Nous sommes en 2033 en Russie. Au début du millénaire, une guerre nucléaire a rendu la surface de la planète totalement inhabitable. L'humanité a dû céder la place aux mutants animaux et humanoïdes, résultats monstrueux de l'exposition aux radiations.
La vie s'y est organisée, des villes ont pris place dans les stations. La lutte pour la survie est de tous les instants. Il faut se battre pour produire le peu de nourriture disponible sous terre. Lutter pour défendre sa station contre les mutants qui cherchent à envahir le métro mais aussi contre les pillards ou les stations ennemies aux régimes politiques inspirés des pires errements du 20ème siècle.
Artyom vit avec son père adoptif dans une station de bout de ligne, sans cesse menacée de destruction par de mystérieux et terrifiants mutants. Jeune, inexpérimenté, il va pourtant être choisi comme messager. De la réussite de sa mission dépendra le sort de sa station et au-delà de tout le métro. On va donc le suivre à travers tout le métro, de station en station, de courses folles dans l'obscurité des tunnels, remplis de rats, de zombies, de voleurs, kalashnikov en main.
Dystopie magistrale, quête initiatique, roman d'apprentissage et de réflexion sur l'avenir de l'homme, Metro 2033 est une plongée dans les ténèbres de la psyché humaine. Glukovsky est maitre dans la description de cette humanité régressive. Il nous terrorise, nous fascine, nous déstabilise comme il le fait de ses personnages psychologiquement fragilisés par cette vie dans l'obscurité. Sans moralisme excessif, il nous montre la face obscure de nos sociétés. Mais le grand tour de force de ce livre, c'est de nous faire avancer pas à pas, physiquement et intellectuellement avec Artyom. Nous découvrons cette société avec ses yeux innocents et suivons son cheminement physique et intellectuel, l'empathie est totale. Si bien, que peu à peu, un lien organique se fait avec ce livre qui se soude peu à peu à vos mains !