produit du systeme de l'édition commerciale
Dans un passé récent - quelques dizaines d'années - , le livre est devenu une vraie industrie, bien après le cinéma qui l'avait largement précédé dans cette voie.
C'est une sorte de catastrophe pour la littérature, donc aussi pour les lecteurs. Les colonnes des journaux, les ondes, et les librairies sont encombrées d'une incalculable quantité de "produits" racoleurs, d'une écriture bâclée, et rivalisant de provocation et de complaisance. Les vrais écrivains sont noyés dans cette cacophonie de livres périssables, vendus au kilo, après avoir été encensés systématiquement par des "critiques" aux ordres de leurs copains et des grandes maisons d'édition.
Houellebecq, comme d'autres fait partie de ce système commercial fort rentable, qui ne fait qu'encombrer le champ de vision et masquer les bons auteurs, fort rares évidemment.
Son roman commence sa carrière par un prix résultant visiblement d'une entente, un coup pour toi, un coup pour moi, entre les grandes maisons qui se partagent le marché.
Le contenu est à l'avenant : personnages insipides et peu crédibles, histoire cousue de fil blanc, "name-dropping" (consistant à citer des personnes connues pour se faire valoir), notations de café du commerce, bien beauf, comme d'habitude chez lui, et pour finir un fausse intrigue "policière" - comme si on se souciait de savoir qui aurait tué Houellebecq.
On a appris récemment qu'il avait piqué le titre d'un auteur moins connu( Levy) en profitant de sa relation avec la soeur de ce dernier. Cela cadre bien avec l'individu.
J'ai eu la curiosité d'aller voir le site de Editions 93 qui réédite donc le premier livre titré "La carte et le territoire", et ils ont eu la bonne idée de mettre des extraits en ligne : ça me semble bien mieux que le Houellebecq ! je m'en vais le commander, et le lire.
Amis lecteurs, à bientôt.