Une nouvelle pour le moins très intense, très dense aussi. Très vite, la plume de Lovecraft nous plonge dans un récit viscéral qui nous entraîne à travers le temps et l’espace. Jouant sur notre imaginaire, il nous dépeint des mondes fascinants, laisse l’horreur au détour de chaque page. Le témoignage de Nathaniel, le personnage principal, est marquant autant par son impact visuel que conceptuel, que ce soient les créatures extraordinaires qu’il décrit, l’angoisse qui l’anime, ou la peur qui l’étreint. Ses souvenirs ou son expédition fantasmagorique baignent dans une atmosphère et une ambiance que Lovecraft maîtrise à merveille. On se sent entraîner par cette longue pente de la folie qui, peu à peu, devient de plus en plus abrupte jusqu’à tomber avec le personnage dans cette caverne aux terreurs invisibles. Une fois de plus, son monde et son imagination s’invitent dans une histoire comme nulle autre, qui portent des questions assez intéressantes sur l’identité, le rêve, et même notre propre histoire en tant que civilisation.
Une fois de plus, Lovecraft nous offre une œuvre viscérale, puissante, marquante, qui stimule et terrifie notre imaginaire. Un régal !