Avant de vous lancer dans le voyage dans le temps auquel vous convie H. G. Wells, mieux vaut laisser au placard tous vos repères technologiques et scientifiques et lâcher la bride à votre imagination car sinon, comment goûter pleinement cette aventure qui défie toutes les lois de la science moderne et rationnelle ?


Pour l'auteur, contemporain de Jules Verne, il semble important que le lecteur soit saisi par l'audace de sa proposition narrative qui consiste en un voyage en l'an 802 701, d'où une mise en scène de l'action à la fois simple et sensationnelle ; mais il est certain que ce qui pouvait fonctionner à merveille pour le lecteur de la toute fin du XIXème siècle fonctionne moins bien pour le lecteur du XXIème siècle.


Un savant - dont on ne saura ni le nom, ni l'âge, ni l'aspect -, moitié dandy moitié doux-dingue, aurait inventé une machine à voyager dans le Temps. Faite de cuivre, de bois, de métal, d'ivoire et de cristal, elle serait en mesure de télé-transporter son pilote dans le passé ou le futur, selon sa fantaisie. Pour preuve, le voyage initiatique que ledit savant entreprend lui-même et dont il fait le récit dans le roman : son premier voyage dans le futur est, comme on peut s'y attendre, riche en découvertes et en rencontres du... troisième type ?


Alors, notre société aura-t-elle évolué dans le bon sens ou aura-t-elle dégénéré dans ce lointain futur ? Difficile de se faire une opinion tranchée tant les choses ont changé ! Le narrateur lui-même nous invite à voir dans cette expérience paranormale un rêve ou une prophétie.


En ce qui me concerne, je ne sais pas quelles sortes de substances consommait H. G. Wells dans son fumoir, ni quels Bourbons libéraient en lui une telle imagination mais je lui reconnais le courage d'avoir sensibilisé ses contemporains à ce tout nouveau domaine littéraire qu'était alors la science-fiction. Son style n'aurait pas été aussi ampoulé - et mon intérêt pour la science aussi médiocre - que je lui aurais prêté un peu plus d'attention.

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le 2 oct. 2016

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Gwen21

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