Le martien dépressif
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Après deux jours d'intense lecture, je suis incapable de décrire exactement mon sentiment sur ce roman. Ai-je aimé ? Pas vraiment. Ai-je détesté ? Non plus. C'est toujours compliqué de pénétrer un livre qui calque la pensée composite de son auteur, sur différents degrés, avec des associations de mots étranges et des néologismes, et qui transforme un univers surréaliste en une critique de la société, en une dissection des angoisses du genre humain — et surtout celles de l'écrivain.
Par le biais du personnage dénommé Wolf, inventeur désillusionné d'une machine qui permet d'effacer les souvenirs, — le bonhomme rêve de faire table rase du passé, — sont évoqués les désappointements provoqués par l'école, par la religion, par les femmes, etc. C'est la guerre de la psychanalyse contre les traumatismes. La chimère du couple beau et heureux, représenté à la fois par Wolf et sa femme Lil, et par Saphir Lazuli et Folavril (personnages presque interchangeables), se désagrège au fil de la lecture, tout comme la légèreté première du récit, qui sombre finalement dans le macabre.
Ce n'est sans doute pas un roman à la portée de tous (il y a quelques passages obscurs et insensés), mais je garderai toujours à l'esprit le sénateur Dupont (un chien doué de parole) et son ouapiti.
Créée
le 17 avr. 2021
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