Félix tombe éperdu d'une femme mariée avec deux enfants, la Comtesse de Mortsauf. Il consume son amour platonique dans la douleur, se sépare difficilement de l'idée d'un amour impossible, pour s'enticher d'une aristocrate anglaise, hardie, passionnée et chevaleresque.
C'est là que tout se complique, entre deux espérances contrariées, celle de l'espérance dans l'état de pureté de l'amour impossible et le déroulé d'un autre, très fort, grâce à l'oubli de la première liaison, décidément bien pesante dans l'esprit du jeune homme.
A force de réminiscences, le protagoniste finit par perdre sur tous les tableaux.
Ce roman est d'un romantisme fulgurant, douloureux et vif. Le personnage principal se laisse perdre par ses sens, son sentimentalisme et la force de ses souvenirs. Il fait souffrir autant qu'il endure lui-même.
La dimension psychologique est forte dans ce roman, ainsi que le poids des us et coutumes. Il y a des réminiscences de Sueurs froides d'Hitchcock, de Bérénice de Racine.
J'ai préféré encore ce livre à sa relecture que lors de sa découverte, imposée, en 1993. Je l'avais déjà bien aimé, à l'époque, et dans mon souvenir.