Après le surprenant tome 1 de la trilogie Hunger Games, le rythme de Catching Fire prend quasiment le contre-pied du premier tome. Là où le lecteur était projeté en moins de 30 pages dans le tourbillon des 74èmes Hunger Games dans le premier épisode avec un prologue laissant un peu sur sa faim niveau background, celui-ci pourra trouver au contraire l’histoire un peu lente à décoller dans ce 2ème tome.

Mais ce que le livre perd en rythme dans sa première partie (plus de 200 pages pour mettre l’intrigue en place, tout de même...), il le gagne en termes de densité dans la description de Panem et de la révolte qui gronde à l’encontre de l’oppression du Capitole. De même, les relations entre les différents protagonistes sont beaucoup plus développées et notamment les relations complexes dans le trio Peeta – Gale – Katniss tout comme l’opposition frontale et personnelle qui va naître entre le Président Snow et Katniss. Un peu longuet (à l’image de l’interminable tournée des vainqueurs) diront certains… un mal nécessaire diront d’autres pour ne pas en faire une bête suite 1.5.

Il est vrai que certains lecteurs pourraient trouver que le twist qui aboutit à la 2ème moitié du livre qui se focalise sur le Quarter Quell (les 75èmes Hunger Games, sorte de « Koh-Lanta, Le Retour des Héros ») est une ficelle un peu grosse pour justifier une redite des sensations procurées par le premier tome. Certes, mais tout est ici plus stratégique… mais surtout, la nouvelle arène concoctées par les Game Makers peut clairement être qualifiée de « clever » comme diraient nos amis Anglais. À tel point que l’arène devient presque un personnage à part entière dans cette suite. Et autant dire que le lecteur va en avoir pour son argent tant le déroulement de ces nouveaux Hunger Games est jubilatoire. Moins violents sans doute… mais beaucoup plus stratégiques et malins.
Reste peut-être la déception d’une fin plus frustrante qu’autre chose avec un cliffhanger sous forme de « to be continued ».

Moins surprenant que le premier tome, Catching Fire est néanmoins tout aussi passionnant à suivre avec un rythme qui va crescendo et une nouvelle arène encore plus intéressante. Une fin qui donne déjà envie de se plonger dans le tome conclusif (Mockingjay) tout en nous faisant craindre d’être un peu déçu par le final. Pas une assurance donc d’avoir une trilogie dont l’intérêt sera maintenu jusqu’au bout… mais assurément le signe que Suzanne Collins a rempli son contrat avec ce 2ème tome.
marchiavel
8
Écrit par

Créée

le 26 juil. 2014

Critique lue 215 fois

marchiavel

Écrit par

Critique lue 215 fois

D'autres avis sur L'Embrasement - Hunger Games, tome 2

L'Embrasement - Hunger Games, tome 2
keepix
9

Ouf

Un 1er tome qui laisse planer la possibilité d'un éventuel triangle amoureux trop vu et trop usé et qui introduit finalement sur une 2e partie tout aussi captivante que la 1ere. Tant pis pour la...

le 16 juil. 2011

16 j'aime

3

L'Embrasement - Hunger Games, tome 2
Gand-Alf
5

To kill a mockingbird.

Croisement entre "Battle Royale" et "1984", le premier "Hunger Games" compensait efficacement son manque d'originalité par une écriture rigoureuse et par un refus d'édulcoration, parfaitement à même...

le 23 oct. 2013

14 j'aime

9

L'Embrasement - Hunger Games, tome 2
Julie_D
7

Critique de L'Embrasement - Hunger Games, tome 2 par Julie_D

Si l'on pouvait penser que The Hunger Games se suffisait à lui-même, nul doute pour ma part que Suzanne Collins avait pensé son histoire au format trilogie, tant Catching Fire est une suite d'une...

le 19 juil. 2012

9 j'aime

Du même critique

Le Secret de la planète des singes
marchiavel
4

Critique de Le Secret de la planète des singes par marchiavel

Suite directe du cultissime "La Planète des Singes" de Franklin Schaffner, Le Secret de la Planète des Singes est à la fois d'une rare médiocrité et le gros nanar de la pentalogie de la Planète des...

le 27 nov. 2011

9 j'aime

Turok 2: Seeds of Evil
marchiavel
8

Critique de Turok 2: Seeds of Evil par marchiavel

Emblématique de l'âge d'or d'Acclaim, Turok 2 est une des références du FPS sur N64. Premier jeu à exploiter le Ram Pak, le jeu brille d'abord par sa réalisation somptueuse : animation fluide,...

le 7 déc. 2010

9 j'aime

2

Splatoon
marchiavel
8

Octopussy

Il est peu dire que lors de sa présentation à l’E3 2014, Splatoon m’a fait une très mauvaise impression : sorte de mini-jeu amélioré tout droit sorti de Mario Party (un classique où le vainqueur est...

le 16 août 2015

7 j'aime