Inferno
6.7
Inferno

livre de Dan Brown ()

Les habitués de Dan Brown retrouveront ici ce qui a fait le succès des romans précédents, un mélange de courses-poursuites et d'énigmes basées sur des références culturelles allégrement détournées.
Mais ici, ça marche nettement moins bien. Pour deux raisons.
D'abord, la course-poursuite est disproportionnée : elle tient une place gigantesque dans le roman, avec tout son cortège de fuites invraisemblables et de "je crois reconnaître un ennemi dans chaque passant qui m'entoure". Toute la première moitié est occupée presque exclusivement par cette fuite éperdue où Langdon cherche à échapper à des tueurs. Sur 20 pages, ça va. Sur 200, on tourne vite en rond. De plus, cette course se déroulant dans certains lieux hautement touristiques, on a parfois un peu l'impression de lire un guide Michelin.
La deuxième faute, c'est la qualité de l'énigme, qui est un peu trop simpliste a priori. Mais je ne vais pas m'étendre là-dessus, de peur d'en dire trop.

C'est dans sa seconde moitié que le roman se réveille. C'est là que l'énigme reprend ses droits et sa première place. Et plus on avance dans le roman, plus Brown retrouve son talent de conteur.
Parce que, comme d'habitude, c'est du n'importe quoi, si on réfléchit un peu. Mais la qualité de Dan Brown, c'est justement de ne pas nous laisser le temps de réfléchir. Des chapitres très courts qui se terminent toujours en plein suspense, une action qui se déroule en très peu de temps (moins de 24 heures en tout, pour 565 pages, soit un peu moins qu'Anges et Démons, je crois) : tout est fait pour accrocher le lecteur dès l'introduction.
Et, à cela, Dan Brown ajoute, dans ce roman, deux thématiques fort intéressantes. D'abord, le thème du mensonge et de la mystification. Ce roman pourrait être l'exemple de la fameuse théorie Greggory House : Everybody lies !
L'autre thématique... je ne pourrais pas la dévoiler ici, de peur de trop en dire.
Enfin, j'ai plutôt apprécié que les personnages ne soient pas manichéens. Si, au début, on a l'impression de deux clans bien tranchés Bons contre Méchants, on s'aperçoit, une fois le roman fini, que ce n'est plus vraiment le cas.

En conclusion, un petit Dan Brown, moins intéressant que les autres, mais une bonne œuvre de divertissement, agréable et rapide à lire. Après tout, les vacances approchent...

Créée

le 31 mai 2013

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SanFelice

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