La forêt des captifs, premier tome de la deuxième trilogie Les Mondes d’Ewilan est, tout comme les précédents tomes de la série de Pierre Bottero, grandiose. L’auteur a su créer un monde exceptionnel et a la capacité de transporter (et j’insiste sur le terme) ses lecteurs dans son univers.
Dans ce quatrième tome de la série, les personnages évoluent essentiellement dans le monde « normal », celui dans lequel nous vivons. C’est une particularité dans la série que nous retrouvons également dans le premier tome D’un monde à l’autre et qui est loin d’être inintéressante. Au lieu de traiter exclusivement l’univers fantastique ; le monde parallèle dans lequel on retrouve les personnages des œuvres de fantasy, l’auteur a su établir un lien entre le monde réel et le monde imaginaire. Le lecteur peut donc mieux s’identifier aux personnages en les sentant ainsi « plus proche » puisque différents lieux sont évoqués tels que Paris, Marseille et bien sûr la région des Causses dans le Massif Central ou vit Maximilien Fourque. L’histoire reste néanmoins purement fictive laissant place au récit d’aventures extraordinaires tel que nous le connaissons.
En ce qui concerne les personnages, nous retrouvons (à quelques exceptions près) toute la « compagnie » de La quête d’Ewilan aussi attachante que dans les premiers tomes. Cependant, les personnages ne sont plus rassemblés dans une quête ayant un but précis qui les entraîne dans un long voyage semé d’embûches. Ils se retrouvent de manière inattendue unis face au danger (dans une scène mémorable) mais pas dès le début du roman ce qui provoque à la fois la stupéfaction et le ravissement du lecteur.
Une grande partie de l’œuvre est consacré au duo que forment Salim et Ewilan. Tous deux sont plongés dans une situation délicate qui va permettre de révéler leurs sentiments très fort l’un pour l’autre mais d’une manière naturelle, sans que l’auteur y fasse figurer des déclarations pompeuses comme dans des romans d’amour. Il faut avouer que l’amour est un thème essentiel dans la série. Mais il est présenté de manière discrète, sans manifestations ostentatrices ce qui lui donne toute sa crédibilité et sa force.
De plus, ce livre permet de mettre en avant certains personnages laissé plus en retrait dans les tomes précédents. Je pense surtout à Maniel qui joue un rôle décisif. Salim que je trouvais un peu mis dans l’ombre de l’héroïne revêt désormais un rôle majeur et s’illustre en tant que marchombre accomplis. Bien entendu, le trio de combattants légendaire que forment Edwin, Ellana et Siam fait toujours autant rêver tant à travers leurs combats héroïques que dans leur grandeur d’âme.
De plus, nous avons affaire à une qualité d’écriture hors du commun de la part de l’auteur. Il parvient parfaitement à transmettre au lecteur l’image de l’action qui se la représente aisément. L’écriture est d’une telle fluidité que l’on ne voit pas passer les pages ! Aussi, le roman est ponctué de touches d’un humour fin et très appréciable.
Même si les romans de cette série sont difficilement classables, je soutiens que ce tome-ci est particulièrement remarquable. De manière plus globale, je conseille vivement cette série qui va au-delà du genre heroic-fantasy.
N’hésitez pas à formuler des commentaires sur cette série et à donner votre opinion cela pourrait être très intéressant. Merci pour votre lecture.