Lu cet été dans la magnifique traduction de Jean-Raymond Fanlo, j'ai enfin découvert ce classique des classiques.
Alors, oui, il est dur à lire. Les ressorts des petites et grandes aventures ne nous sont plus forcément adaptés. Les relations hommes/femmes sont celles de l'Espagne de l'époque. Les paragraphes, voire les pages, de descriptions ou de joute oratoire m'ont lassés. Les péripéties de tiers racontées de seconde main prennent trop de place.
Mais j'en garderais un souvenir marquant, celui d'un roman foisonnant, bigarré, chatoyant, dans lequel le personnage principal n'est pas un héros (pas plus d'ailleurs que son fidèle écuyer).
Le Chevalier à la triste figure est vite tout cabossé, il se prend des gnons, se fait rosser, mais remonte toujours sur la selle de Rossinante et repart à l'Aventure, la vraie, celle de ses livres qui lui ont tourné la tête.
Oui, Don Quichotte est un monument, mais un monument à taille humaine, plus grand que la vie mais en même temps si plein de vie
Et il date de 1605... Magique