perdue" américaine d'après la première guerre, This Side of Paradise, est une semi-autobiographie romancée (pour faire précis...). Largement pompeux parfois mais diablement...

le 28 déc. 2014

6 j'aime

Voyage au bout de la nuit
fDeco
9

Nuits humaines.

Le génie de Céline, celui que tous les littéraires vouent au-delà des opinions personnelles discutables de son alter-ego Louis-Ferdinand Destouches, réside dans sa maîtrise de la langue. Et c’est...

le 31 oct. 2013

3 j'aime