Si le film n’était vraiment pas à la hauteur de mes espérances avec un scénario brouillon et un survol de certains thèmes, le livre dont il est tiré est très agréable.
Court roman fantastique et poétique, La Mécanique du Cœur nous entraîne sur les pas de l’amour et toutes ses joies comme ses peines. L’ambiance historico-steampunk est plaisante avec différents passages très visuels. L’histoire dure sur plus longtemps ce qui rend crédible l’aventure de Jack, plus que dans le film où l’on courrait après les actions. On remarquera un thème récurrent dans l’histoire: l’hommage régulier aux métiers manuels; aux artisans, qu’ils soient musiciens, horlogers, ébénistes, artistes de cirque, funambules… C’est ce qui donne à l’histoire un ton à la fois désuet et merveilleux; comme si l’on rentrait dans un vieux musée chargé de mystère et de magie.
Jack est ici beaucoup plus attachant et moins niais tout comme la fin plus intelligente et assez surprenante. Les actions du héros sont compréhensibles et malgré ses aventures farfelues, on se prend à rêver d’autant de magie dans notre vie. Les dialogues sont riches et les descriptions à la fois claires et détaillées. Il plane sur le roman une atmosphère légère et joyeuse malgré certains passages émouvants. On sort de cette lecture plaisir avec le sourire aux lèvres et l’envie de se balader en plein air!
On s’étonnera du fait que Malzieu n’est pas exactement adapté son roman alors que la construction de son intrigue tenait déjà la route. Sa propre adaptation cinématographique est un mauvais reflet de son livre bien écrit avec un vocabulaire intéressant et des tournures de phrases amusantes. On reconnaîtra la patte d’un bon auteur et malheureusement pas celle d’un bon scénariste…
La Mécanique du Cœur, c’est un petit roman à lire pour faire une pause entre deux gros pavés; une histoire pleine de mélodie et d’émotions.