L'histoire de la fondation
En savoir plus sur Harri Seldon est un désir inextinguible après avoir lu le premier tome du cycle de Fondation. Ce roman va vous servir copieusement, et démystifier petit à petit celui qu'on avait mis au rang de demi dieu, en narrant la période de sa vie surnommée "la Fuite". Si dans tout le cycle, les message qui ont été enregistrés pour les crises Seldon guident d'une main de fer l'avenir de l'humanité, ici on va gouter aux doutes et aux imprécisions de leur auteur. Découvrir Trantor, ses crises internes, et la difficulté qu'il peut y avoir à gouverner une planète, qui elle même gouverne la galaxie, est passionnant. On ne va parcourir que 6 des 800 secteurs qui composent Trantor, la capitale de l'empire, mais ceux ci sont tous aussi riche qu'une planète. A la recherche des principes d'un science future, on suit l'évolution de Seldon et de sa compagne Venabili, mais sans pourtant la partager : le héros nous livre ses conclusion après chaque secteur, mais j'aurais apprécié une analogie plus poussée et continu entre chaque croquis sociologique et les principes de la psychohistoire. L'intrigue est simple, mais entrainante, et Asimov n'oublie pas les ficelles de la narration et de l'action: enlèvements, course poursuite, combat, impasse mexicaine, trahisons, transgression des tabous, idylle, jeux de pouvoir, rébellion et bien sur coup de théâtre.
Je venais de finir la nouvelle issue des "Fils de Fondation", "La conscience de Fondation" qui se passe dans l’ère galactique du deuxième empire, et qui donne une vision rétrospective de la psychohistoire assez démystifiée, proche de celle de ce roman. J'ai hâte de lire "L'aube", et j'ai préféré ce prequel à la suite qui se déroule avec Golan Trevize, même si celle ci est bonne aussi.