Bon, ce livre est ce qu'on attend de lui.
J'aime beaucoup Marcel Pagnol, et j'avais déjà lu, vu, entendu, des extraits de ce roman, je savais donc à quoi m'attendre. Il est dans la même lignée que Le château de ma mère et, je l'imagine, tous les livres autobiographiques de son auteur.
Et j'ai beaucoup aimé, d'abord parce que j'aime beaucoup la façon d'écrire, de parler de Pagnol. C'est familier, ça sent l'été, l'accent du sud et les cigales... Quand on a en plus un livre qui parle pour le plus gros des vacances d'été, on s'y croit.
Et puis il arrive vraiment bien à décrire l'enfance, que ce soit dans les jeux de Marcel et son frère (la cruauté des enfants), leur vision des adultes et la compréhension du monde qui les entoure. Pagnol arrive à donner ce sentiment d’honnêteté, comme s'il se rappelait de tout, comme si c'était vraiment un enfant qui nous racontait tout ça.
Et pourtant, je me fiche pas mal de savoir ce qu'on faisait pendant l'été dans la famille Pagnol, et même tout le reste de l'année. Seulement quand on entends ça, on s'y croit. C'est un livre vraiment familier, mais c'est peut-être très personnel. D'ailleurs j'aime beaucoup la réédition de ces livres avec les couvertures de Sempé, qui me semblent aller tellement bien avec l'univers de la série.
Enfin le petit héros est vraiment attachant, avec sa détermination et ses désillusions. L'adulte qui écrit jette sur lui un regard tendre, essayant de ne pas compromettre ses souvenirs, mais sans se retenir parfois de préciser que "jusqu'à présent", il n'est jamais devenu politique comme le professait son oncle ou d'apporter quelques détails du monde réel.