Dans cet essai au titre nébuleux, Jean-Marc Donegani et Marc Sadoun se questionnent sur la nature des partis dans un système démocratique, reprenant et commentant les idées d’autres auteurs (parmi lesquels Ostrogorski, Rousseau, Aristote...). Entre philosophie, sociologie et politique, l’essai explore un grand nombre de pistes et de notions.
Au fur et à mesure que se tournent les quelques 250 pages émergent de plus en plus d’idées, qui viennent voler en tous sens sans qu’émerge une synthèse autre part que dans les parties introductives et, à la rigueur, dans la conclusion. C’est là le reproche majeur qu’on pourrait adresser au livre : sa longueur (ou plutôt ses longueurs), certes compréhensible(s) dans le cadre d’un essai, mais qui ici joue en sa défaveur car noyant le lecteur sous une cascade de notions discutées point par point dans l’abstrait sans que ne se dégage une véritable thèse directrice. Les trop nombreuses pistes donnent l’impression de constante digression. L’ouvrage aurait donc gagné en concision et même en clarté par l’ajout de davantage d’exemples concrets. Pourtant, on peut retirer un certain nombre de concepts intéressants pour une analyse des partis politiques contemporains. Mais dans l’ensemble, lire introductions et conclusions suffit pour s’épargner les discussions trop techniques tout en retirant quelques idées utiles.
Un ouvrage plutôt opaque pour les profanes, donc réservé aux politologues confirmés.