J'avais adoré 'Spin' qui se terminait avec le passage d'un mystérieux Axe vers une planète désormais voisine de la Terre, et accessible par une porte posée dans l'océan indien par des entités mystérieuses. Logiquement, on n'attendait que d'explorer ce nouveau monde.
Comme dans Spin, et dans les autres romans de Robert Wilson, on découvre ce monde par les yeux de personnes qui y vivent et continuent de découvrir un continent à la fois encore mystérieux, mais également déjà colonisé et organisé par les humains.
Le monde de l'autre coté de l'Arc n'est pas tellement différent de notre planète et de notre société globalisée, mais elle est encore le terrain d'explorateurs cherchant à découvrir le mystère de ceux qui ont créé les portes qui prolongent l'existence de l'Humanité (si ce niveau, vous ne comprenez rien, je vous conseille d'aller lire Spin qui est le préalable obligé à ce roman).
Bref, on suit une nouvelle galerie de personnages marginaux, d'autant plus intéressante que des pluies de cendres mystérieuses laissent à penser qu'il y a un mystère à percer avant qu'il ne soit trop tard. On se retrouve donc dans une course vers une nouvelle frontière, avec des autorités gouvernementales forcément méchantes, des communautés de fous à la longévité rallongés, des martiens bienveillants et des visages familiers, et une belle histoire entre Lise et Turk, fuyant ou cherchant chacun quelque chose dans ce nouveau monde.
Axis est une belle suite à Spin, car il propose un changement de point de vue bienvenue, mais un récit qui se vit toujours à l'échelle humaine en attisant notre curiosité, autant pour ces mondes qui font rêver que pour ses personnages qui s'accrochent à des causes qui les dépassent. C'est un beau roman d'aventure fermement ancré les pieds sur terre... enfin, les pieds sur une terre voisine de la notre.