Je ne sais pas vous mais le mois d’octobre m’a toujours beaucoup enthousiasmé : les couleurs de l’automne, les plaids tout moelleux que l’on ressort des placards, les infusions de thé et chocolat chaud que l’on savoure devant les nouvelles séries, les bougies parfumées disposées sur les tables pour donner une touche de chaleur à son intérieur et bien sûr Halloween ! Même si je suis assez trouillarde (les films d’horreur ne me tentent généralement pas pour la simple et bonne raison qu’ils…me font peur ! original n’est-ce pas…), je ne peux m’empêcher d’adorer cette fête et de la préparer avec beaucoup d’attention (mais j’en parlerai peut-être un peu plus dans un autre article). Bref, qui dit Halloween dit aussi lectures frissons durant ce mois consacré aux fantômes et autres monstres et cette année, j’ai choisi Shining, l’enfant lumière de Stephen King.

Pourquoi ce choix ? Tout d’abord parce que je tenais vraiment à être effrayée et S. King est un maître incontesté du genre (Ça, Peur Bleue…) et ensuite parce que j’ai toujours étrangement adoré le film de Kubrick. Ne vous étonnez pas donc si dans ma chronique je fais le rapprochement entre les deux œuvres. Une autre raison est que j’avais toujours entendu dire que S. King avait détesté l’adaptation de Kubrick qui, selon lui, dénaturait totalement ce qu’il avait voulu exprimer dans son roman. J’étais curieuse de savoir pourquoi !

Les personnages
Il y a 3 principaux protagonistes :
- Jack Torrance, ancien professeur viré pour mauvaise conduite, ex-alcoolique, homme colérique et légèrement schizophrène (à moins que ce ne soit que l’influence de l’hôtel sur lui) et dont le rêve est de devenir un vrai écrivain.
- Wendy Torrance, son épouse, une femme séduisante, mère avant tout, très protectrice envers son fils. C’est un personnage qui ne paye pas de mine, même à la fin lorsqu’on referme le roman on ne pense pas vraiment pas à elle, mais elle fait preuve d’un dévouement et d’un courage remarquable pour son enfant.
- Danny Torrance, leur fils de 5 ans, petit bout de chou doté du Shining : le Don de voir les pensées des autres, le passé et le futur. Il est très jeune et ne comprend pas tout ce qu’il se passe, tout ce qu’il lui arrive mais il a une force de caractère incroyable pour son âge. Il est accompagné de Tony, une version de lui-même plus âgée, qui régulièrement lui montre le futur et l’aide à avancer.
- Enfin, il y a Mr Hollomann, le cuisiner de l’Overlook lors de la belle période. On ne le voit pas beaucoup mais il jouera lui-aussi un grand rôle dans l’histoire. Il possède comme Danny le Shining.

Je n’ai pu m’attacher qu’à Danny. Probablement parce-que c’est un enfant (et que c’est un réflexe de vouloir protéger les plus petits) et tout comme lui je voulais comprendre ce qu’il se passait dans l’hôtel. Je me questionnais sans cesse, tout en étant aussi effrayé que lui face aux monstres qui surgissaient. En revanche, je me suis parfois demandé si les réactions et pensées de Danny pouvaient vraiment être celles d’un enfant de cet âge. Alors, oui il a le Don, mais je ne suis pas convaincu qu’un garçon de 5 ans comprenne vraiment ce qu’est le divorce, la mort, les illusions… Il me semble justement (moment psychologie !) qu’un enfant accepte tout sans se poser de questions car tout est « normal » à son sens ; il n’a pas l’expérience et le recul nécessaire pour faire la différence entre ce qui est fantaisiste et ce qui ne l’est pas. Un chat qui parle n’étonnera pas un enfant par exemple.

Son père, Jack Torrance est un personnage torturé. On comprend qu’il a vécu plusieurs événements traumatisants et que cela l’a profondément marqué. J’ai éprouvé de l’empathie pour lui à certains moments mais ce sentiment était très vite effacé face à la violence de ses réflexions et de ses gestes.

Wendy, quant à elle, est à mes yeux, un personnage neutre. Elle essaye de faire de son mieux constamment. Je n’ai pas ressenti qu’il y avait de véritable amour entre elle et Jack ; c’était d’autant plus frustrant de la voir rester auprès de son mari. La Wendy de King est très différente de celle de Kubrick. Dans le film, elle est effacée, un peu mièvre tandis que dans le livre, elle est présentée comme une femme relativement sûre d’elle.

L’hôtel Overlook Palace, où se déroule l’action, peut également être considéré comme un personnage tant il semble être vivant. C’est en quelque sorte le « méchant » de l’histoire, animé par la force maléfique de plusieurs fantômes/démons (voire même du diable).

Le style d’écriture
Contrairement à ce que certains ont pu dire, j’ai trouvé que le roman était fluide, l’action s’enchaîne rapidement (ce n’est pas le cas dans tous les King… aaaah Cujo… quelle lenteur…) et même s’il y a des moments où le rythme ralentit légèrement, c’est pour mieux s’intensifier ensuite !

Pour lire la suite de la critique, rendez-vous sur : http://ninehank.com/2013/10/shining-cest-deja-halloween.html
alicja
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le 9 nov. 2013

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