Isaac Asimov nous a quitté en 1992 mais sa dernière publication concernant le cycle de Fondation n’est sortie qu’un an après. Il s’agit de L’aube de Fondation, qui vient finaliser le cycle et se situe chronologiquement entre le Prélude à Fondation (écrit en 1988), et les nouvelles qui constituent le Fondation premier du nom sorti en 1951. Rappelons-nous : étendu sur des siècles d’histoire, ce cycle raconte comment une communauté de scientifiques installée sur une petite planète en bordure de la galaxie tente de sauvegarder l’héritage de l’humanité suite à l’effondrement de l’Empire galactique. Leur guide spirituel ? Hari Seldon, inventeur mythique de la psycho-histoire, une science capable de prédire mathématiquement les futurs possibles, et donc d’influencer l’avenir.

L’aube de Fondation continue ainsi de relater les origines de la psycho-histoire, et donc les efforts menés par Hari Seldon pour mettre en place sa science encore balbutiante. Le mathématicien voit la fin de l’Empire approcher mais aussi la sienne. Il se retrouve alors sous pression : s’il ne parvient pas à rendre sa science opérationnelle avant que les événements ne s’accélèrent, l’œuvre de sa vie n’aura servi à rien et le chaos s’installera pour de bon. Evidemment, le lecteur sait très bien comment cela va finir (à condition qu’il ait lu les cinq livres qui suivent chronologiquement, ce qui est conseillé) et la question est donc de savoir comment Seldon va déjouer les obstacles qui se dressent face à lui, plutôt que de savoir s’il va réussir.

Comme le Prélude, l’Aube se déroule entièrement sur la planète Trantor, capitale de l’Empire et ville tentaculaire. Les deux romans diffèrent pourtant sur plusieurs points. Prélude à Fondation se déroulait sur une période de temps assez courte mais les personnages principaux (Hari Seldon et Dors Venabili), fugitifs, sillonnaient la planète. Ici, c’est le contraire : les personnages sont désormais proches du pouvoir et voyagent peu, mais l’histoire couvre une période d’environ quarante ans divisée en quatre parties. Le rythme est donc différent et il y est surtout question de complots politiques à déjouer, tandis que Seldon et ses collaborateurs tentent de faire progresser la psycho-histoire.

Est-ce que L’aube de Fondation est un roman de science-fiction indispensable ? Non. Il se laisse lire agréablement mais on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’il est temps que cette histoire se termine, d’autant que la plupart de ses tenants et aboutissants sont déjà connus par le lecteur. Pas vraiment ébouriffant, peut-être même un peu long, il permet au moins de se replonger une dernière fois dans cet univers, qui n’est jamais qu’un des piliers de la science-fiction.
Nonivuniconnu
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le 12 janv. 2015

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