Dans les monde, il semble y a voir deux catégories de personnes qui semblent s'opposer : les personnes qui manipulent et celles qui sont manipulées par le premier groupe. Arnaldur Indridason s'empare de cette donne pour en faire le thème principal de son roman, Betty, traduit de l'islandais et paru aux éditions Métailié.
Juriste de formation, le personnage principal de cette histoire se fait approcher au sortir d'une conférence par Betty, une femme plantureuse, qui vient chercher a priori les compétences juridiques pour l'entreprise florissante de Tomas, son homme. Comme celui-ci est un peu brut de fonderie, il a missionné sa femme pour convaincre le personnage principal. Mais d'une relation professionnelle va naître des relations sortant du cadre strict du travail pour s'aventurer sur le champ de la passion qui va s'avérer dévouée, voire aveuglante pour le héros. Il sera entraîné dans une affaire criminelle qui va connaître une issue dont il aura bien du mal à se dépétrer.
Cela devient lassant de dire de nouveau tout le bien que l'on pensait de cet auteur islandais. Il ne déçoit pas son lecteur, même en ne se servant pas d'Erlendur, son personnage fétiche. Dans ce roman écrit en 2003, Indridason réussit à surprendre encore et encore au fil des pages avec ce style qui lui est propre, sans effet. Il ne manque pas l'occasion de dénoncer la cupidité d'une tranche de la population islandaise cupide et vénale au point d'en oublier les valeurs humanistes quand on voit la situation financière de son pays, on se dit qu'on devrait plus souvent porter crédit aux jugements des écrivains