La Maison des feuilles par Notche

presqu'un an après sa lecture, l'envie me vient d'écrire à propose de ce livre étrange que j'ai eu tant de mal à me procurer.

la maison des feuilles est un livre qui offre à l'écriture tout l'espace que les pages peuvent lui donner. En haut en bas à gauche à droite de travers et à l'envers, les mots s'inscrivent dans un tourbillon, aussi fou que l'histoire qui nous est présentée. Enfin que les histoires. Mise en abyme du gars qui trouve des manuscrits d'un gars mort qui travaillait sur un documentaire réalisé par un autre gars sur sa maison, sur sa propre vie. Tout ça lu par nous, lecteur, qui ne sommes en réalité que la sixième couche de cet imbroglio de réalités.
Si l'on peut se perdre dans ce labyrinthe comme Navidson se perd dans sa maison, on est, tout comme lui, fasciné et irrémédiablement attiré par le récit, par le livre même qui se présente devant nous. Comme Johnny, l'on éprouve à la fois attirance et rejet pour cet objet pour le moins étrange.

renvois aux annexes qui parfois n'existent pas ou plus selon les mots, notes de bas de pages qui développent l'histoire de Johnny et alignent références fictives sur références académiques, l'auteur prend un malin plaisir à nous perdre entre fiction et réalité mais j'avoue avoir toujours dégusté ces errements, ravie que Danielewski se joue ainsi de nous.

Au final, La maison des feuilles est dense et ne se lit pas facilement car il faut accepter de lâcher prise. Mais la tension, le suspens, l'effronterie de ce livre m'ont ravie et je ne peux que le recommander.