Et si le présent n'était plus un instant

Comme beaucoup de roman de Guillaume Musso, le fantastique s'entremêle avec la réalité. Mais j'ai trouvé que dans ce roman, l'auteur a su se renouveler. Nous proposant un livre original malgré ses défauts qui seront gommés par un final inattendu, surprenant et émouvant.

Guillaume Musso, nous propose ici un voyage espace/temps. Arthur Costello son personnage principal, va subir une malédiction et va vivre une journée chaque année, sans interruption : aujourd'hui nous sommes en 1994, demain en 1995, après demain en 1996. Arthur prend un an par jour, car malheureusement pour lui, la vieillesse ne lui est pas épargné et ça va durer plusieurs décennies : comment avoir une vie normale alors que l'on saute chaque jour dans une nouvelle année. Les grands moments de notre histoire y sont retracés : le 11 septembre et les tours jumelles, l'élection d'Obama, bref l'auteur a chaque année retracé le moment fort faisant correspondre le saut dans le temps d'Arthur.

J'ai particulièrement apprécié que cet avance rapide nous permet de voir la révolution technologique qui s'est opérée : l'apparition du téléphone portable, de l'ordinateur, d'internet. C'est subtilement dosé, et on se dit que en regardant en arrière c'est allée vraiment très vite et qu'est ce qui va nous attendre dans les prochaines années.

Malheureusement, ces bonds dans le temps, comme vous l'aurez compris, rythment chaque chapitre, c'est rapidement redondant, lascif, et faut le dire arrivé au milieu de livre vu, revu et rerevu. J'ai eu du mal à passer les étapes pourtant déterminantes dans le couple que forme Arthur et Lisa, non pas que leur relation compliquée ne m'intéressait pas mais le rythme a totalement essoufflé mon envie de connaitre la suite.

De plus j'aimerai avertir les futurs lecteurs, que je ne suis pas d'accord avec le synopsis : Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n'offre aucun répit, elle prend tous les risques. Lisa est une personne libre, indépendante qui va vivre une idylle très particulière avec Arthur mais en gardant les mains libres pour jouer ses cartes. C'est le contraire qui se passe et Arthur qui s'accroche à Lisa car elle est pour elle son ancrage dans sa réalité, il a peur de la perdre à chaque bond, pour au final, la voir quasi chaque jour.

J'étais donc assez mitigée au deux tiers du roman, en lui trouvant autant de points positifs que négatifs, jusqu'au twist final. J'ai été ému comme lorsque Guillaume Musso avait réussi à le faire quand j'avais lu Parce que je t'aime. Cette fin a donc fait penché la balance du côté de "livre qui m'a surpris et pourtant c'était mal parti et que je ne vais pas oublier."