L’auteur confirme sa parfaite maîtrise du genre, dès les premières pages il nous scotche à son intrigue, au rythme d’un compte à rebours haletant, pour ne plus nous lâcher jusqu’au clap de fin (et quelle fin !), et entretemps il aura pris un malin plaisir à jouer avec nos nerfs, brouillant les pistes et multipliant les rebondissements et autres révélations qui ne manqueront pas de surprendre mêmes les plus aguerris. Si l’intrigue est moins "tordue" que celle de Thérapie je vous assure que la lecture est toute aussi addictive, j’en veux pour preuve que j’ai dévoré les 350 pages en moins de deux jours.
Si le découpage antéchronologique du bouquin (il commence par l’épilogue et se termine par le prologue) peut paraitre étrange (surtout pour un thriller) son contenu respecte quant à lui la chronologie de l’intrigue (ouf), quelque part ça rend ce choix encore plus étrange mais bon on va mettre ça sur le compte d’une fantaisie d’auteur. Tandis que défile le compte à rebours, et accessoirement les chapitres, ceux "vus" par Alexandre Zorbach sont écrits à la première personne alors que les autres, même s’ils reflètent les états d’âme de leur principal protagoniste, sont à la troisième personne. Pour en finir avec la structure même du bouquin j’ai beaucoup aimé la mise en garde de l’auteur qui, dès les premières lignes (dans l’épilogue donc), nous conseille d’arrêter sur le champs la lecture.
Rien à redire non plus au niveau des personnages, tous sont parfaitement travaillés, surtout Alina qui conserve tout au long du récit une part de mystère (voire de dualité), quant à Alex il est l’archétype de brave type tourmenté par son passé, le duo de flic, Stoya (le bon flic blasé) et Scholle (le con aigri) fait certes un peu cliché mais ça ne nuit en rien à la cohérence de l’ensemble. Et puis bien entendu il y a le fameux Voleur de Regards, omniprésent de début à la fin du récit bien qu’il n’y apparaisse jamais physiquement.
La fin du bouquin laisse entendre qu’il pourrait y avoir une suite (ce que l’auteur confirme dans ses remerciements) mais à l’heure qu’il est je suis plutôt sceptique sachant que Sebastian Fitzek n’a rien écrit depuis 2010, quoi qu’il en soit rassurez vous la présente intrigue trouve ici sa conclusion (heureuse ou non ? ne comptez pas sur moi pour répondre à cette question), pour employer un langage propre aux séries TV (et toujours dans l’optique d’en révéler le moins possible) on va dire que le roman se termine sur un cliffhanger.
amnezik666
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le 1 juin 2013

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amnezik666

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