Les premières pages sont dures... pas de roman pour les lecteurs du dimanche ça... Le mec qui se dit qu'il va se mettre au Fantasy en choppant un gros volume dans la partie argentée de la librairie risque de bien vite retourner lire Twilight...
Mais passé les premières pages, il faut bien avouer que ca fonctionne plutôt pas mal.
Damasio a un vrai talent de conteur, une capacité à changer de narrateur assez déroutante, et une adresse littéraire rarement vue.
La joute verbale de Caracole en est un exemple, mais tout le bouquin en est la preuve. Un univers créé de toute part, des mots inventés mais qui collent bien au contexte, des personnages attachants parfois, avec qui on s'imagine affronter ce vent, tenter de remonter vers cet extrême amont utopique.
Bien entendu, il y a parfois un leger syndrome Victor Hugo, et Damasio semble un peu trop s'écouter écrire. Sur la fin du roman en particulier, il faut avouer que j'ai sauté des phrases... le style devient un peu pompeux, ampoulé pour rien. C'est vraiment décevant alors que le reste du roman est vraiment surprenant.
A lire donc pour ceux qui ne l'ont pas fait... mais en gardant en tête que "la Horde du Contrevent" c'est comme la sodomie, faut peut-être pas le tenter dès la premiere fois.