Ophélie a bien grandie depuis qu'elle s'est retrouvée fiancée à Thorn, un grand ours tout pâle et pas très expressif. Enfin, il lui a tout de même dit qu'il l'aimait ("Au fait, je vous aime", qui a connu plus belle déclaration ?). Et puis ensuite, il a disparu. Ce sont des choses qui arrivent.
Ophélie a essayé d'attendre des nouvelles de lui mais en plus de deux ans, elle n'a eu absolument rien, elle sait simplement qu'elle est surveillée par les Mères de son arche, ces tuteurs au service de Dieu, qu'au moindre pas de travers, elle permettra à son pire ennemi de s'emparer de ses plus proches amis et parents et que pour éviter ça elle fait la seule chose qui lui semble sans dangers: elle se cloitre dans sa chambre.
Mais voilà, heureusement pour nous tous, il est temps qu'elle reprenne une vie plus palpitante et la voilà partie seule pour Babel, où elle finira par devenir élève, ou plutôt apprentie. A Babel, on ne cherche qu'une seule chose: apprendre le plus de connaissances car "savoir c'est pouvoir". Et ça tombe bien, parce que ça lui permet aussi de se mettre dans les traces de son mari.
J'ai eu plus de mal avec ce tome, justement parce que, finalement, ce qui est le plus fascinant dans La Passe-Miroir, outre le fait qu'elle puisse traverser des miroirs, c'est sa relation avec Thorn. Les débuts sont difficiles, elle est toute seule et perdue, elle a toujours pas de chance dans la vie mais heureusement elle se fait quelques amis. L'histoire prend de la vitesse seulement à partir du moment où elle retrouve sa porte de prison, et quelle vitesse !
Ce que j'ai encore le plus apprécié c'était la fin, moment où on se rend compte à quel point Ophélie a grandi. Qu'une seule envie: trouver une bibliothèque qui aura le 4e et dernier tome de La Passe-Miroir !