Beaucoup de "Steele" ou à lire contre son "Grey" ?
On pourrait commencer cette critique en faisant du graveleux et en affirmant que la trilogie ne restera pas forcément dans les annales quant au style ou bien encore sur la nécessité de produire trois bouquins. Pourtant, tombé dans le panneau suite à l'engouement populaire (oui, je suis un mouton à la laine aussi fraîche que Grey), je me suis pris au jeu afin de voir jusqu'où allait me mener le pseudo-roman SM écrit par une femme.
Ayant péniblement conclu l'aventure, la faute à des longueurs et des situations redondantes - surtout dans le second bouquin - , il n'en reste au final qu'une impression d'avoir été comme manipulé par un pervers narcissique bipolaire, voire schizophrène à ses heures perdues alcoolisées : on est séduit par le ton osé et les promesses des premiers instants, on tente de voir où cela va nous mener et au final, on se rend compte que tout ça n'était qu'un simple jeu de séduction sans aucun lendemain, un moyen de me vampiriser et profiter du temps et l'argent que l'on avait à lui consacrer. Des lendemains qui déchantent très rapidement donc pour au final, une expérience certes agréable, parfois un brin excitante sur le moment, mais aucunement digne de figurer dans la déesse intérieure de toute bibliothèque.