L'auteur vierge

L'objectif principal de La part de L'autre, c'est de démontrer qu'on ne naît pas "monstre", on le devient. Un "monstre" n'est rien de plus qu'un homme qui fait les mauvaises rencontres, prends les mauvaises décisions, etc... Il est forgé par son environnement, son vécu, pas par sa nature.
Un livre qui met aussi en avant l'idée d'effet papillon ou de contingence : un événement qui change, comme ici l'acceptation d'Adolf à l'Ecole des Beaux-Arts, et c'est toute l'histoire qui est modifiée.

Ces deux idées, tout à fait justifiables, demeurent le grand point fort de ce livre. C'est dans la manière de les exposer que ça pèche...

On s'ennuie profondément, une très grande partie du livre étant consacrée à la vie sexuelle d'Adolf Hitler. L'auteur était peut être partisan des théories (escroqueries ?) de Freud qui pensait (sans jamais l'avoir démontré) que le sexe gouvernait la vie des individus et que nos décisions étaient dirigées par nos frustrations sexuelles. A moins que ce ne soit l'auteur lui-même qui n'ai été trop frustré à ce niveau pour pouvoir envisager de parler d'autre chose ?

C'est dommage, les idées de bases étaient géniales. Mais on en ressort avec le même effet que lors d'une conversation avec un puceau qui veut parler de sexe à tout va, juste pour faire croire qu'il connait bien. Assez pathétique.