"Faire une simple ligne, ce n'est pas si simple."

Joan Miró (1893-1983), présenté par Sandrine Andrews aux Editions Palette. L'ensemble est parfaitement harmonieux, agréable à lire et à relire.


Composition & contenu :

A deux exceptions près, le livre est composé chronologiquement au fil des œuvres permettant ainsi de constater rapidement l'évolution dans le travail du peintre.

« Le Carnaval des formes » ; « Est-ce que les rêves sont bleus ? » ; « Miró Pêcheur d'étoiles » ou encore « Les tableaux peuvent-ils pleurer ? ». Voici quelques exemples de titres accompagnant chaque double page, elles-mêmes illustrées par une sélection de peintures de Joan Miró.

Parmi lesquelles : La Ferme (1921-1922) ; Carnaval d'Arlequin (1924-1925) ; La Sieste (1925) ; Intérieur hollandais (1928) ; L'Or de l'azur (1967).


Un texte simple accompagne chaque illustration pour guider la compréhension du lecteur-spectateur. Parfois sous forme de questions ou de comparaisons, parfois en éclairant précisément un détail.

A propos de la peinture Le Chasseur (1923-1924) « On reconnaît un homme avec une seule oreille qui fume la pipe tout en urinant. » Alors là, heureusement que Sandrine Andrews le dit !

Page 16, Tête d'homme (1935) et Homme et femme devant un tas d'excréments (1935) dans « Les couleurs de la peur » marquent un changement radical dans la lecture. L'artiste les appelle "les peintures sauvages".

Le ton devient grave, Joan Miró soutient l'Espagne républicaine pendant la guerre civile et une seconde guerre mondiale se profile.


Puis viennent La Poétesse (1940) et Le Chant du rossignol à minuit et la pluie matinale (1940), accompagnées des mots : « Devant la beauté d'une nuit étoilée en Normandie [...], Miró a retrouvé un peu de calme. »

Ce n'est qu'à la deuxième lecture que j'ai pris conscience que Sandrine Andrews nous offrait plus qu'un document, un conte.

« Et le petit point noir, dans l'histoire ? C'est un petit grain de poivre qui donne du piment ! »


Voilà donc un joli document qui s'adresse à tous ceux qui souhaitent aborder l'œuvre de Miró ou s'initier à l'art surréaliste en douceur.

Je ne reproche qu'une chose à cet ouvrage, m'avoir donné envie de posséder toute la collection l'Art et la manière ! Le monde fou, fou, fou de Dali ; Andy Warhol, un mythe américain ; Rêves dorés de Gustav Klimt ; Yves Klein, à la conquête de l'espace ; Kandinsky, les voies de l'abstraction....
Elodie
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le 26 juin 2010

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