Il s'agit d'une oeuvre dans laquelle George Orwell retranspose la révolution russe ainsi que le régime soviétique dans une fable animalière où ceux-ci se révoltent contre les hommes et prennent le contrôle de la ferme. On distingue très facilement les différentes catégories sociales derrière chaque type d'animaux. Il est très facile de reconnaître certaines personnalités politiques comme Karl Marx se cachant derrière le cochon Old Major, ou Staline derrière le cochon Napoléon, ou encore Trotsky derrière SnowBall... Les animaux représentent également des idées politiques comme Moïse le corbeau qui tente de rassurer les animaux en les persuadant de l’existence d’un monde meilleur, il travaille d’abord pour le fermier, puis pour Napoléon. Moïse est le symbole de la religion, "l’opium du peuple" qui, selon Karl Marx, dissuade les plus opprimés de se révolter. Le Stakhanovisme est également représenté à travers Malabar le cheval.
Avec tout son génie, George Orwell transforme un sujet complexe en un roman simple, plein d'humour et très agréable à lire. Je clos ma critique en vous citant un court passage :
"L'homme est la seule créature qui consomme sans produire. Il ne donne pas de lait, il ne pond pas d'œufs, il est trop débile pour pousser la charrue, bien trop lent pour attraper un lapin. Pourtant le voici le suzerain de tous les animaux. Il distribue les tâches entre eux, mais ne leur donne en retour que la maigre pitance qui les maintient en vie. Puis il garde pour lui le surplus."