**Critique en cours de rédaction**Je précise que je n'ai pas encore terminé . A ce stade je n'en suis qu'au chapitre 16 c'est pourquoi la note que j'attribue est provisoire.
On ne peut pas ne pas s'identifier à ce Humbert Humbert puisque on arrive à l'aimer malgré son "penchant" que lui-même réprouve, au même titre que notre morale. On aimerait détester ce type et son sale penchant pour ce qu'il appelle des nymphettes (en clair des fillettes entre douze et quatorze ans) mais on ne peut s'y résoudre quand on comprend que ce qui le motive est beaucoup plus romantique que le désir charnel: :c'est l'amour passionnel.
Le rapport qu'il rapport avec la petite Dolorès est pleine d'ambiguïté. Un mélange confus de protection quasi-paternelle et d'amour platonique. La condition est d'autant plus tragique que la fillette semble avoir un "beguin" réciproque pour le personnage principal qui est tiraillé entre le sentiment de protection qu'il veut inspirer à la petite et sa perversité qu'il s'efforce de contrôler.
Comme dans cette scène absolument incroyable dans le bouquin ou il décrit la façon dont il se procure du plaisir aux dépens de Lo, en préservant sa pureté de manière chaste. On condamne mais on a de la peine pour ce miséreux qui, quelque part n'a rien demandé de tout cela et qui souffre de la perversité dont la Nature l'a affublé.
A ce stade là du roman on sent déjà que l'issue ne peut être que tragique. . . Et je n'en suis à peine qu'à la moitié ! Je me suis demandé qu'est-ce qui faisait qu'on s'attachait autant à Humbert ?Peut être est-ce parce que tout éphébophile qu'il est il n'en est pas moins un personnage kantien qui sait arbitrer entre son penchant (condamnable certes) et la loi morale qui lui sert de boussole et l'empêche ainsi de devenir un monstre. L'illustre Nabokov ne sombre pas dans le manichéisme et place son personnage face à un dilemme où il est soumis à rude épreuve car, conscient qu'il est de sa faiblesse il sait que tout ce qu'il aime chez sa lolita ne sera qu'éphémère :"je savais que j'étais tombé amoureux de Lolita, mais je savais aussi qu'elle ne resterait pas Lolita à tout jamais." puisque elle n'est que "le reflet de sa propre passion" et que comme tant d'autre elle va grandir et devenir "jeune fille", une "étudiante" et enfin une adulte. C'est beau parce que tragique.
C est quand même sacrément tordu. Arrivé à la moitié du livre . Je préviens que c' est malsain et que ce qui va suivre touche la sensibilité . En tout cas la mienne.
Y a cette scène où Edgar H. Humbert et Dolores alors que c'est sa fille adoptive se retrouvent dans un motel après son retour d un camp de vacances et où ils font l'amour.
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