Le système scolaire français a ce défaut presque maladif d'imposer des choix de lecture de grands romans français, parvenant à mon humble avis à l'effet inverse escompté: dégoûter une grande partie des écoliers de la lecture.
Heureusement, au milieu des pensum que je me suis tapé, une prof dont j'ai oublié le nom nous a imposé La Peste de Camus et je la remercie encore aujourd'hui.
Simple d'accès, évoquant une analogie avec ce qui se passait durant l'Occupation, passionnant de bout en bout, la peste est le fil rouge, ce Mal invisible auquel l'homme est confronté et qui devient un révélateur: les personnages sont égoïstes ou altruistes, profiteurs ou solidaires.
Au final Camus croit tout de même dans l'Homme, le roman se terminant malgré tout sur une note d'optimisme, sur la capacité de chaque être humain à sortir grandi d'une telle épreuve.
Espérons que durant ce confinement certains auront l'idée d'ouvrir ce livre et de réfléchir à ce qui se passe en ce moment.