Une histoire qui t'emporte

Surement le meilleur des 3 premiers tomes du Cimetière des livres oubliés, Le Jeu de l’Ange nous expose une intrigue qui, malgré la lenteur qu’elle prend pour démarrer, nous emporte avec elle jusqu’à la dernière page. Mais c’est avec cette lenteur, ce temps ennuyeux qui s’étale sur les 70 premières pages, que le héros David Martin se dévoile progressivement comme une personne complète et sarcastique, fondée de part en part depuis un passé tragique. A mesure que la lecture défile, on suit en profondeur sa subtile évolution intérieure, ses situations personnelles dont il subit la souffrance dévorante ou desquelles il essaie de s’arracher tant il ne les désire pas, et enfin ses choix prépondérants qui contribuent tous à l’ambiance misérable et sale qui l’entoure, mais dans laquelle on aime indéniablement se plonger.
Les évènements mystérieux qui fondent l’intrigue — étant parfois subtils ou insondables pour bien s’y ancrer — participent à l’évolution de l’histoire et nous entrainent dans une lecture ininterrompue pour en comprendre enfin la chute,

Ce livre m’a tellement plu que j’en suis à la deuxième lecture, qui plait autant que la première.