Cette fois-ci Karine Giébel nous emmène flirter avec la folie et la paranoïa. D’ailleurs sur ce point-là, le livre se rapproche de Robe de marié de Pierre Lemaître. On suit ici deux histoires parallèles qui finissent pas se croiser (un peu trop tardivement à mon goût) : Cloé, ambitieuse et compétitive directrice créa dans une grande boîte de pub et Alexandre, flic certes efficace mais aux manières un peu douteuses. J’ai beaucoup aimé l’histoire d’Alexandre, bien développée et très touchante. Cloé ne m’a pas agacée dans sa paranoïa mais dans son caractère ambitieux et hautain, dans son besoin de dominer et d’écraser tous ceux qui l’entourent.
Majoritairement, on sait que Cloé, a raison, qu’elle n’est pas parano mais bien en danger (les passages où l’Ombre s’exprime nous le prouve largement). Mais en même temps, à travers son attitude, on ne peut s’empêcher de penser de temps en temps qu’elle est vraiment folle.
Malheureusement, il n’y a que peu de personnages secondaires donc peu de suspects possibles donc rapidement ma première impression fut la bonne. Et en même temps, j’aurais voulu avoir plus de détails sur l’Ombre. L’auteure parvient toujours à faire pire que ce que l’on peut imaginer, même en faisant des efforts.
Côté style d’écriture, j’ai eu un peu de mal au début, les phrases sont très saccadées, très courtes. Mais cela traduit finalement bien l’état d’esprit de Cloé : paniquée et constamment sur le qui-vive. C’est mon troisième livre de cette auteure et j’ai bien compris maintenant qu’il ne faut jamais s’attendre à une fin heureuse. Elle n’est jamais tendre avec ses personnages.
Mon préféré de l’auteure reste encore, et de loin, Meurtres pour rédemption et dans ce registre folie/paranoïa, Robe de marié.
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Je ne parviens même plus à former des cercles, à tourner en rond. Sans
doute parce que je suis désaxée
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