J'ai lu ce livre parce qu'il est classé 20ème dans les 100 livres du groupe et que cela incite donc à le lire. Mais quelle déception ! Que cet adolescent universel erre après s'être fait renvoyer et se cherche est assez commun mais ici, je me suis ennuyée même si le personnage a quelque chose d'attachant sans doute parce qu'il a visiblement un bon fond comme on dit. On a envie qu'avant la fin du livre, il se fasse aider, qu'il y ait un sursaut, une issue. Les réflexions du prof de littérature, seule matière où il s'est fait remarquer favorablement, sont emplies de bon sens, de recul. On croit à sa résurrection dans la vraie vie quand il l'écoute. Il lui rappelle la formule de Wilhem STEKEL: "l'homme qui manque de maturité veut mourir noblement pour une cause, l'homme qui a atteint la maturité veut vivre humblement pour une cause" mais après on sombre avec lui. J'avoue avoir douté de la suite qui nous descend du grenier à la cave. Bref, je ne trouve pas qu'il s'agisse d'un tour de force mais plus d'une histoire vécue qui se termine un peu brutalement au regard de la lenteur de l'errance dans New-York. Il y a une peinture intéressante certes d'une époque avant guerre où la danse, le ciné voir le patin à glaces pour eux étaient leurs seules grandes distractions ou encore d'arriver à boire avant l'âge autorisé pour se faire passer pour un homme, un vrai. Si le livre se passait en France, je pense que j'aurai eu moins de curiosité d'aller jusqu'au bout même s'il attire la pitié d'un lecteur adulte qui voudrait le sortir de sa bulle et le secouer.