Classique parmi les classiques, ce roman est une invitation à l'Histoire et à l'Ecriture qu'il m'est difficile de résumer en quelques lignes. Oui, car on se laisse emporter par ces pages témoins des plus grands maux de l'Histoire. On se retrouve courbés entre le Brooklyn de 1947, le Sud américain esclavagiste et le camp d'Auschwitz-Birkenau. L'univers concentrationnaire et l'holocauste nazi hantent les personnages tout autant que le lecteur. Stingo, le narrateur, nous ramène à l'été 1947 dans une pension de Brooklyn. Là-bas, il rencontre Nathan, un intellectuel juif orgueilleux, et Sophie, une Polonaise catholique rescapée des camps de la mort. Ceci entrainant cela, nous voilà embrigadés dans un trio chaotique se consumant d'amour, de violence, d'érotisme et de mort. Mais sans aucune fausse note. C'est un duel infini entre le temps d'hier et d'aujourd'hui, le temps de l'un et de l'autre, qui fait face à une réalité omniprésente : que faisions-nous à ce moment-là ?