C'est un 7 qui aurait dû être au moins un 9 venant de moi.
Je suis tombée sur la Horde du Contrevent un peu par hasard et ai abordé ma lecture sans trop savoir à quoi m'attendre, hormis que c'était un roman de Science fiction. N'en déplaisent aux fans du genre, là déjà je le qualifierai dans ce cas de Science fiction "douce"... En effet on est loin d'être envahis par les robots, il n'y a pas vraiment de rapprochement non plus avec notre monde, ce n'est donc pas une anticipation; pour couper la poire en deux disons pile au milieu du fantastique et de la S.F...^^
Toujours est-il, peu importe finalement le genre auquel j'estime qu'il appartient, j'ai dès les premières pages eu un énorme coup de cœur pour ce roman qui a une particularité stylistique : chaque interlocuteur de la "Horde" a un symbole qui lui est propre et qui remplace son nom au début de chaque dialogue/ pensée. C'est donc pour nous, lecteurs, un vrai exercice que d'interrompre la lecture pour vérifier tous les dessins en début de roman, et un certain jeu de mémorisation.
De plus,
- L'écriture est belle, intelligente, variée et non dénuée de poésie et de musicalité.
- Les personnages sont intrigants, tous différents, pour la majorité d'entre eux attachants.
- Les décors attrayants, décrits avec beaucoup de précision.
- L'intrigue bluffante par son originalité: La raison d'être de cette "Horde" est de contrer non pas Le vent mais tous Les vents, omniprésents sur cette planète, en grimpant toujours plus haut et tenter d'atteindre l'extrême amont qui serait à priori une sorte de berceau de l'humanité, de jardin d'Eden... C'est donc pour nos 23 membres de la "Horde" le voyage, la quête, de toute une vie.
Mais, (Et oui il faut bien un mais pour avoir oser ne mettre qu'un 7 haha), ce roman étant classé dans "les livres avec un twist final" mes attentes devaient être trop grandes, la fin est d'une évidence navrante. Quand on s'attaque à un pavé de plus de 700 pages, qu'on souffre avec les différents interlocuteurs (parce que oui, coup de maître à nouveau d'Alain Damasio, c'est une lecture exigeante, il faut s'accrocher, si bien que l'extrême-amont se mérite tant pour nos aventuriers que pour nous mêmes) et que la fin a été attendue depuis les toutes premières pages du livre, le mot qui me reste pour clôturer c'est amertume.
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Toujours est-il que l'adaptation récente en bande dessinée est une excellente idée je pense, et j'attends avec impatience que le 7e art s'en mêle pour voir ce que ça peut donner.